ECONOMIE

Cherté de la Vie au Bénin : la hausse du prix de l’engrais urée, facteur de risque d’une famine se pointant à l’horizon, selon Romuald Wadagni

La cherté de la vie au Bénin constitue une réalité qui n’est pas que liée aux produits importés. Même les produits locaux, notamment agricole, encore sur les champs, connaissent une grande cherté, même bien avant leur mise sur les marchés pour leur vente, selon le ministre d’État chargé de l’économie et des finances, Romuald Wadagni. Il s’est prononcé sur une émission, à travers la télévision nationale en alertant sur une probable menace de famine dans la sous-région.

<< la plupart des pays de la sous-région sont menacés de famine dans les prochains mois >>, a déclaré l’Argentier National et ce, à cause d’une raison principale. C’est le prix des intrants agricoles qui n’arrêtent pas de croître, alors qu’il n’y en a pas assez. Cette rareté, ajoutée à la montée des prix sont des facteurs pour expliquer ce risque de famine qui se pointe à l’horizon et inhérent bien évidemment, à la flambée des prix d’intrants, matériaux de travail nécessaire du paysan.

Cette réalité va provoquer la baisse de << la production agricole, ce qui entraînera des conséquences proches de la famine >>. L’engrais urée, l’un des engrais les plus utilisés par les paysans, a connu une vertigineuse montée de prix. Cet engrais, d’après les dires de l’argentier, était vendu lors de la campagne dernière, à 12.000 Fcfa le sac de 50kg. Or, de 12000 FCFA, cet outil de production, très capital pour les producteurs de denrées agricoles, est allé à (tenez vous bien ndlr) 40000 FCFA, soit, plus que du triple du coût précédent. << Quel paysan a les capacités d’acheter un sac qui passe de 12.000 à 40.000 Fcfa >>, s’est préoccupé le ministre d’État chargé de l’économie et des finances. Déjà avec 12000 FCFA, certains avaient du mal e s’en procurer et qu’en sera-t-il de ce nouveau prix. Et comment cette situation peut ne pas se répercuter sur les marchés pour un producteur qui a fait l’effort de se procurer de cet outil indispensable pour son travail, pour qu’il ait le résultat escompté. Selon Romuald Wadagni, même ceux qui ont les moyens constatent que ce n’est pas disponible et << donc, il y a un vrai danger qui menace la sous-région, c’est l’indisponibilité d’intrants >>.

Le Bénin a, d’après le ministre invité à l’émission, anticipé sur la mise à disposition d’engrais, d’intrants aux paysans pour la campagne 2022-2023. Ce qui n’est pas le cas dans tous les pays.
Et donc, pour amortir ce risque de famine et trouver une solution à ce problème, il faudra veiller à ce que les intrants agricoles subventionnés ne sortent pas du pays.

Cette situation va considérablement avoir un impact positif sur la flambée des prix, puisque les paysans ne se verront plus obliger de débourser une forte somme pour ces intrants subventionnés. D’où une bonne politique d’anticipation dont a œuvré le Gouvernement du président Patrice Talon. Il travaille sur les mesures d’accompagnement pour faire baisser le prix des intrants afin de permettre aux producteurs d’avoir accès aux engrais à des prix bas pour être en capacité de produire lors de la campagne 2022-2023. Le ministre invite par ce biais à une veille et une garde sur la préservation à l’intérieur du territoire national, les entrants.

Aristocrate Goussikinde

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