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Vie politique dans l’hexagone : La France révise sa constitution (Le Parlement entérine le projet de loi portant inscription de l’IVG dans la constitution de 1958)

Les parlementaires français (Députés et Sénateurs), réunis en Congrès à Versailles, ont approuvé le lundi 04 mars 2024 le projet de loi visant à inscrire l’avortement dans la Constitution française. Sept cents quatre-vingt (780) parlementaires ont voté pour, soixante-douze (72) contre. Emmanuel Macron a annoncé une cérémonie publique de scellement de la Constitution le 08 mars 2024.
Ce vote historique a été salué par une longue ovation debout de l’hémicycle de Versailles.
« La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ». Introduite à l’article 34, la phrase fait de la France le premier pays à inscrire explicitement l’IVG dans sa Constitution, à rebours de plusieurs pays où le droit à l’avortement bégaie, aux États-Unis ou en Europe et même ailleurs.
« C’est une étape fondamentale que nous pouvons franchir, une étape qui restera dans l’histoire », a déclaré le premier Ministre Gabriel Attal, arrivé à Versailles accompagné de Jean Veil, fils aîné de Simone Veil. « En garantissant la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse dans notre Constitution, nous donnons une deuxième victoire à Simone Veil et à toutes celles qui ont ouvert la voie », a-t-il indiqué.
« Aujourd’hui la France est pionnière. Aujourd’hui, vous direz au monde que oui, la France est fidèle à son héritage, à son identité de nation, à nulle autre pareille, pays phare de l’humanité, patrie des droits de l’homme et aussi et surtout les droits de la femme », a ajouté le chef du gouvernement français .
Une majorité des trois cinquièmes (3/5) des suffrages exprimés était requise pour approuver la révision constitutionnelle, la première depuis 2008. Elle a été atteinte sans difficulté, après les votes massifs de l’Assemblée nationale (493 Députés contre 30) et du Sénat (267 voix contre 50) en sa faveur. Le sceau du Congrès a été apposé sur le texte dans une salle voisine.
« Fierté française, message universel », a écrit sur X Emmanuel Macron, invitant les Français à une cérémonie de scellement de la Constitution présidée par le garde des Sceaux « ouverte au public » le 08 mars 2024, journée internationale des droits des femmes. Celle-ci aura lieu vendredi 8 mars 2024, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Au cinquantième anniversaire du vote de la loi Veil ayant légalisé l’avortement en France en 1974, le vote du Congrès parachève une longue bataille politique initiée par la gauche, portée par les associations féministes et finalement embrassée par le gouvernement.
Une explosion de joie a salué l’annonce du vote pour l’inscription dans la Constitution de l’avortement, devant la tour Eiffel, lieu de rassemblement de militantes féministes et anonymes, lundi en fin d’après-midi, selon des journalistes de l’AFP. À 18 h 49, la tour Eiffel a scintillé, les fumigènes violets ont été déclenchés et les centaines de personnes présentes sur l’esplanade du Trocadéro, où un écran géant retransmettait le Congrès à Versailles, ont poussé des cris de joie.
Depuis l’hémicycle, Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale s’est réjoui : « En France, c’est à jamais que l’IVG sera un droit, ce vote historique nous honore. Par cet acte fort, la France renoue ainsi avec son universalisme, au-delà des clivages partisans. »« La France inscrit le droit à l’avortement dans la Constitution après un vote historique. Fierté et émotion. La lutte pour nos droits continue, encore et toujours. », a pour sa part affirmé, Mathilde Panot, Présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, qui a annoncé dans la foulée le dépôt d’un texte pour enjoindre au gouvernement de faire inscrire ce droit dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.
Chez Les Républicains (LR), Éric Ciotti, Président du parti a dit : « J’ai voté en faveur de la constitutionalisation de l’IVG. Cette liberté essentielle pour les femmes est désormais gravée dans le marbre de notre Constitution et c’est une excellente nouvelle ! » « Parce que je soutiens la loi Veil mais parce que je refuse sa constitutionnalisation qui fait courir un risque à la clause de conscience des médecins et peut concourir à l’allongement des délais au nom d’une liberté désormais garantie, j’ai choisi de m’abstenir. », a quant à elle expliqué Annie Genevard, secrétaire générale de LR.
La France vient de procéder de ce fait à une révision de sa constitution pour l’adapter à l’ère du temps. La dernière fois remonte à 2008.

Mick de BADAR

(Sources internet)

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