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L’éphéméride de l’Espoir : Le Président Mathieu Kérékou

Mathieu Kérékou, né le 2 septembre 1933 à Kouarfa, au Bénin (ex-colonie du Dahomey), est un homme d’État béninois. Proclamé après un coup d’État président de la République du Dahomey, puis de la République populaire du Bénin du 26 octobre 1972 au 1er août 1990, et enfin président de la République du Bénin du 1er août 1990 au 4 avril 1991 et du 4 avril 1996 au 5 avril 2006, date à laquelle il cède démocratiquement le pouvoir. Il a également été pasteur pentecôtiste. Surnommé le «Caméléon» en raison de ses multiples revirements, aura passé près de trois décennies à la tête du Bénin. Après avoir étudié dans des écoles militaires au Mali et au Sénégal, Mathieu Kerekou entra dans l’armée. Il servit d’abord dans l’armée française puis dans l’armée du Dahomey où il obtint le grade de major. Il prit le pouvoir lors d’un coup d’état le 26 octobre 1972. Il fit mettre en prison les trois précédents présidents. En 1975, il renomma alors le pays en République populaire du Bénin et mit en place un gouvernement marxiste surveillé par le Conseil national de la révolution (CNR). Il mena une politique de répression contre tous les opposants au régime et surtout contre les intellectuels dont beaucoup durent se réfugier à l’étranger. Il entreprit une vague de nationalisations de banques et de l’industrie pétrolière. Président du Bénin (ex-Dahomey) du 26 octobre 1972 au 4 avril 1991 (Parti unique d’obédience communiste). Suite aux manifestations populaires liées à la chute du mur de Berlin, Mathieu Kérékou renonce à l’idéologie marxiste-léniniste en 1989. Suite au « Discours de la Baule » de François Mitterrand en 1990, appelant à la démocratisation de l’Afrique, Kérékou est le premier président du continent à ouvrir la voie au multipartisme sous la pression de la rue et des étudiants, après avoir dirigé le pays de manière autoritaire. En 1991 il accepte le principe d’une conférence nationale qui doit doter le pays d’une constitution et sur la tenue d’élections libres. La fin de cette dictature laisse le pays complètement ruiné et laisser les caisses de l’état vides. Il est battu lors de l’élection présidentielle de 1991 par Nicéphore Soglo. Puis, il revient au pouvoir suite à des élections démocratiques le 4 avril 1996 puis en mars 2001. Ce dernier scrutin a été entâché de fraudes. Il n’a pas pu se représenter à la fin de son mandat en 2006. Peu avant le scrutin et après les résultats du premier tour, Kérékou a laissé planer un doute sur sa régularité, non confirmé par les observateurs internationaux, ce qui pourrait laisser suggérer quelques réticences de Kérékou à abandonner le pouvoir. Néanmoins, les élections de mars 2006 se déroulent normalement, et l’élection de Yayi Boni met fin à trente années de pouvoir de Mathieu Kérékou. Après avoir quitté ses fonctions en 2006, Kérékou est resté en dehors de la politique et a passé du temps chez lui à Cotonou et Natitingou dans le nord-ouest du Bénin, sa région natale. Il a subi une crise de santé en 2014 et a été emmené à Paris pour y être soigné. Bien qu’il se soit rétabli, il a continué à souffrir de problèmes de santé et il est décédé au Bénin le 14 octobre 2015 à l’âge de 82 ans.

Flora HOUNSOUNOU

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