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La Papauté et le Vatican: Qui est Pape François ?

Le Pape François apporte quelques recommandations
En pleine séance

Jorge Mario Bergoglio est né le 17 décembre 1936 au 531 de la rue Membrillar dans le quartier populaire de Flores, situé dans l’ouest de la ville de Buenos Aires. Son père, Mario José Bergoglio, est un immigré italien venu du Piémont et arrivé en Argentine en 1927 ou plus probablement début 1929 (les biographes ne s’accordant pas sur la date exacte de cette immigration) et sa mère, Regina María Sivori, née en Argentine, est fille d’immigrés italiens venant de Ligurie. Le petit Jorge Mario est baptisé le 25 décembre 1936, jour de Noël, par le père Enrique Pozzoli (qui fut plus tard son directeur spirituel) en la basilique Saint-Charles-Borromée-et-Marie-Auxiliatrice située dans le quartier d’Almagro à Buenos Aires : son parrain est Francisco Sivori et sa marraine Rosa Vassallo de Bergoglio.
Le grand-père paternel de Jorge Mario, Giovanni Angelo Bergoglio, est originaire de Portacomaro Stazione. un hameau de Bricco Marmorito aujourd’hui rattaché à la commune d’Asti (Piémont). Le père de Jorge Bergoglio, Mario Josè Bergoglio, né à Turin (Piémont)[11], exerce la profession de comptable, employé des chemins de fer, et sa mère, Regina Maria Sivori, d’origine génoise (Ligurie), est femme au foyer. Les parents de Jorge Bergoglio se marient le 12 décembre 1935 à Buenos Aires, et ont cinq enfants (dont Jorge Mario est l’aîné) : trois garçons (Jorge Mario, Alberto et Oscar) et deux filles (Marta Regina et Maria Elena), parmi lesquels seule Maria Elena est encore en vie au moment de l’élection de Jorge.
Ainsi, bien que né en Amérique du Sud, Jorge Bergoglio a grandi dans un milieu familial largement européanisé, venant de deux régions italiennes, le Piémont et la Ligurie, mais dont les familles parentales n’étaient pas italophones dans la vie quotidienne. Il est marqué par « la sainteté de l’Iglesia » militante de ses parents et de sa grand-mère Rosa qui a beaucoup compté pour lui et dont il conserve le testament dans son bréviaire. Des conflits familiaux entre ses oncles le marquent aussi. Un de ses oncles était un « radical de 90 » (qui avait soutenu la révolution de 1890).
C’est dans l’église San José du quartier de Flores que Jorge Mario Bergoglio, à l’âge de dix-sept ans, lors d’une confession précédant la fête de la saint Matthieu[20] de 1953, fait l’expérience « de la miséricorde de Dieu » et qu’« il a eu une révélation divine, pour entrer dans les ordres » et s’est senti appelé, « à l’instar d’Ignace de Loyola ».
Alors qu’il était fiancé à une jeune femme comme le révèle sa sœur, il entame une réflexion qui le conduit à rompre ses fiançailles et entrer dans les ordres ; jusqu’à son accession à la papauté, il est venu chaque année dans cette église[pas clair] célébrer une messe pour Pâques.
Il étudie notamment au collège salésien Wilfrid Barón de Ramos Mejía en 1949 avant d’entrer dans l’école industrielle E.N.E.T (Escuela Nacional de Educación Técnica) no Hipólito Yrigoyen où il obtient un diplôme de technicien en chimie. Pendant ses études à Buenos Aires, Bergoglio raconte qu’il a subvenu à ses besoins financiers en faisant des ménages dans une usine locale et en travaillant en tant que videur dans un club mal famé de Córdoba. Concernant la politique, il est un des étudiants sur l’estrade lors d’une visite de Juan Perón à son école et affirme qu’« adolescent, [il s’est] également passionné pour le « zurdaje » [terme argentin utilisé pour désigner la gauche], en lisant des livres du parti communiste que [lui] prêtait [s]on professeur Esther Ballestrino de Careaga, une grande dame qui avait été secrétaire du « Parti révolutionnaire de février » paraguayen. À cette époque-là, la culture politique était très vivante. [Il] aimait [se] faufiler partout. Dans les années 1951 et 1952, [il] attendait avec impatience le passage, trois fois par semaine, des militants socialistes qui vendaient le journal ‘La Vanguardia’. Et, bien évidemment, [il] fréquentait également des groupes justicialistes. Mais [il ne s’est] jamais inscrit à aucun parti ».
Il décide de devenir prêtre à l’âge de vingt et un ans vers 1957, date à laquelle il subit une ablation de la partie supérieure du poumon droit à la suite d’une pneumonie aiguë avec multiples kystes pulmonaires. Plusieurs causes sont évoquées : tuberculose contractée au contact des populations pauvres et traitée par pneumothorax en raison de la pénurie d’antibiotiques à cette époque, tabagisme excessif lors de son passage au séminaire.

FORMATION
Jorge Mario Bergoglio termine sa formation de technicien en chimie avant d’entrer au séminaire de Villa Devoto, puis au noviciat de la Compagnie de Jésus, le 11 mars 1958. Il poursuit sa formation spirituelle au Chili et revient en 1963 à Buenos Aires pour ses études de philosophie.
Après une expérience d’enseignement (régence) de la littérature dans un collège de Santa Fe (Colegio de la Inmaculada) et dans un collège de Buenos Aires (Colegio del Salvador (1964 à 1966) il fait ses études de théologie au théologat de San Miguel dans la banlieue de Buenos Aires qui dépend de l’université jésuite del Salvador (1967 à 1970), puis est ordonné prêtre le 13 décembre 1969 par Ramón José Castellano, archevêque de Córdoba. Il continue ensuite ses études à la faculté théologique et philosophique San José de San Miguel.
Outre l’espagnol, il parle couramment l’italien et le piémontais (langues de sa famille), l’allemand (langue de ses études de philosophie), le latin et possède des notions de portugais, de français et d’anglais.

RETOUR EN ARGENTINE
Après une année (1971-1972) de Troisième An à Alcalá de Henares en Espagne, Jorge Mario Bergoglio est nommé maître des novices du Colegio Máximo San José, institution jésuite de San Miguel, en 1972, et fait profession solennelle le 22 avril 1973. Trois mois plus tard, le 31 juillet 1973, âgé de trente-six ans, il est nommé provincial[d] des jésuites d’Argentine en remplacement de Ricardo O’Farell pour une durée de six ans La Compagnie est alors en manque de vocations et se trouve divisée sur la question de la théologie de la libération — vis-à-vis de laquelle sa position est contrasté — quand prend place la dictature militaire entre 1976 et 1983. Si certains commentateurs lui reprochent de ne pas avoir toujours défendu les Jésuites socialement engagés, d’autres lui savent gré d’avoir préservé la Compagnie d’une crise majeure et d’en avoir conservé l’unité.
Membre depuis la fin des années 1960 de l’organisation péroniste Organización Única del Trasvasamiento Generacional (OUTG), il confie, fin 1974, le contrôle de l’université del Salvador à d’ex-membres de cette organisation controversée, dissoute à la mort de Juan Perón.
En 1980, à l’issue de sa charge de provincial, il est nommé recteur de la faculté de théologie et de philosophie de San Miguel (l’ancien Colegio Máximo San José), tout en y étant professeur de théologie. Il est également pendant cette période curé de la paroisse Saint-Joseph de San Miguel. Il communique régulièrement à travers ses homélies, pour dénoncer la corruption de la classe politique et la crise des valeurs en Argentine. Sa fermeté dans la direction de l’école lui crée des difficultés au sein de l’ordre qu’il avait dirigé, et en 1986, il se rend en Allemagne et commence une thèse à la faculté de philosophie et de théologie de Sankt Georgen de Francfort. Il ne s’y trouve pas à l’aise, et à son retour rapide en Argentine, il est relégué à Córdoba comme prêtre de quartier et confesseur.
Pendant la dictature
Son attitude durant la dictature militaire entre 1976 et 1983 fait l’objet de controverses : en 2000, il demande à l’Église argentine de reconnaître son rôle durant la période de la dictature et l’appelle à la pénitence pour purifier sa mémoire.
Mais en 2005, le journaliste Horacio Verbitsky, ancien membre des « Montoneros » devenu directeur du quotidien pro-gouvernemental Pagina 12 reconnu au niveau international pour ses enquêtes, relance la polémique en publiant El Silencio. Verbitsky affirme notamment que le père Bergoglio a collaboré avec la junte et n’a pas cherché à faire libérer deux jésuites travaillant sous son autorité, Franz Jalics et Orlando Yorio.
Ces accusations sont reprises par une partie de la presse latino-américaine et internationale, au lendemain de l’élection du pape. Elles sont démenties par le Service d’Information du Vatican (VIS) le surlendemain ; le Vatican réitère ainsi les précédents démentis à ces allégations nées dans un climat anticlérical, arguant qu’elles n’ont jamais été concrètement fondées, qu’il a été entendu par la justice et qu’a contrario il existe de nombreux témoignages de personnes qu’il a protégées à l’époque de la dictature.
Un des trois magistrats chargés de l’examen des accusations en 2011 explique après étude des éléments qu’« il est totalement faux de dire que Jorge Bergoglio [aurait] livré ces prêtres » et que, par conséquent, la justice l’a innocenté. L’un des jésuites, Orlando Yorio, mort en 2000, est resté persuadé que le Provincial n’était pas intervenu pour leur libération, et qu’ils étaient d’ailleurs passés pour morts[50]. Peu après l’élection du cardinal argentin au pontificat, l’autre jésuite, Franz Jalics, estime qu’« il ne peut se prononcer sur [son] rôle dans ces événements » et qu’après avoir discuté de ceux-ci avec le père Bergoglio — devenu archevêque — et concélébré une messe fraternelle avec lui, il considère l’histoire comme close, précisant encore qu’« il est faux de prétendre que notre mise en détention a[it] été provoquée par le père Bergoglio ».
Lorsque en octobre 2007, le prêtre Christian von Wernich est condamné pour torture, acte qualifié de crime contre l’humanité commis pendant la dictature, et qu’est évoqué le soutien apporté par la hiérarchie ecclésiastique à la junte, le cardinal Bergoglio exclut que l’Église puisse en tant qu’institution avoir une part dans les crimes de la « guerre sale », rejetant cette responsabilité sur des individus isolés. Des représentants de familles de victimes et des Mères de la place de Mai considèrent que l’attitude de l’Église est hypocrite quand elle refuse de participer aux procès sur les exactions de la dictature.
L’activiste des droits de l’homme et prix Nobel de la paix argentin Adolfo Pérez Esquivel, lui-même arrêté et torturé, estime pour sa part que le père Bergoglio n’a pas été complice de la dictature et qu’on ne peut l’accuser de cela.
Le biographe de Jorge Bergoglio, Sergio Rubín, explique que, d’une manière générale, l’Église catholique avait échoué à s’opposer à la junte, comme, du reste, une bonne partie de la société argentine d’alors. Selon Marie-Monique Robin, journaliste qui a enquêté sur la dictature argentine, l’Église argentine n’avait même pas, à quelques exceptions près, tenté de s’opposer, et sa responsabilité est lourdement engagée.
Rubín affirme que le père Bergoglio avait alors pris des risques personnels importants pour sauver des « subversifs » des griffes de la dictature, sans en faire part avant 2010. C’est ainsi qu’il a sauvé la vie de l’avocate Alicia Oliveira, persécutée par les militaires. Le témoignage d’un ancien militant de gauche uruguayen, réfugié quelque temps en Argentine, va dans le même sens.
En octobre 2012, la Conférence épiscopale argentine émet sous sa responsabilité une déclaration pour s’excuser de l’échec de l’Église à protéger la population de l’Argentine durant la dictature, et condamne cette période de violence, tant du côté de la junte que de la guérilla

ÉVÊQUE ET CARDINAL
Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires le 20 mai 1992, sur intervention de l’archevêque de la ville (le cardinal Antonio Quarracino) et malgré les mauvaises nouvelles que le pape aurait reçues (d’après le journaliste italien Aldo Maria Valli) sur le profil de Bergolio de la part du Supérieur général des jésuites Peter-Hans Kolvenbac Bergoglio reçoit le titre d’évêque titulaire d’Oca. Il quitte ainsi « l’exil » de Cordoba, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il est nommé coadjuteur du même archidiocèse le 3 juin 1997. Le 28 février 1998, à la mort du cardinal Antonio Quarracino, il devient archevêque de l’archidiocèse de Buenos Aires.
Bergoglio refuse alors de loger dans la résidence des archevêques de Buenos Aires et opte pour un petit appartement situé près de la cathédrale. Il confesse régulièrement dans cette cathédrale.
Il se lève vers 4 h 30 le matin pour une journée de travail complète et sans arrêt. Afin de rester proche de ses prêtres, il crée une ligne téléphonique qui le relie à eux ; de plus, il déjeune régulièrement avec un de ses curés. Un jour, en 2009, il loge avec un de ses prêtres, menacé de mort par des narcotrafiquants dans un bidonville.
Il est aussi l’évêque ordinaire des fidèles de rite oriental. Il suit également depuis 1996-1997 le dossier du miracle eucharistique de Buenos Aires, dont le rapport médical final lui est remis en 2006.

LE CARDINAL BERGOGLIO EN 2008.

Jorge Bergoglio et la présidente de l’Argentine Cristina Kirchner.
Jean-Paul II le crée cardinal-prêtre lors du consistoire du 21 février 2001 au titre cardinalice de San Roberto Bellarmino.
À cette occasion, il refuse que ses compatriotes se rendent à Rome pour les festivités et ordonne que le produit de la quête pour financer les billets d’avion soit distribué aux pauvres.
Le Jeudi saint de la même année, à l’hôpital Francisco Muniz de Buenos Aires[e], il lave les pieds de douze personnes atteintes du SIDA
En novembre 2001, le cardinal, qui évite de se mettre en avant, refuse d’être élu à la tête de l’épiscopat argentin. Réputé pour sa proximité avec les fidèles la crise politique et économique que traverse alors l’Argentine et ses élites, il devient une référence et sa popularité ne cesse de grandir. Ainsi, à la perte de reconnaissance du « pouvoir religieux » de l’Église et sa désinstitutionnalisation au sein de la société argentine, correspond dans le même temps une politisation non partisane de cette Église, à la suite du discrédit des partis politiques ; ce qui fait répéter au cardinal que c’est cette dernière qui met « la Patrie à l’épaule », poussant les partis au compromis politique.
Cette situation n’est pas sans créer des frictions régulières et engendre à partir de 2003 une nette dégradation des liens entre l’État et l’Église catholique, notamment avec les gouvernements de Néstor et Cristina Kirchner qui font des droits de l’homme une politique d’État et remettent en cause la liaison entre « identité argentine » et « identité catholique ».
Selon le vaticaniste Lucio Brunelli lors du conclave d’avril 2005 pour l’élection du successeur de Jean-Paul II, Jorge Mario Bergoglio aurait été comme non Italien, réputé en outre pour sa solidité doctrinale[39], le principal concurrent du cardinal Ratzinger ainsi que le candidat de la mafia de Saint-Gall. Le quatrième et dernier tour du scrutin aurait donné 26 voix en faveur du cardinal Bergoglio contre 84 pour le futur pape (avec 5 votes dispersés). L’historien vaticaniste Hervé Yannou rapporte que le cardinal Bergoglio aurait déclaré qu’il ne voulait pas être pape, et qu’il aurait dit, à une autre occasion, qu’appelé à ces hautes fonctions, il en mourrait.
D’après Brunelli, sa pneumonectomie partielle (qui le fatigue rapidement), aurait effectivement joué un rôle dans cette préférence donnée à Joseph Ratzinger, perçu par les cardinaux comme plus énergique. Mais d’après lui, Bergoglio se serait retiré de la course, « presque en larmes ». Si cette version a longtemps fait autorité, Marco Tosatti en a donné une autre : le nom de Bergoglio, soutenu aux premiers tours par des Sud-Américains, aurait été utilisé par les opposants à Ratzinger pour montrer qu’il existait une minorité de blocage contre l’élection de Ratzinger. Bergoglio aurait alors lui-même refusé d’évincer le favori de l’élection en indiquant qu’il ne voulait pas être élu. C’est cette faiblesse relative des suffrages portés sur Ratzinger, sans qu’on sache ce qui a favorisé le report de voix du dernier tour. qui serait une des causes de ses difficultés une fois élu.
Basilique Notre-Dame d’Aparecida (Brésil).
Le 15 mai 2007, lors de la Ve conférence générale du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) qui se déroulait dans le sanctuaire d’Aparecida au Brésil, le cardinal Bergoglio est élu président de la commission de rédaction du document final. appelé « document d’Aparecida ».
Le 14 mars 2009, il effectue sa visite ad limina en tant que président de la Conférence épiscopale argentine, il évoque devant le pape Benoît XVI, les difficultés de l’Argentine sur les changements qu’elle voit naître au sujet du mariage et de la famille.
En 2011, il atteint la limite d’âge canonique de 75 ans, il présente sa démission à Benoît XVI mais est confirmé par ce dernier pour quelques mois dans sa fonction d’archevêque.
Au sein de la Curie romaine, il était membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l’Amérique latine.

ÉLECTION ET INAUGURATION DU MINISTÈRE
Première apparition du pape François au balcon de Saint-Pierre de Rome.
Benoît XVI ayant annoncé le 11 février 2013 sa renonciation, un conclave est convoqué à partir du 12 mars 2013. Lors des discussions préalables, l’intervention du cardinal Bergoglio sur la nécessité pour l’Église de se décentrer vers ses marges est particulièrement remarquée. Après environ vingt-quatre heures de délibérations et cinq tours de scrutin, il est élu le 13 mars 2013 au soir : la traditionnelle fumée blanche apparaît à 19 h 06.
Il est le premier pape à se présenter au balcon sans aucun ornement liturgique, portant une simple soutane blanche et une croix pectorale sobre. Depuis le balcon de la loge des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, François, dont les premières paroles sont « Frères et sœurs, bonsoir », adresse sa bénédiction apostolique Bénédiction urbi et orbi (« À la ville et au monde ») d’abord à la « communauté diocésaine de Rome », déclarant que « le conclave a donné un évêque à Rome ». Il ajoute : « les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde ». Il prie ensuite pour Benoît XVI qu’il appelle « évêque émérite »— étant lui-même évêque de Rome — et récite en italien le Notre Père, le Je vous salue Marie et la petite doxologie : Gloire au Père… (« Gloria Patri… »), puis demande à la foule de faire silence et de prier pour lui avant qu’il donne sa bénédiction.
Pour son audience inaugurale, il reçoit dans une certaine cordialité la présidente d’Argentine, qui lui évoque la situation diplomatique des Malouines en demandant une intercession auprès du Royaume-Uni.
Le pape François salue la foule à la fin de la messe inaugurale.
Sa « messe d’inauguration » devant 150 000 à 200 000 fidèles et 132 délégations officielles de pays du monde entier a lieu le 19 mars 2013 sur la place Saint-Pierre au Vatican. Elle commence par la visite du pape au tombeau de saint Pierre devant lequel il prie. La messe a été précédée par la remise des insignes pontificaux : le pallium pétrinien est remis en premier au pape par le cardinal protodiacre Tauran, puis l’anneau du pêcheur est remis par le cardinal Sodano, premier de l’ordre des évêques : cette bague est en argent massif, et non pas en or comme celle de ses prédécesseurs.
Dans son homélie, le pape invite « à avoir du respect pour tous, pour chaque personne, spécialement les enfants, les personnes âgées, ceux qui sont les plus fragiles et qui souvent se trouvent à la périphérie de notre cœur ».
Pour la première fois depuis 1054 et la séparation des Églises d’Orient et d’Occident, un patriarche œcuménique de Constantinople est présent : Bartholomée. Reçu le lendemain par ce pape qui se présente lui-même habituellement comme évêque de Rome, le patriarche le qualifia de « premier évêque de la vénérable Église de Rome, qui préside dans la charité ».
Albino Luciani (Jean-Paul Ier), Karol Wojtyła (Jean-Paul II) et Joseph Ratzinger (Benoît XVI), avaient tous trois été créés cardinaux par Paul VI. Jorge Mario Bergoglio est le premier cardinal créé par Jean-Paul II à devenir pape.

CHOIX DU NOM DE RÈGNE
Il choisit le nom de François annoncé par le cardinal protodiacre français Jean-Louis Tauran. Il y avait 1 100 ans qu’un nouveau prénom de pape n’avait pas été introduit (même si Jean-Paul Ier avait pour la première fois introduit un nom composé, qui réunissait ceux de ses deux prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI).
Il a expliqué avoir choisi ce nom en référence à François d’Assise, le saint des pauvres (« François est le nom de la paix, et c’est ainsi que ce nom est venu dans mon cœur ») après que le cardinal Claudio Hummes, préfet émérite de la Congrégation pour le clergé, archevêque émérite de São Paulo, lui a dit « Et n’oublie pas les pauvres! » Certains vaticanistes remarquent que ce nom peut être aussi compris en seconde intention comme une référence à saint François Xavier, cofondateur de la Compagnie de Jésus.
Il a aussi choisi ce nom car « Il (saint François) nous enseigne le respect profond de toute la Création et de la protection de notre environnement que trop souvent, même si cela est parfois pour le bien, nous exploitons avec avidité, au détriment d’autrui »[88]. Le nouveau pape a demandé explicitement à être désigné par « François », et non « François premier ». Il aurait confié avoir songé à prendre le nom de Jean XXIV en hommage à Jean XXIII, s’il avait été élu en 2005.

ARMOIRES ET DEVISE
Le blason de ses armoiries papales, public le 18 mars 2013, reprend celui d’archevêque de Buenos Aires, entouré par les clés de saint Pierre utilisées par Jean-Paul II et par la mitre pontificale à trois bandes d’or de Benoît XVI dont le pallium archiépiscopal, sous le blason, disparaît.
Le blason est de type « écu espagnol », d’azur à un soleil non figuré de 32 rais d’or, chargé du monogramme IHS surmonté d’une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d’une étoile d’or à huit branches[f] à dextre et d’une fleur de nard de même[g], versée et posée en bande, à senestre. Le meuble assez complexe situé en chef est le sceau de l’ordre des jésuites, qui reprend le monogramme du Christ, tandis que l’étoile symbolise la Vierge Marie, et la fleur de nard saint Joseph.
Dans les armes que portait le cardinal Bergoglio comme archevêque de Buenos Aires, l’étoile à cinq branches et la fleur de nard étaient d’argent et non d’or. Le 29 mars 2013, l’étoile passe à huit branches, en référence aux huit béatitudes.

FRANCOIS GARDE SA DEVISE ARCHIÉPISCOPALE :
« Miserando atque eligendo ». Elle provient d’une des Homélies de Bède le Vénérable, celle de la saint Matthieu [h], dans la liturgie des Heures où il commente ainsi le récit évangélique de sa vocation : « Vidit ergo Jesus publicanum, et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi, Sequere me » (« Alors Jésus vit un publicain, et, parce qu’il le regardait avec des sentiments de miséricorde [ou : d’amour] et qu’il l’avait choisi, il lui dit : Suis-moi »). Le souverain pontife explique avoir ressenti sa vocation au cours de cette fête en 1953.

BLASON BLASONNEMENT:
D’azur à un soleil non figuré de 32 rais d’or, chargé du monogramme IHS surmonté d’une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d’une étoile d’argent à dextre et d’une fleur de nard de même[g], versée et posée en bande, à senestre
« Miserando atque eligendo »
Par miséricorde et par élection
Commentaires : Armoiries en tant que Jorge Mario Bergoglio, cardinal et Archevêque de Buenos Aires (2001-2013).
Dès son accession au pontificat, François entreprend des réformes ambitieuses destinées à une adaptation de la pastorale de l’Église au monde actuel. Dans un discours aux cardinaux prononcé peu avant son élection, il avait déjà souligné que « Le Christ frappe à la porte de l’Église, mais il frappe de l’intérieur ! Il veut qu’on ouvre les portes en grand, pour le laisser sortir. Pour aller rencontrer le monde et l’humanité ».
Peu après, dans l’avion qui le ramène des Journées mondiales de la jeunesse de Rio de Janeiro, il explique aux journalistes que « nous devons trouver un nouvel équilibre, autrement l’édifice moral de l’Église risque de s’écrouler comme un château de cartes, de perdre la fraîcheur et le parfum de l’Évangile ». Les deux premières grandes réformes entreprises concernent les institutions curiales de l’Église au Vatican. et la pastorale de la famille.
Dans les deux cas, l’action du pape s’est heurtée à de fortes résistances. Par ailleurs, François répète souvent son intention de lutter contre ce qu’il appelle le « cléricalisme », c’est-à-dire la trop grande distance entre les membres du clergé et les fidèles. Il rappelle que les clercs ont d’abord une obligation de service (ministerium en latin) envers les fidèles, et non des pouvoirs sur eux.

TRANSMISSION ET RELATIONS AVEC BENOIT XVI
Le 23 mars 2013, dans une rencontre sans précédent dans l’histoire de la chrétienté[98], François rencontre son prédécesseur Benoît XVI à Castel Gandolfo lors d’un échange de près de trois heures. Bien qu’aucune information sur l’entretien n’ait filtré, certains commentateurs estiment que les deux hommes ont discuté des dossiers importants impliquant le Vatican, dont l’affaire « Vatileaks », ainsi que sur des questions plus ouvertes (réforme de la curie romaine, évolution du gouvernement de l’Église, point sur le dossier lefebvriste, finances vaticanes).

CURIE
Le «C9 »
Un mois après son élection et suivant l’une des recommandations importantes issues des congrégations générales, la secrétairerie d’État du Vatican rend publique la constitution d’un groupe de travail collégial composé de huit puis neuf cardinaux (surnommé le « C9 » pour conseiller le pape dans le gouvernement de l’Église et, plus particulièrement, étudier un projet de réforme de la curie en révisant la constitution apostolique Pastor Bonus promulguée par Jean-Paul II en 1988
Le 10 mars 2023, le Saint-Siège annonce une « refondation » du « C9 », avec l’entrée au Conseil des « très “bergogliens” » cardinaux Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, Sérgio da Rocha, archevêque de San Salvador de Bahia au Brésil, Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg, Juan José Omella, archevêque de Barcelone qui rejoignent les cardinaux Alzaga, Parolin, Gracias, Ambongo et O’Malley.

PRAEDICATEP EVANGELIUM
Suivant les recommandations du « C9 », François se livre, pas à pas, à une réforme des structures de la curie, touchant en premier lieu ses organes de gestions administrative et financières, ses moyens de communication, puis ses dicastères eux-mêmes dans une démarche devant aboutir à la promulgation d’une nouvelle constitution apostolique régissant la curie.
Cette nouvelle constitution, intitulée Praedicate evangelium (« Annoncez l’Évangile »), est publiée de manière inattendue le 19 mars 2022. Elle ambitionne transformer la Curie en « un outil plus tourné vers le monde », une structure plus missionnaire et davantage au service de l’évangélisation et des Églises particulières d’où « faire remonter du terrain les meilleures initiatives prises par les catholiques » Insistant pour que la Curie se mette au service des évêques, Praedicate evangelium confère plus d’importance aux conférences épiscopales et à la synodalité ainsi qu’aux laïcs, appelés à jouer « des rôles de gouvernement et de responsabilité » à la tête des dicastères, tandis que le pouvoir du souverain pontife « principe perpétuel et visible et le fondement de l’unité de l’Église » se trouve renforcé.
Décrit comme « un changement de culture radical », voire une « révolution », reprenant les changements déjà opérés par décrets pontificaux tout en proposant plusieurs nouveautés significatives, cette nouvelle constitution légifère également sur des questions de dogme, de discipline générale ou de structure de l’Église simplifiant notamment l’organigramme autour de seize dicastères dont le premier d’entre eux est celui consacré à l’évangélisation, présidé par le pape lui-même qui en est le préfet.

DOCTRINE DE LA FOI
Le 1er juillet 2017, il démet inopinément de ses fonctions le cardinal Gerhard Ludwig Müller (qui avait été nommé par Benoit XVI à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi et le remplace par le jésuite Luis Ladaria Ferrer.
En juillet 2023, il nomme à la tête du dicastère pour la Doctrine de la foi l’un de ses proches collaborateurs, l’argentin Víctor Manuel Fernández. Considéré comme étant en harmonie avec le pape tant sur le plan pastoral que théologique (Fernández affirmant pourtant être, « sur de nombreux aspects », « plus progressiste que le pape »c’est le premier compatriote que le pape argentin nomme à un poste d’importance à la Curie. Le choix par François d’une personnalité décrite comme un « profil de rupture », est interprétée par le vaticaniste Gerard O’Connell comme « l’indication la plus claire à ce jour de la détermination du pape à poursuivre sur la voie du renouveau théologique et pastoral de l’Église catholique dans la mise en œuvre des enseignements du concile Vatican II ».
Dans la lettre « très inhabituelle » du pape François qui accompagne l’annonce de cette nomination, le souverain pontife incite le nouveau préfet à « veiller sur l’enseignement » de l’Église et à rompre avec « d’autres époques où des méthodes immorales ont été utilisées (…) [des] époques où, au lieu de promouvoir la connaissance théologique, on poursuivait d’éventuelles erreurs doctrinales »[113]. L’évêque de Rome préconise de privilégier « le charisme des théologiens et leur effort de recherche théologique à condition qu’ils ne se contentent pas d’une théologie de bureau, d’une logique froide et dure qui cherche à tout dominer », insistant sur son attachement à développer « une pensée capable de présenter de manière convainquant un Dieu qui aime, qui pardonne et qui sauve ».

LA BANQUE DU VATICAN

Lors de l’audience générale du mercredi 24 avril 2013, François a qualifié l’Institut pour les œuvres de religion de « nécessaire jusqu’à un certain point », annonçant une réforme de la « Banque du Vatican »Par chirographe en date du 24 juin 2013, le pape crée une commission pontificale consultative chargée d’étudier la situation de l’institution et les pistes de réformes en vue de mieux l’harmoniser avec la mission de l’Église universelle et du siège apostolique. Cette commission est placée sous la présidence du cardinal Raffaele Farina.
Quelques jours plus tard, le 2 juillet, le directeur général et son adjoint quittent l’IOR. Le 24 février 2014, il promulgue le Motu Proprio : Fidelis dispensator et prudens dans lequel il crée un secrétariat présenté comme un ministère de l’économie, afin de veiller à la préparation du budget et à la planification financière.
Engagé contre les scandales financiers de l’Institut pour les œuvres de religion, il lutte également contre ceux touchant les diocèses de l’Église, comme l’attestent les démissions de plusieurs évêques et archevêques.

SECRÉTARIAT DÉTAT
Le 31 août 2013, le pape fait état de sa décision de nommer Pietro Parolin aux fonctions de secrétaire d’État du Saint-Siège en remplacement du cardinal Tarcisio Bertone à partir du 15 octobre de la même année. Doté d’un profil pastoral, attentif aux problèmes sociaux et aux personnes, ce diplomate aguerri de cinquante-huit ans est un bon connaisseur de la curie romaine, dont François s’est attelé à la réforme. Les commentateurs voient dans la nomination d’un profil diplomatique classique, choisi dans le corps des nonces apostoliques, la redéfinition d’un poste qui avait pris de plus en plus de poids au cours du pontificat de Benoît XVI.
Peu de temps avant sa nomination, celui-ci explique dans un entretien que le célibat des prêtres « n’est pas un dogme et [qu’]on peut en discuter car c’est une tradition ecclésiastique » déclarant qu’il s’agit d’un « grand défi » pour le pape.

NOUVEAUX CARDINAUX
Dès le début de son pontificat, François crée de nouveaux cardinaux (35 en une année), délaissant certaines villes traditionnellement cardinalices (dont Venise) et mettant l’accent sur des pasteurs dont le pape approuve la ligne pastorale et des prélats de pays du sud (Thaïlande, Cap-Vert, Birmanie, Vietnam, Nouvelle-Zélande, Tonga, etc.). Il réduit le poids de la Curie au profit des prélats qui sont chargés d’un diocèse (seulement cinq des 44 cardinaux électeurs créés lors des trois premiers consistoires du pontificat travaillent à la Curie) et celui de l’Europe (en particulier, celui de l’Italie au bénéfice des autres parties du monde).
Ainsi, lors du conclave de 2013, l’Europe fournissait 60 des 117 cardinaux électeurs (soit 51 %) et en 2020 plus que 52 sur 122 (42,6 %) ; et les électeurs italiens sont passés de 28 à 21 sur la même période. A contrario, l’Amérique latine compte 23 cardinaux électeurs, soit dix de plus qu’en 2013, l’Asie et l’Océanie en comptent 18 contre onze en 2013 et l’Afrique, dans le même temps, est passée de onze à seize. Les « périphéries » de l’Église (pays en guerre, pays où les chrétiens sont minoritaires, pays de grande pauvreté comme la Dominique, Haïti, les Îles Tonga, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Cap-Vert, la République centrafricaine, le Lesotho, le Bangladesh, la Malaisie, la Birmanie) ont, pour la première fois, des cardinaux[réf. nécessaire].
Selon Peter Seewald (biographe de Benoit XVI) et le vaticaniste Ludwig Ring-Eifel (de), François, contrairement à ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI, « a largement appelé au collège cardinalice des hommes qui sont dans sa ligne théologique ». Le Sacré Collège deviendrait ainsi « de plus en plus un reflet de sa pensée et de ses origines ».
Validité des mariages catholiques
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Le 8 septembre 2015, le pape publie deux motu proprios, Mitis Iudex Dominus Iesus (Le Seigneur Jésus, Juge Clément) et Mitis et misericors Iesus (Jésus, doux et miséricordieux), allégeant la procédure des éventuelles reconnaissances en invalidité des mariages catholiques pour le premier et une modification du droit canonique oriental concernant le même domaine pour le second.

PASTORALE
Béatifications et canonisations
En canonisant les huit cents martyrs d’Otrante le 12 mai 2013, soit après deux mois de pontificat, François devient le pape ayant canonisé le plus grand nombre de personnes.
En janvier 2014, il annonce la baisse des coûts nécessaires pour ouvrir un procès en canonisation afin de favoriser les « causes pauvres ». Il a aussi fréquemment recours à la canonisation équipollente, quand ses prédécesseurs en usaient exceptionnellement. Ainsi, par dérogation papale, il canonise Jean XXIII, qui n’a alors qu’un seul miracle officiellement reconnu. En une seule année, le pape a donc autorisé par dérogation papale la canonisation de six nouveaux saints : seul Léon XIII en avait fait davantage de cette façon, mais en vingt ans.
Le 11 juillet 2017, il publie le motu proprio Maiorem hac dilectionem, dans lequel il introduit l’offrande de la vie parmi les cas d’espèce dans la procédure de béatification et de canonisation.

Vision de l’Église et de sa mission d’évangélisation
Selon les propos qu’il a tenus lors d’une congrégation générale des cardinaux avant d’entrer en conclave, transcrits par lui-même à la demande du cardinal Jaime Ortega, le cardinal Bergoglio a une vision personnelle de l’Église qu’il articule en quatre points:
sur la mission d’évangélisation de l’Église : « L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles : là où résident le mystère du péché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères » ;
sur l’Église elle-même : il critique l’Église « autoréférentielle » et des institutions ecclésiastiques frappées d’une sorte de « narcissisme théologique ». « L’Église autoréférentielle prétend retenir le Christ à l’intérieur d’elle-même et ne le fait pas sortir » ;
sur les réformes : selon lui, l’Église va vers un mal très grave dont on connaît le nom : « la spiritualité mondaine » (selon Lubac, c’est le pire mal qui puisse arriver à l’Église). Il critique « l’Église mondaine qui vit repliée sur elle-même et pour elle-même. Cette analyse devrait apporter un éclairage sur les changements et réformes possibles qui doivent être faites pour le salut des âmes » ;
sur le pape : il faut un « homme qui, partant de la contemplation de Jésus-Christ, pourrait aider l’Église à se rapprocher des périphéries existentielles de l’humanité ». Dans cette perspective, au 20e anniversaire de l’université del Salvador en 1995, ou encore dans sa biographie de 2010 El jesuita, le pape reprend la formule de Joseph Malègue « Loin que le Christ me soit inintelligible s’il est Dieu, c’est Dieu qui m’est étrange s’il n’est le Christ ».
Le 24 novembre 2013 sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, lors d’une messe solennelle clôturant symboliquement l’« Année de la foi (de) », le pape expose pour la première fois les reliques de saint Pierre et remet sa première lettre d’exhortation apostolique Evangelii gaudium dont les principaux thèmes sont la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne.

Jeudi saint 2013
Lors du Jeudi saint du 28 mars 2013, dans le cadre de la célébration de la Cène, François lave les pieds de détenus du centre de détention pour mineurs de Casal del Marmo, dans la banlieue de Rome. Alors que le missel romain ne prévoit que la présence d’hommes dans cette cérémonie (viri), François lave les pieds de deux femmes (comme il l’avait déjà fait en tant que cardinal, notamment à la maternité Sarda de Buenos Aires en 2005[135]). L’une est italienne catholique et l’autre serbe musulmane[133]. Il déclare faire « un signe qui est une caresse de Jésus », soulignant : « Je le fais avec amour, pour moi qui suis évêque et prêtre, c’est un devoir»

L’entretien aux revues jésuites
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Lors du premier entretien à la presse de son pontificat[137], publié simultanément en septembre 2013 dans La Civiltà Cattolica et quinze autres revues culturelles jésuites, il opère ce que les commentateurs décrivent comme une « ouverture historique »[138], une « rupture »[139] porteuses de réformes[140], ou encore un « aggiornamento »[141] parfois qualifié de « révolutionnaire ». Dans cet entretien long de trente pages, François rappelle qu’« une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance » et « qu’on ne peut pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives ». Il prône ainsi l’ouverture, la miséricorde et l’accompagnement de l’Église catholique vis-à-vis des personnes divorcées, des personnes homosexuelles ou encore des femmes qui ont subi un avortement, expliquant que « l’ingérence spirituelle dans la vie des personnes n’est pas possible ». Il s’agit pour l’Église de trouver un nouvel équilibre sans quoi « l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler ».
Le pape, plaçant l’Évangile avant la doctrine compare l’Église à un « hôpital de campagne » après une bataille : on attend d’elle qu’elle soigne les blessures « avant d’aborder le reste ». Il estime ainsi qu’il faut « commencer par le bas ». Concernant la place des femmes dans l’Église, il estime nécessaire « d’agrandir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église » et appelle à « réfléchir sur la place précise des femmes, […] là où s’exerce l’autorité dans les différents domaines de l’Église ».
Il entend rompre avec la tradition centralisatrice de la curie romaine en invitant les églises locales à jouer un plus grand rôle et invite à s’inspirer des églises orthodoxes en matière de collégialité et de synodalité, tout en jugeant nécessaire de rendre « moins rigides dans leur forme » les consistoires et synodes catholiques. Ainsi, il promeut une vision renouvelée de l’œcuménisme, fondée sur la conviction que les confessions chrétiennes ont à apprendre les unes des autres.

RELATIONS AVEC LE COURANT TRADITIONNALISTE

Articles détaillés : Catholicisme traditionaliste, Commission pontificale Ecclesia Dei et Traditionis custodes.
En 2015, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X est inscrite dans le registre des instituts de vie consacrée catholiques. En Argentine, le catholicisme bénéficie en effet d’un statut protégé par la Constitution et tout institut se disant catholique doit obtenir une reconnaissance de l’Église pour en bénéficier.
Pendant le jubilé de la Miséricorde du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, François déclare que les fidèles approchant les prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X pour se faire confesser durant ce jubilé auront la possibilité de recevoir l’absolution. Dans la lettre Misericordia et misera signée le jour de la clôture du jubilé, il décide de prolonger cette autorisation « jusqu’à ce que soient prises de nouvelles dispositions ».
Le 17 janvier 2019, François supprime la commission pontificale Ecclesia Dei fondée en 1988 par Jean-Paul II à la suite du sacre illicite d’évêques au sein de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X et en transfère les activités à la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Le 16 juillet 2021, François publie Traditionis custodes, lettre apostolique sous forme de motu proprio qui annule l’élargissement en 2007 des conditions de célébration de la messe selon l’édition 1962 du Missel romain (appelée « rite tridentin »).
Ce document est accompagné d’une lettre aux évêques catholiques du monde entier où le pontife se dit « attristé que l’utilisation instrumentale du Missel romain de 1962 se caractérise souvent par un rejet non seulement de la réforme liturgique, mais du concile Vatican II lui-même, affirmant, avec des affirmations infondées et insoutenables, qu’il a trahi la Tradition et la « vraie Église » ». François précise que, au contraire, « le chemin de l’Église doit être vu dans la dynamique de la Tradition « qui provient des Apôtres et progresse dans l’Église avec l’aide du Saint-Esprit » (Dei Verbum, 8). » Il rappelle qu’« une étape récente de cette dynamique a été constituée par le concile Vatican II où l’ épiscopat catholique s’est réuni pour écouter et discerner le chemin pour l’Église indiqué par l’Esprit Saint ». Il conclut : « Douter du Concile, c’est douter des intentions de ces mêmes Pères qui ont exercé leur pouvoir collégial de manière solennelle cum Petro et sub Petro [avec Pierre et sous Pierre] dans un concile œcuménique, et, en dernière analyse, de douter du Saint-Esprit lui-même qui guide l’Église. »
François a fait le souhait de se rapprocher des jeunes, comme son prédécesseur, par le réseau social Twitter, le but étant d’évangéliser par des tweets. Ils sont publiés en neuf langues sur le compte nommé @Pontifex. En 2014 et en 2015, il est, selon le cabinet Burson-Marsteller, le leader mondial le plus influent sur Twitter.
En juillet 2017, son compte Twitter dépasse les 35 millions d’abonnés.

Le 19 mars 2016, un compte est également ouvert sur Instagram sous le nom de Franciscus. Il annonce alors : « Un nouveau chemin débute pour parcourir avec vous les voies de la miséricorde et de la tendresse de Dieu»

ACTION DIPLOMATIQUE

François a joué un rôle clé dans la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis. Le Vatican a en effet accueilli, avec le Canada, les pourparlers secrets engagés entre les États-Unis et Cuba. Ces négociations ont été un sujet majeur de l’entretien entre le pape et Barack Obama lors de la visite du président américain au Vatican à la fin de mars 2014.
En mars 2017, à l’occasion du 60e anniversaire du Traité instituant la Communauté économique européenne, il a adressé un message d’espérance aux dirigeants européens. Il a été salué dans la salle royale du Vatican par le président du Parlement européen Antonio Tajani, puis par le président du Conseil italien Paolo Gentiloni.
À la suite des dernières révélations troublantes au sujet des enfants autochtones décédés alors qu’ils fréquentaient les pensionnats gérés par l’Église catholique, le pape a accepté de se rendre au Canada pour participer aux efforts de réconciliation avec les groupes indigènes, sachant que la date de cette visite n’a pas encore été annoncée

SPORT ET LOISIRS
Jeune, il a pratiqué le basket-ball, mais comme nombre d’Argentins, Jorge Mario Bergoglio apprécie grandement le football. De fait, depuis l’enfance, il est supporter du Club Atlético San Lorenzo de Almagro, situé dans le quartier porteño populaire de Boedo. Ce club dont le collectif est usuellement surnommé los Santos (« les Saints »), fait partie avec River Plate, Independiente, Boca Juniors et Racing des Cinq grands du football argentin. Il apprécie beaucoup son compatriote, Lionel Messi, qui évolue à l’Inter-Miami.

Enfant, il collectionnait les timbres.

GOÛTS ARTISTIQUES
Le Caravage, La Vocation de saint Matthieu, 1600,
Église Saint-Louis-des-Français de Rome.
Il aime beaucoup lire et il s’intéresse à la musique : dans le domaine musical, il cite l’ouverture Leonore III (nom donné à la troisième version de la pièce instrumentale placée en ouverture de l’opéra Fidelio, de Beethoven). Il déclare l’apprécier dans un enregistrement (maintenant ancien) effectué sous la direction du chef d’orchestre allemand Wilhelm Furtwängl Il apprécie aussi l’opéra proprement dit qui est une dénonciation de l’arbitraire, un appel à la liberté, traitant également de l’amour conjugal).

Son attirance pour l’art lyrique ne s’arrête pas là. Il est un admirateur des quatre opéras constituant Der Ring des Nibelungen (L’Anneau du Nibelung), tétralogie de Richard Wagner, toujours dans l’interprétation de Furtwängler. Il cite un autre opéra de Wagner, Parsifal (œuvre basée sur la légende médiévale selon laquelle le chevalier Perceval partit à la quête du Saint Graal, calice contenant le sang du Christ). Il l’évoque dans l’interprétation du chef Hans Knappertsbusch, en 1962, à Bayreuth.

Ses goûts le portent aussi bien vers la musique de piano de Mozart, jouée par Clara Haskil.

Concernant la musique d’inspiration religieuse, François considère que l’Et incarnatus est[m], extrait du Credo de la Messe en ut mineur de Mozart est indépassable.

Il apprécie également les Passions (d’inspiration luthérienne) de Jean-Sébastien Bach : il cite particulièrement, dans la Passion selon saint Matthieu, l’air d’alto « Erbarme dich, mein Gott » (« Aie pitié, mon Dieu »), qui succède immédiatement, et de manière saisissante, au récit du reniement de saint Pierre (récitatif de ténor qui se termine pas les mots « und weinete bitterlich » : « et il pleura amèrement » ; ces derniers mots annoncent directement l’air qui suit, et introduisent l’intense bouleversement émotionnel né de la situation, avant d’aboutir au choral « Bin ich gleich von dir gewichen »[318], chanté à quatre voix, qui apporte une consolation[319] donnée aussi bien par le texte que par sa mise en musique).
Quant à ses lectures, outre les nouvelles du monde qu’il lit tous les matins[21], il déclare : « J’adore la poésie d’Hölderlin. J’aime aussi beaucoup de livres de la littérature italienne. J’ai dû lire I promessi sposi [Les Fiancés, d’Alessandro Manzoni] quatre fois, et autant de fois la Divine Comédie, de Dante. J’aime aussi Dostoïevski et Marechal »[21]. Il a d’ailleurs enseigné la littérature italienne, et en particulier Dante, au séminaire de Buenos Aires. Gerard Manley Hopkins l’a également marqué.

En ce qui concerne la danse, bien qu’il ait une préférence pour la milonga, il connaît très bien aussi le tango, qu’il a longtemps dansé quand il était jeune, au point d’en dire que « ça sortait de moi ».

En peinture, le pape admire Chagall — dont il cite la Crucifixion blanche — et Le Caravage. Il est particulièrement touché par La Vocation de saint Matthieu : « Ce doigt de Jésus… vers Matthieu. C’est comme cela que je suis, moi. C’est ainsi que je me sens, comme Matthieu»

Concernant le cinéma, le film qu’il a « probablement le plus aimé » est La Strada de Federico Fellini, mais il a aussi particulièrement apprécié Rome ville ouverte de Roberto Rossellini. Il a vu tous les films avec Anna Magnani et Aldo Fabrizi quand il avait dix et douze ans, et que ses parents l’emmenaient fréquemment au cinéma.

ŒUVRES
Avant son pontificat
Ouvrages personnels
(es) Jorge Bergoglio, Meditaciones para religiosos [Méditations pour les religieux], San Miguel, Diego Torres, 1982, 311 p. (ISBN 950-02-1000-2).
(es) Jorge Bergoglio, Reflexiones sobre la vida apostólica [Réflexions sur la vie apostolique], San Miguel, Diego Torres, 1987, 231 p. (ISBN 950-9210-07-2).
(es) Jorge Bergoglio, Reflexiones de esperanza [Réflexions sur l’espérance], Buenos Aires, Univ. del Salvador, 1992, 348 p. (ISBN 978-950-592-030-3).
(es) Jorge Bergoglio, Educar: exigencia y pasión [Éduquer : exigence et passion], Buenos Aires, Claretiana, 2003, 192 p. (ISBN 950-512-457-0, présentation en ligne [archive]).
(es) Jorge Bergoglio, Ponerse la patria al hombro [Prendre la patrie sur les épaules], Buenos Aires, Claretiana, 2004, 144 p. (ISBN 950-512-558-5, présentation en ligne [archive]).
(es) Jorge Bergoglio, La nación por construir [La nation à construire], Buenos Aires, Claretiana, 2005, 80 p. (ISBN 950-512-546-1, présentation en ligne [archive]).
(es) Jorge Bergoglio, Corrupción y pecado [Corruption et péché], Buenos Aires, Claretiana, 2006, 48 p. (ISBN 950-512-572-0, présentation en ligne [archive]).
(es) Jorge Bergoglio, Sobre la acusación de sí mismo [De l’auto-accusation], Buenos Aires, Claretiana, 2006, 48 p. (ISBN 950-512-549-6, présentation en ligne [archive]).
(es) Jorge Bergoglio, El verdadero poder es el servicio [Le pouvoir véritable est le service], Buenos Aires, Claretiana, 2007, 368 p. (ISBN 978-950-512-628-6, présentation en ligne [archive]).
(es) Jorge Bergoglio, Mente abierta, corazón creyente [Esprit ouvert, cœur croyant], Buenos Aires, Claretiana, 2012, 240 p. (ISBN 978-950-512-778-8, présentation en ligne [archive]).
En collaboratio
(es) Jorge Bergoglio (coord.), Diálogos entre Juan Pablo II y Fidel Castro [Dialogues entre Jean-Paul II et Fidel Castro], Buenos Aires, Ciudad Argentina, 1998, 144 p. (ISBN 978-987-507-074-5).
(es) Jorge Bergoglio et Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra, Buenos Aires, Editorial Sudamericana / Random House Mondadori, 1er décembre 2010, 220 p. (ISBN 978-950-07-3293-2, lire en ligne [archive]). Traduction française : Sur la terre comme au ciel, traduit de l’espagnol par Abel Gerschenfeld et Anatole Muchnik, Éd. Robert Laffont, 2013, 240 p.
Durant son pontificat
Pape François, Je crois en l’homme, Paris, Flammarion, 2013 (ISBN 2081308517)
Pape François, Sur la terre comme au ciel, Paris, Robert Laffont, 2013 (ISBN 2221137906)
Pape François, Veille sur ton cœur, Paris, MAME, coll. « Pape François », 2016, 30 p. (ISBN 978-2-7289-2228-4)
Pape François, La joie de l’amour. Amoris Laetitia, sur l’amour dans la famille, Paris, Salvator, 2016, 260 p. (ISBN 978-2-7067-1402-3)
Andrea Tornielli (trad. de l’italien), Le nom de Dieu est Miséricorde : conversation avec Andrea Tornielli, Paris, Robert Laffont/Presses de la Renaissance, 2016, 168 p. (ISBN 978-2-221-19214-6)
Luis Benavides et Godfried Danneels, 100 textes sur la miséricorde, Namur/Paris, Fidélité, coll. « Béthanie », 2016, 106 p. (ISBN 978-2-87356-678-4)
Jorge Mario Bergoglio, Prières réunies par le pape François, MAME, coll. « Pape François », 2015 (ISBN 978-2-7289-2104-1)
Pape François (trad. de l’italien), Les 7 dons de l’esprit-saint, Paris, Editions de l’Emmanuel, 2015, 47 p. (ISBN 978-2-35389-401-7)
Daniel Pittet (préf. pape François), Mon Père, je vous pardonne : survivre à une enfance brisée, Paris, Éditions Philippe Rey, 2017, 239 p. (ISBN 978-2-84876-573-0) (préface)
Politique et société, rencontres avec Dominique Wolton, éditions de l’Observatoire, 2017.
Pape François (trad. de l’italien), Le diable existe vraiment ! … et nous devons le combattre, Paris/Perpignan, Artège Éditions, 2018, 219 p. (ISBN 979-10-336-0690-1)
Pape François (trad. de l’espagnol), La force de la vocation. La vie consacrée aujourd’hui, Nouan-le-Fuzelier, Éditions des Béatitudes, 2018, 122 p. (ISBN 979-10-306-0247-0)
Contro la guerra. Il coraggio di costruire la pace (« Contre la guerre. Le courage de construire la paix »), éd. Solferino, 2022.
Des pauvres au pape, du pape au monde, Seuil, 2022.
Pape François et Jean-Pierre Prévost, Des bidonvilles de Buenos Aires au Vatican : entretiens avec Jean-Pierre Prévost, Paris, Bayard, 2013, (ISBN 2227486880)
Pape François et Austen Ivereigh (préf. Benoist de Sinety (Préface)), Un temps pour changer : Conversations avec Austen Ivereigh, J’ai Lu, 2022, 224 p. (ISBN 978-2-2902-6016-6)Document utilisé pour la rédaction de l’article.

HOMMAGES ET DISTINCTIONS
PRIX ET RÉCOMPENSES

En 2013, il est désigné « personnalité de l’année » par le magazine Time.
Il est nommé en 2015 par le magazine Foreign Policy parmi les cent penseurs mondiaux les plus influents et nommé par l’association britannique People for the Ethical Treatment of Animals personnalité de l’année.
Le 6 mai 2016, il reçoit à Rome le prix international Charlemagne d’Aix-la-Chapelle, en raison de « ses efforts visant à promouvoir les valeurs européennes de paix, de tolérance, de compassion et de solidarité ». en présence du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

En 2018, François et Dominique Wolton remportent le prix spiritualités d’aujourd’hui. Ils sont primés pour le livre-entretien « Politique et société » Christiane Rancé est également récompensée

Article connexe : Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI.
Le samedi 13 novembre 2021, François remet les prix Ratzinger aux lauréats, 2020 les professeurs Jean-Luc Marion et Tracey Rowland (en) ; 2021 les professeurs Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz (de) et Ludger Schwienhorst-Schönberger (de), avec un hommage appuyé à son prédécesseur, Benoît XVI

DÉCORATIONS
2013 :
Grand maître de l’ordre du Christ ;
Grand maître de l’ordre de l’Éperon d’or ;
Grand maître de l’ordre de Pie IX ;
Grand maître de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand ;
Grand maître de l’ordre de Saint-Sylvestre[n].
Ruban de Grand-croix de l’Ordre du Condor des Andes Grand collier de l’ordre du Condor des Andes (Bolivie, 8 juillet 2015 par le président Evo Morales)
Collier de l’ordre du Mérite Père Luís Espinal Camps (en) (Bolivie, 8 juillet 2015 par le président Evo Morales)
Chevalier de l’ordre du Sourire (Pologne, 26 avril 2016)
Collier de l’ordre de Zayed (Émirats arabes unis, 2019)

HOMMAGES
En mai 2015, un cultivar de rose est nommé en son honneur par les Pépinières et roseraies Paul Croix.
Dans son album Le Choix du fou, sorti en 2017, Michel Sardou lui consacre une chanson intitulée San Lorenzo.
Dans la série The New Pope (2020), réalisée par Paolo Sorrentino, le successeur direct de Pie XIII (Jude Law), le cardinal Tomasso Viglietti (Marcello Romolo), prend le nom de François II. Ordinairement doux et sensible, Viglietti se révèle un pape excentrique et radical, infusant une tonalité humoristique à la série. Il est finalement remplacé par Jean-Paul III (John Malkovitch), plus pondéré.

FILMS
Le Pape François, de Beda Docampo Feijóo, 2016. Rôle interprété par Darío Grandinetti.
Le Pape François : Un homme de parole[333] (documentaire), de Wim Wenders, 2018.
Les Deux Papes, de Fernando Meirelles, 2019. Cardinal Bergoglio/pape François interprété par Jonathan Pryce, cardinal Ratzinger/pape Benoît XVI interprété par Anthony Hopkins.
Francesco (en) (documentaire) de Evgeny Afineevsky (en), 2020.
Le pape François et ses ennemis [archive].
Un pape a-t-il déjà eu autant d’ennemis ? Sans doute pas dans l’histoire récente. François est détesté par certains et même au sein de son Église. Sans doute pour sa méthode, parfois expéditive. Certainement, aussi, pour son objectif de réforme. 8 juillet 2022, France Culture.
In viaggio, de Gianfranco Rosi, documentaire sur les voyages internationaux du pape entre 2013 et 2022.

BANDE DESSINÉE
En septembre 2018 paraît François, bande dessinée documentaire et biographique retraçant la vie de Jorge Bergoglio ; l’ouvrage est scénarisé par Arnaud Delalande et dessiné par Laurent Bidot avec le concours documentaire d’Yvon Bertorello. La Croix émet une critique très positive de cet album; Pèlerin rejoint cet avis.
François : Des favelas au trône de Saint-Pierre, un destin extraordinaire, 92 p. (ISBN 978-2-3520-4916-6).

SANTÉ
HOSPITALISASSION
Le 29 mars 2023, le Vatican annonce que le souverain pontife a été hospitalisé pour cause de bronchite prédisant un retour au Saint-Siège le 1er avril.
Le 7 juin 2023, le Vatican annonce que le pape va se faire opérer à cause d’un risque d’occlusion intestinale. L’opération fait suite à son entrée à l’hôpital deux jours auparavant.
L’opération est un succès, et le Vatican, annonce qu’il sortira de l’hôpital le 16 juin 2023, après avoir passé quelques jours en observation.

Mick de BADAR
(Sources internet

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