Législatives 2023 au Bénin : voici pourquoi l’opposant Houndeté critique la date

L’opposant béninois Éric Houndete n’approuve pas la date des élections législatives de 2023. Il l’a fait savoir lors du congrès du parti Nouvelle Force Nationale (NFN), le samedi 26 février 2022. Le 08 janvier n’est pas une date appropriée pour tenir les élections législatives de 2023 au Bénin. Président du parti les démocrates, parti de l’opposition, Éric Houndete a critiqué cette date du 08 janvier qui tombe sur la seconde semaine du premier mois de l’année.

<< Ça veut dire qu’on commence la campagne électorale avant Noël ou le jour de Noël. C’est ce que ça signifie. Ça signifie que le 31 décembre, le jour de la Saint Sylvestre, on est en campagne. Ça veut dire que le 1er janvier (2023), on est en campagne, électorale. Est ce que des gens qui sont sensés, peuvent nous proposer des choses comme ça >>, a interrogé l’opposant. Il estime que ce choix a été fait pour << perturber la vie des citoyens >>.

Saisie par une requête le 14 Février 2022 par la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), sur la date légale à prendre en compte pour le déroulement des législatives de 2023, la cour constitutionnelle a statué à travers une décision fixant le déroulement de cette élection au deuxième dimanche du mois de janvier 2023, conformément à l’article 157-3 de la constitution. La haute juridiction a rendu sa décision le 24 Février 2022.
Conformément au code électoral, la campagne électorale dure 15 jours et prend fin 2 jours avant le jour des élections. En l’espèce donc, cette campagne démarrera un 23 décembre 2022 à minuit pour s’achever un 06 janvier 2023, soit 02 jours avant la date du 08 prévue pour le déroulement.

Voilà ce qui justifie la désapprobation de l’opposant sur la prise de cette date. C’est pour motif de  »fête » que Éric Houndete condamne ceux qui sont à l’origine de la prise de cette date en disant << (…) Est-ce que des gens qui sont sensés peuvent nous proposer des choses comme ça >> . Il reproche aux autorités en place le choix de faire les élections pendant une période de fêtes en oubliant que les élections ,en elles mêmes, constituent de savoureux moments de fêtes. Les élections, depuis la transition de notre pays, le Bénin, du régime de parti unique à la démocratie, à travers l’organisation des élections à chaque période prescrite par la constitution du 11 décembre 1990, adoptée pendant la conférence nationale des forces vives de la nation, ont toujours été des moments fastudieux de fêtes et de réjouissance de sorte que tous les béninois, main dans la main, savourent ces moments, du Nord au Sud ou de l’Est à l’Ouest.

Tellement nous les savourions si bien que nous sommes appréciés même au delà de nos frontières, du fait de notre entente à ne jamais basculer vers des tensions quelques soient les humeurs ou les mécontentements des uns et des autres. C’est la force du Bénin ça et personne ne pourra la lui arracher. Ça c’est un acquis et une fabrication « made in Bénin » . L’ autre dirait même que, c’est justement ces périodes de fêtes et d’accession au nouvel An qui agrémenteront et apporteront davantage de joie, de bonheur et surtout de bénédictions à tout le pays et au peuple béninois. Il s’agit là d’une vue des choses que l’opposant doit voir et considérer afin de se calmer et revoir sa position. Il ne peut qu’en être ainsi puisque les périodes de virement d’une année vers une autre sont toujours accompagnées de vivaces prières, vœux et souhaits de bénédictions, et tout cela, ne pourront que jaillir sur le déroulement de ces élections législatives pour le bonheur de tout le peuple béninois.

Aristocrate Goussikinde