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MOUKARAM A.M. BADAROU AFFIRME QUE POUR FAIRE SUITE AUX RÉSULTATS DU PREMIER QUINQUENNAT : « TALON II S’IMPOSE »

Bénin Espoir vous propose l »intégralité de l’interview avec Moukaram Badarou

<< Talon 2 s’impose, afin que ce qui a bien commencé puisse continuer ……..>>

Dans une interview accordée au quotidien 5 Minutes, Moukaram Badarou, ancien de l’Ouémé/Plateau et membre fondateur de l’Union progressiste s’est prononcé sur le parrainage des candidats à l’élection présidentielle de 2021 et sur plusieurs autres sujets d’actualité nationale. Il aboutit à la conclusion selon laquelle la réélection du Président Patrice Talon s’impose.

Veuillez-vous présenter à nos lecteurs

Je suis Moukaram Badarou, membre fondateur de l’Union progressiste et membre de la coordination du parti dans l’Ouémé.

Depuis quelques temps, des candidatures se déclarent malgré le verrou du parrainage. Qu’en dites-vous ?

Nous sommes en démocratie, comme vous le savez bien. Nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle. C’est normal effectivement que des candidatures s’annoncent. C’est une très bonne chose pour notre démocratie. Ce que vous appelez verrou n’est qu’une volonté de faire en sorte que nous ayons un peu de crédibilité au niveau des candidatures. Vous savez qu’une élection présidentielle suppose de grands enjeux.
Le parrainage n’est pas un verrou. C’est un acte républicain que peut obtenir toute candidature qui plaît ou convainc un député ou un maire pour la parrainer. Contrairement à ce que j’entends ici et là, les députés à l’Assemblée nationale, les maires élus, en analysant la personnalité du candidat ou le programme, peuvent parrainer n’importe quelle candidature. C’est pourquoi, je dis que le parrainage est un acte républicain. Si vous voulez légaliser votre acte de naissance, le maire ou l’officier de police judiciaire ne veut pas savoir si vous êtes du Bloc républicain, de l’Union progressiste ou du Prd. Donc, que des candidatures s’annoncent ici et là, c’est une excellente chose. Moi, je les encourage à dévoiler au mieux ce qu’ils entendent faire pour le pays. Cela dit, les députés ou les maires vont apprécier à sa juste valeur ce qu’ils représentent pour pouvoir les parrainer. Vous savez très bien que la candidature à l’élection présidentielle est un rendez-vous entre un peuple et un citoyen qui a l’ambition de sortir ce pays de l’ornière, c’est aller solliciter le suffrage de ses concitoyens parce qu’on porte une vision. Si les maires et les députés sont convaincus de cela, ils vont les parrainer. Il ne peut en être autrement.
Mais, lorsque l’Assemblée nationale est 100% de la mouvance ou la quasi-totalité des maires sont à la solde du chef de l’État, pensez-vous que les candidats de l’opposition pourront être parrainés ?
Malgré ce que vous dites, cela n’empêche personne d’obtenir des actes dans nos mairies. Comme je vous le disais, le maire ou le député qui a son mandat en main, doit agir en fonction des intérêts de la République. Il ne devrait en être autrement. Le député ou le maire agit en fonction des intérêts de la République. Celui qui veut être candidat, doit avoir une vision qu’il partage. Le maire ou le député pourrait donner sa caution à cette candidature. Contrairement à ce que les gens pensent, on peut parrainer une candidature sans la soutenir. On parraine parce qu’on pense qu’il peut être candidat et lui donne sa signature. Donc, le député ou le maire est libre de parrainer un candidat qu’il juge sérieux. Maintenant, s’il ne le convainc pas, c’est autre chose. Je signale au passage que quand par exemple Marine Le Pen obtient des parrainages en France, cela ne veut pas dire que les élus qui la parrainent, la soutiennent. Donc, le parrainage reste et demeure un acte républicain. Cela doit être compris de chacun d’entre nous. Quand j’entends certaines choses, il me paraît que certains parlent de ce qu’ils ne maîtrisent pas.

Il peut avoir des troubles en cas de non-parrainage ?

Maintenant, il ne faudrait pas que des candidats de faibles réseaux, des candidats de faibles canneaux, des candidats de faible personnalité, des candidats qui ne sont pas en mesure de faire face à ce dont il est question, agitent l’opinion. Il ne faudrait pas qu’ils vendent du vent et viennent dire à nos populations que c’est à cause de ce verrou- là qu’ils n’ont pas pu se présenter. Ce sera complétement faux.

Le chef de l’Etat a déjà dit dans les coulisses qu’il sera candidat à la prochaine élection présidentielle. Si vous étiez député ou maire, allez-vous parrainer sa candidature contre un candidat de l’opposition qui a aussi de la vision ?

A ce jour, le chef de l’État n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature. Il n’y a que quelques organisations politiques qui l’appellent à rempiler. Je suis de ceux-là qui pensent que Talon 2 s’impose. Nous sommes en train d’aller vers la fin de Talon 1, c’est-à-dire la fin de son premier quinquennat. Au vu de ce qui est fait au premier mandat, nous disons que Talon 2 s’impose, parce qu’au niveau de la sécurité, de l’école béninoise, des hôpitaux, de l’agriculture, de la diplomatie, de la restauration de l’autorité de l’État, nous voyons ce qui est fait. Au niveau des infrastructures routières, nous voyons ce qui est fait. On dit que la route du développement passe par le développement de la route. Le président Patrice Talon l’a très bien compris. Vous pouvez le constater. Que cela soit au niveau de l’asphaltage, des routes inter-communes, nous constatons ce qu’il a fait. *Au jour d’aujourd’hui, nous tutoyons un taux de croissance de plus de 6%. L’objectif est d’atteindre une croissance économique de deux chiffres. Nous sommes premiers sur le continent dans la production de coton, deuxième concernant le riz. Au niveau des produits céréaliers, le Bénin avance vers une puissance agricole. C’est pour cela que, tout ceci mis ensemble, alors que c’est le premier jet, alors que c’est le premier mandat, nous estimons que Talon 2 s’impose, afin que ce qui a bien commencé puisse mieux continuer dans l’intérêt supérieur de ce pays. Vous savez que, moi-même en tant qu’ancien préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau et ancien chef de parti politique, militant avisé des questions socio-politiques, j’ai une vision pour ce pays. Je pourrai être tenté de solliciter les suffrages de mes concitoyens. Mais, il faut être honnête avec ce pays. Au vu de ce que je vois faire sous le président Patrice Talon, il faut l’encourager à continuer. Il faut vouloir Talon 2 au nom de l’intérêt supérieur de la nation. On a l’habitude de dire que quand le Nigeria tousse, le Bénin s’enrume. Mais, qui pouvait croire que malgré la fermeture des frontières nigérianes pendant plus d’un an, l’État béninois peut continuer de fonctionner ? Cela nous a révélé que le Bénin peut continuer de fonctionner, malgré la fermeture des frontières. Ça n’a l’air de rien. C’est suffisamment important pour chacun d’entre nous qui avait peur de ce que le Nigeria pouvait faire de nous. Nous avons démontré que nous sommes un Etat souverain. Il faut continuer sur cette lancée. C’est pourquoi, je dis que Talon 2 s’impose dans l’intérêt supérieur de la nation. Nous négocions le président de la République pour qu’il rempile. Nous lui demandons de se surpasser, de continuer de faire don de lui à ce pays, parce que nous savons que l’histoire et les mânes de nos ancêtres le lui reconnaîtront.

Et pourtant, le peuple n’est pas content de lui. Il y a des menaces permanentes sur les libertés publiques et démocratiques et surtout la morosité économique. Qu’en dites-vous ?

Je ne dis pas que tout va bien, madame la marquise. Nous avons la Covid-19 qui menace, la conjoncture économique au plan régional et international qui est là. Je dis simplement que malgré tout cela, voilà les efforts qui sont faits. Nous avons des résultats palpables devant nous. Sur le reste, il y a des réflexions qui se mènent pour corriger les imperfections, puisque c’est une œuvre humaine. Par contre, ce qu’il faut apprécier, c’est l’engagement, le sérieux, la méthode et l’organisation. Qu’on aime Talon ou pas, je pense qu’on peut lui concéder une certaine capacité à faire avancer le pays.
Parlant des libertés, je vois des journaux paraître et écrivent ce qu’ils veulent. Il y en a qui critiquent le gouvernement. Ceux qui sont d’accord, vont aussi à leur choix. Vous avez parlé tantôt des candidats qui s’annoncent et disent ce qu’ils pensent de la gestion de la chose publique. Nous avons des structures politiques qui naissent, celles qui existaient, entretiennent leurs bases. Maintenant, la démocratie qu’on a espérée a laissé des débordements à un moment donné. Les présidents Kérékou et Yayi s’en étaient inquiétés. Le président Boni Yayi a parlé de démocratie Nescafé. Les libertés prenaient l’allure de libertinage et il faut avoir de la vision pour tout recadrer. Ce n’est pas facile. La démocratie n’est pas mise en parenthèses, parce que chacun va de son chemin pour s’exprimer. La démocratie ne veut pas dire que je me serve de votre micro pour m »attaquer à la vie privée de X ou de Y. Nous sommes de ceux qui se sont battus pour que les acquis de la conférence nationale restent et demeurent. Ceci dépasse le président Patrice Talon, l’ensemble des membres du gouvernement et l’ensemble des chefs d’institutions. Comme l’a dit le cardinal Bernardin Tantine: << Nul n’est au-dessus de son pays, parce que les hommes passent, mais le peuple reste…>>. Je peux vous dire que le président Patrice Talon travaille à l’enracinement de notre démocratie. Mais en homme de vision avérée, il faut avoir le courage de corriger là où il y a des dérapages et ne pas regarder les sauts d’humeur de quelques aventuriers. La démocratie est là, puisque tout acteur qui n’est pas d’avis avec le gouvernement du président Patrice Talon, fait son job. J’ai dit que notre démocratie est à la recherche d’un second souffle. Second souffle, c’est un certain assainissement de la chose partisane, de la chose syndicale, assainissement au niveau de la presse. Il faut corriger là où ça ne va pas. Allez en France, aux États-Unis, vous allez constater que quand il y a dérapages, on recadre. On ramène à l’essentiel. C’est satisfait de cela que moi je dis que Talon 2 s’impose dans l’intérêt supérieur de la nation et des opposants, pourquoi pas.

Quel appel vous lancez aux peuple béninois en guise de conclusion ?

Mon premier appel est de dire que Talon 2 s’impose et que le chef de l’État a encore à donner à ce peuple. Qu’il n’y ait plus point d’hésitation, sa candidature est de mise. Mon second appel est à l’endroit de notre peuple de ne pas se laisser convaincre par des vendeurs d’illusions, des vendeurs du vent, parce que gérer un pays n’est pas chose aisée. Pour gérer un pays, il faut avoir un certain nombre d’équilibre, de courage, de vision. Le travail qui a commencé est peut-être difficile. Toutes les fois que c’est un peu difficile, c’est que la gloire est devant. Aujourd’hui, malgré même les difficultés, le peuple béninois comprend que à grâce à cela que nous avons l’équilibre dans nos écoles, nos hôpitaux. Ça fait deux ans que nos enfants sont à l’école sans les grèves intempestives. C’est dans cela qu’on aura bientôt des élections professionnelles. Je dirai que rien ne va contre le jeu démocratique dans le pays. Bien au contraire, le chef de l’État fait de son mieux pour que les choses aillent de l’avant. Mon troisième appel est à l’endroit de chacun d’entre nous sur la nécessité de comprendre que notre pays est un et indivisible. C’est un héritage que nous avons le devoir d’entretenir.

Propos recueillis par Jules Yaovi Maoussi

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