Face à la montée de l’extrémisme violent à l’international: les Etats du golfe de guinée face à une nouvelle menace.

Selon les renseignements Français, dans son appétit vorace et le but de répandre le mal et la terreur, ‘’Al-Qaïda au Sahel’’ développerait de façon sérieuse et imminente un « projet d’expansion » de ses bases vers le golfe de Guinée, particulièrement vers la Côte d’Ivoire et le Bénin.
Cette nouvelle qui fait froid dans le dos à quelques semaines des élections du 11 avril prochain, a été rendu public ce 1er février 2021 par Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français dont les agents et militaires traquent les terroristes dans le sahel et le pourtour du lac Tchad où opèrent différents groupes radicaux.
Images à l’appui, le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) explique qu’une réunion tenue en février 2020 qui, selon lui, avait pour but de préparer des opérations de grande ampleur. Selon la DGSE, étaient présents à cette réunion les plus hauts cadres d’al-Qaïda au Sahel, dont Abdelmalek Droukdel, chef historique d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique), accompagné de Iyad Ag Ghali, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ainsi que son allié Amadou Koufa, le chef de la katiba Macina. Pour Bernard Emié, c’est à cette occasion que les dirigeants d’al-Qaïda au Sahel ont conçu leur projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée, en direction notamment de la Côte d’Ivoire et du Bénin.
Depuis en février 2020 pourquoi avoir rendu cette information publique maintenant ?
Difficile à dire car seuls les françaises pourraient répondre à cette interrogation. Mais on pourrait dire que cette alerte est venue pour signaler l’imminence des actions des terroristes du sahel qui rêvent de répandre leurs idéologie frelatées au sein des populations afin d’installer la chienlit et le chaos et voir prospérer leurs trafics (drogues, armes, migrants,…)

Iyad Ag Ghali, ennemi numéro un

Depuis, le chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, a été éliminé par les forces spéciales françaises au nord du Mali en juin dernier. Reste sur l’échiquier terroriste : Iyad Ag Ghali, un chef, indique Bernard Emié, qui incarne la stratégie d’al-Qaïda au Sahel. Un homme, précise-t-il, qui pratique le terrorisme au quotidien, avec l’objectif assumé de commettre des attentats en Occident et en Europe en particulier.
À quelques jours du sommet de Ndjamena, où le nouveau format du déploiement français au Sahel doit être annoncé, le message du directeur de la DGSE est limpide : la présence de Barkhane semble indispensable tant que perdureront les menaces de Iyad Ag Ghali, désigné nouvel ennemi numéro un au Sahel.
En coopération avec la France, cette menace doit être prise au sérieux par toutes les forces de défense et de sécurité particulièrement celles du Bénin. Partageant des frontières avec le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria où ces fous restent très actifs, il urge que l’Etat redouble de vigilance et donne à son armée les moyens de combattre l’ennemi. Et s’ils sont déjà disséminés au sein de certaines communautés, il est important que la police démantèle ces réseaux, traque les complices et nous débarrasse de cette menace rampante. Sacca Lafia dont la rigueur est connu de tous, doit veiller au grain. De même, la cedeao doit enfin sortir de sa torpeur parer à toutes éventualités.

Charles Christel ADOMASSE