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Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : La position du Président Vlavonou

L’intervention militaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), au Niger, qui nécessiterait la présence des soldats béninois, est bel et bien au cœur des débats au parlement. C’est pour cela qu’il y a quelques jours, le Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou est revenu sur le sujet. Evoquant le sujet, l’ancien douanier et Président de l’institution parlementaire a laissé entendre que le Président de la République, Patrice Talon n’a pas besoin de l’avis du parlement avant d’engager ou non les soldats béninois pour la probable intervention de la Cédéao au Niger. Il s’est basé sur l’article 101 de la constitution béninoise. A travers son porte-parole, Vitali Boton, Louis Gbèhounou Vlavonou a confirmé que Patrice Talon n’a point besoin d’autorisation parlementaire pour l’envoi de troupes au Niger. Cela ne nécessiterait pas l’autorisation préalable de l’Assemblée nationale, « si nos troupes devraient être déployées au Niger », a déclaré le porte-parole. Par la même occasion il a soutenu que cette position n’est guère une violation des prérogatives de l’Assemblée nationale. Faisant référence à l’article 101 de la constitution béninoise dont l’interprétation fait dire aux partisans d’une autorisation préalable avant l’envoi des militaires béninois au Niger, Vitali Boton a apporté la nuance. A savoir qu’il ne s’agit pas d’une déclaration de guerre dans le cadre de la probable intervention de la Cédéao au Niger. L’intervention militaire de la Cédéao au Niger, selon le porte-parole, est assimilable à une mission de maintien de paix qui procède du protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion et de règlement de conflit, de maintien de la paix et de sécurité adopté en 1999. Le Bénin soutient la Cédéao et est prêt à envoyer de soldats dans le cadre d’une intervention militaire de l’organisation sous-régionale qui est vent debout pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel après le putsch du 26 juillet.

Flora HOUNSOUNOU

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