Côte d’Ivoire: Laurent et Simone Gbagbo divisés sur la Présidence du FPI

Malgré son incarcération à La Haye, Laurent Gbagbo, avait été élu président (de l’aile dure) du Front populaire ivoirien (FPI) dont il est le fondateur, lors d’un congrès tenu en août 2018. Son intérim était assuré par Aboudramane Sangaré. Mais l’ex-chef d’Etat ivoirien et son épouse Simone, vice-présidente du parti, ne sont pas sur la même longueur d’onde concernant sa présidence depuis le décès de Aboudramane Sangaré. 1er vice-président et président intérimaire, Aboudramane Sangaré est décédé le 03 novembre 2018. Le jour même de son décès, Simone Gbagbo, sortie de prison après avoir été amnistiée par le Président Alassane Ouattara, a convoqué un secrétariat général d’urgence. Elle a été court-circuitée par Laurent Gbagbo qui a suspendu toutes les activités politiques du parti jusqu’aux obsèques du défunt Sangaré.

Moins de deux semaines plus tard, le président-fondateur du FPI, informe depuis la Haye, que c’est lui qui convoquera désormais les réunions du parti, qui seront présidés par l’un des vice-présidents. Il ajoute que  la gestion quotidienne du parti revient au secrétaire général Assoa Adou. «Il n’y a plus d’intérim. J’assume pleinement la direction du Parti», a fait savoir Laurent Gbagbo dans un communiqué signé du Secrétaire général, cité par Afriquesur7.

Jugée en Côte d’Ivoire, l’ex-première dame avait été condamnée à 20 ans de prison pour des crimes commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Elle est sortie de prison en août 2018 suite à l’amnistie accordée à 800 détenus par l’actuel chef d’Etat, Alassane Ouattara. En tant que deuxième vice-présidente, c’est à elle que devait revenir l’interim de la présidence après le decès Aboudramane Sangaré, selon l’ordre de succession. «Ce qui se profile maintenant c’est une bataille sur la ligne du parti après le départ de Sangaré. Comme dans tous les partis de gauche en crise on va assister maintenant à une fracture entre les pragmatiques autoproclamés et les tenants de la ligne pure et dure», analyse le politologue Jean Alabro sur Rfi Afrique.

Source : Internet