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Élections présidentielles au Sénégal : Sonko toujours en difficulté (La justice demande sa réintégration sur les listes électorales mais ce n’est pas l’avis gouvernement )

Le jeudi 14 décembre 2023 à Dakar, un juge a ordonné la réintégration sur les listes électorales de l’opposant sénégalais en prison, Ousmane Sonko, relançant sa candidature à la présidentielle de février 2024. Il a confirmé un jugement rendu en octobre 2023 qui avait été cassé par la Cour suprême mi-novembre. Cette décision remet dans la course l’opposant qui avait été radié des listes électorales après avoir été condamné à deux (02) ans de prison en juin dans une affaire de mœurs. Il a désormais jusqu’au 26 décembre pour déposer sa candidature et recueillir ses parrainages. Quelques supporteurs de Ousmane Sonko présents au tribunal ont accueilli cette nouvelle dans la liesse, scandant le nom de l’opposant. L’un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly, a affirmé que l’État pouvait déposer un recours devant la Cour suprême, mais que « ce recours n’est pas suspensif ». « Le code électoral est très clair. Lorsque le juge rend sa décision, cette décision doit être immédiatement exécutée », a-t-il assuré. Rappelons que, Ousmane Sonko a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État.
En octobre, après la décision du juge de Ziguinchor qui l’avait déjà remis en course, la Direction générale des élections (DGE) relevant du ministère de l’Intérieur avait refusé de délivrer à l’opposant les fiches officielles qui lui permettraient de recueillir ses parrainages, une étape nécessaire au dépôt de candidature.
La commission électorale nationale avait pourtant alors demandé à la DGE de rétablir Ousmane Sonko sur les listes et de lui délivrer ces fiches de parrainages. La DGE avait opposé une fin de non-recevoir. Ousmane Sonko a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès, il a été condamné par contumace.
L’opposant, emprisonné depuis fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation dénonce ces affaires et les autres dans lesquelles il a été mis en cause comme des complots visant à l’écarter de la présidentielle.
Il faut dire que son discours souverainiste et panafricaniste, ses diatribes contre « la mafia d’État », les multinationales et l’emprise économique et politique exercée selon lui par l’ancienne puissance coloniale française lui valent une forte adhésion chez les moins de 20 ans qui représentent la moitié de la population. Ses détracteurs le considèrent de leur côté comme un agitateur incendiaire.
Malgré cette décision, ce n’est pas sûr que le gouvernement recule. Son avocat a d’ailleurs signalé qu’il pourvoira en cassation. Plus la contrainte du temps lié au calendrier électoral, ce n’est pas sûr que le Président du Pastef dissout soit sorti des difficultés. Sa candidature reste hypothétique.

Flora HOUNSOUNOU

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