Installation du Procureur spécial de la CRIET à Porto-Novo: Les défis de Elonm Mario Mètonou

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), depuis le 27 août 2018, tracé son sillon dans le paysage judiciaire en République du Bénin. C’est dans ce créneau qu’est intervenu ce jeudi 04 février 2021, dans la salle rouge Yves Yèhouéssi, la cérémonie d’installation du Procureur spécial de la CRIET, Elonm Mario Mètonou.

Après avoir rappelé les différentes étapes menant à la naissance de la CRIET, le directeur de cabinet du ministre de la justice et de la législation, Michel Adjaka, a précisé que pour exercer ses fonctions, le Procureur spécial doit recevoir, lors d’une cérémonie d’installation, l’onction de la juridiction auprès de laquelle, il est appelé à exercer son ministère.  » Pour réussir cette lourde mission, vous aurez à puiser dans vos expériences de juge d’instruction, de substitut et de Procureur près le Tribunal de Première Instance de première classe de Cotonou », a rappelé le DC Michel Adjaka. Au-delà de ces expériences, il lui a dit qu’il est nécessaire d’explorer les mécanismes modernes de lutte contre la criminalité financière, notamment l’enquête patrimoniale qui s’analyse de nos jours, comme une réponse pénale moderne, pragmatique et adaptée contre ce phénomène.

Feuille de route du Magistrat Elonm Mario Mètonou

Dans ses différents domaines de compétence, le Magistrat, Elonm Mario Mètonou, a informé que cette juridiction a produit des résultats qui ont achevé d’asseoir sa légitimité et de répondre aux nombreuses questions suscitées par sa création.  » Désormais des infractions comme la corruption, le trafic de stupéfiants, la cybercriminalité reçoivent une réponse judiciaire adaptée. La CRIET se dote des moyens pour répondre efficacement au péril terroriste « , a soutenu Elonm Mario Mètonou.

Stigmatisant les effets néfastes de ces produits, il a insisté que les infractions économiques, le terrorisme et le trafic de drogue, mettent à mal la stabilité des États et compromettent leur développement. Cette réalité, ajoute-t-il, met en lumière toute l’étendue des responsabilités des acteurs de la CRIET et plus encore celles du Président et du Procureur spécial près de cette juridiction.

En reprenant le flambeau et continuant l’œuvre des pionniers, il a surtout lever le voile sur quelques aspects de leur feuille de route, inspirée de la politique pénale du gouvernement. Cette feuille, annonce-t-il, repose sur trois principes. Il s’agit d’abord, de l’égalité de tous devant la juridiction. A ce niveau, il a expliqué entre autres, que  » la cour apparaît comme la juridiction qui punit les coupables sans égards à leur statut social « . Ensuite, la transparence. Le Procureur spécial de la CRIET, a informé que la transparence est consubstantielle à la crédibilité de l’oeuvre de justice. Enfin, le respect des garanties procédurales. Il ambitionne instaurer au Parquet spécial, une transparence complète dans la gestion des procédures et ceci, dans le strict respect des contraintes légales.