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Fermeture des frontières du grand voisin : les conséquences sur l’économie béninoise

Depuis le mardi 20 août dernier, date de la publication de l’information selon laquelle le Nigéria a décidé de fermer ses frontières, le Bénin note une influence négative sur son économie.

Selon les informations dignes de foi, cette fermeture est partie pour durer près de 28 jours, dont l’objectif principal est le renforcement de la sécurité transfrontalière pour lutter contre le terrorisme, le banditisme armé, la contrebande, la prolifération des armes. Elle vise également à favoriser la coopération inter-institution.

L’économie béninoise, étant dépendante en grande partie des activités menées avec le grand voisin, nous pouvons noter d’importantes répercussions immédiates et irréversibles, suite à cette décision de fermeture des frontières bénino-nigériannes.

Citons-en quelques-unes :

  • L’importation des produits vivriers tels que le riz, les produits congelés, etc. serait strictement interdite au grand détriment des gros importateurs béninois. Nous assisterons à une perte énorme à cause de la longue période de conservation (28 jours exigés pour le contrôle, voire plus si possible) desdits produits qui in fine vont perdre leur qualité ;
  • Le secteur des véhicules d’occasion, également recevra son coup puisqu’aucun déplacement aller-retour n’est autorisé. Les différents rapports douaniers auraient prouvé que plus de 20% des recettes douanières proviennent des taxes collectées sur les réexportations vers le Nigéria. Suite à cette décision, le Port de Cotonou subirait inéluctablement un gros coup aussi, étant entendu qu’il est en bonne partie un port de transit ;
  • Le panier de la ménagère, déjà en souffrance, se verra sérieusement bousculé ; le transport en commun (Véhicule et moto) va grimper et ne manquera pas de surcoût sur les produits de première nécessité. Le béninois, qui difficilement arrive à joindre les deux bouts, verra sa situation envenimée ;
  • Les opérateurs économiques verront leur activité freiner à cause de cette décision, ce qui aura évidemment, du fait de cause à effet, un impact négatif sur l’économie nationale ;
  • Le coût de l’essence de la contrebande a grimpé passant de 325f à 600f, voire 700f ou 900f à certain endroit, soit un pourcentage de près de 54% à 63%.

En somme, c’est l’économie béninoise qui prend, à travers cette décision, un gros coup.

En effet, l’économie et les finances du pays ne manqueront pas d’être affectées. Et par voie de conséquence, certains projets lancés par le gouvernement béninois, pourraient se trouver dans une situation de ralenti.

Il est donc souhaitable que le gouvernement use de sa diplomatie pour convaincre le gouvernement fédéral du Nigéria à vite lever cette décision.

Abou A.

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