A LA UNEAFRIQUE

La CEDEAO tétanisée face aux tensions dans la région

(Attaques terroristes, violences policières, manifestations réprimées…

Que se passe t-il réellement ?  L’appel de Louis Vlavonou est d’actualité)

Depuis le 3 octobre, des violences policières ne cessent d’embraser Lagos. Malgré la sévère répression des forces anti-émeutes, les manifestations se poursuivent. Le plus touchant, c’est le mutisme du Président Muhammadu Buhari. Aucune adresse à la nation, alors que se multiplient attaques, agressions, destructions et pillages aux quatre coins du Nigeria au point où, on a décidé d’instaurer un couvre-feu total ou partiel sur le territoire.

De même, à l’approche de la présidentielle en Côte d’Ivoire, Dabou à l’ouest d’Abidjan, a connu ces deux derniers jours l’un des épisodes les plus meurtriers depuis le début de la contestation contre la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat, avec des violences qui ont fait au moins sept morts et des dizaines de blessés. Dans plusieurs autres villes, des manifestants installent des barricades, brûlent des pneus avant que les forces de sécurité ne viennent rétablir l’ordre. La contestation est désormais palpable et la désobéissance gagne du terrain.

En Guinée suite à la présidentielle, de violents heurts ont éclaté entre policiers et émeutiers mercredi dernier. Depuis cette élection, le pays est tendu. Devenu un coin chaud de l’Afrique occidentale, la chienlit tente depuis de faire son lit avec des barricades en feu, jets de pierre et face à face avec les forces de l’ordre. Déjà neuf morts selon le gouvernement d’Alpha Condé qui malgré son âge force pour un 3ème mandat. , on dénombre également des blessés par balle et un policier lynché à mort, ainsi que de nombreux dégâts matériels. « Ce bilan pourrait être plus lourd, selon l’opposant Cellou Dalein Diallo qui parle de 16 décès ces derniers jours. » Des heurts ont également éclaté à Coyah et Dubreka en Basse-Côte,… où des édifices publiques ont été saccagés.

Enfin, quand on sait la tempête terroriste que les jihadistes sèment au Mali, au Niger et au Burkina Faso, on s’interroge sur le sort de cette partie de continent.

La CEDEAO débordée est comme étranglée par ces diverses crises. Mais elle ne doit sur tout pas faire couvre-feu. Voyant ses Etats membres empêtrés la boue de la violence, la CEDEAO doit prendre son bâton de pèlerin pour défendre la cause des peuples ouest-africains.

Quant à la classe politique béninoise, elle doit garder l’œil ouvert et tirer leçons de ces épisodes meurtriers qui, ne doivent surtout pas gagner le Bénin en cette période pré-électorale. Les discours de haine dans les médias et les réseaux sociaux, nous pourrions nous en passer afin que le spectre du chaos ne plane sur notre pays. L’appel du président de l’Assemblée Nationale béninoise à l’ouverture de la session parlementaire, est plus que jamais d’actualité.

Charles Christel ADOMASSE

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