SOCIETE

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION AU BÉNIN Le gouvernement crée le CPD pour plus d’efficacité

La corruption continue de résister aux différents dispositifs mis en place pour anéantir ses actions. Face à cette situation, le gouvernement du Président Patrice Talon ne baisse pas la garde. Une Cellule d’analyse et de traitement des Plaintes et Dénonciations (CPD) a été créée pour renforcer l’artillerie de lutte contre le phénomène.

Les années passent, les régimes passent, la corruption résiste encore et toujours. Plusieurs institutions ont été mises en place pour faire face à ce monstre tentaculaire mais les résultats restent mitigés. Tel un caméléon, le phénomène de la corruption change de facettes au gré du temps et des dispositifs de lutte pour réapparaître toujours plus venimeux. Les discours, les marches verte, les numéros verts, les structures comme le FONAC, ALCRER et autres organisations de la société civile n’y ont rien pu à ce jour.

Avec le Nouveau Départ, le dispositif de lutte a été renforcé et l’éducation en matière de lutte contre la corruption ont pris de l’ampleur et sont devenus plus rigoureux. Les auteurs d’actes de corruption subissent des sanctions disciplinaires et judiciaires non complaisantes. Et pourtant, le phénomène continue d’avoir la peau dure.

En créant à la Présidence de la République une nouvelle structure dénommée CPD (Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations), le gouvernement du Président Patrice Talon fixe un regard particulier sur les actes de corruption, par l’écoute des victimes, et mieux des populations. C’est normal, car dans l’administration publique, les actes de mauvaise gouvernance, l’impunité, persistent.

Aux fins de préserver les finances publiques, de nouvelles mesures pour la détection des actes répréhensibles et leur poursuite, en soutien aux structures existantes et dans le respect des textes en vigueur est d’intérêt. C’est pourquoi, le Conseil a marqué son accord pour la mise en place, à la présidence de la République, d’un dispositif central de recueil de plaintes et/ou de dénonciations à l’encontre de tout agent public, quel que soit son niveau de responsabilité.

Les principales attributions de ce nouveau dispositif sont les suivantes :

  • Analyser les plaintes et dénonciations ainsi que les éléments de preuve fournis par les plaignants ou dénonciateurs ;
  • Inciter les citoyens à surveiller la reddition des comptes par les personnes investies d’une parcelle de responsabilité ;
  • Mettre en place un mécanisme renforcé d’investigation sur les cas présumés de corruption ;
  • Proposer les modalités de poursuite pour chaque cas ;
  • Renseigner sur les suites données aux plaintes et dénonciations avérées.

A noter que l’opérationnalisation de la Cellule est de la responsabilité du Secrétaire général de la Présidence de la République et du Coordonnateur du Bureau d’analyse et d’investigation.

Péco Mamert ALLADAYÈ

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