DGI/Affaire Carlos Adohouannon: Le Ministre Wadagni apporte des précisions

Invité de Vital Panou et de la « Coordination Nouveau Départ Diaspora Bénin » le 07 mars dernier, le Ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni, a eu l’occasion une fois encore de revenir sur le dossier de détournement à la DGI. Dans cette affaire où le tristement connu Carlos Adohouannon, ancien régisseur de la Direction générale des impôts du Bénin, est plongé jusqu’au cou, les béninois méritent de tout savoir.
Face aux béninois de la diaspora par visioconférence, le Ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni a d’abord, brossé le bilan et les perspectives de l’économie et des finances publiques du Bénin. L’homme qui maitrise son sujet, a présenté la bonne santé de notre économie tout en exposant les recettes et réformes, terreau de ce miracle par ces temps de crise mondiale liée à la Covid-19.
Ce fut l’occasion pour l’argentier béninois de se prononcer sur plusieurs sujets dont le rocambolesque détournement survenu à la Direction générale des impôts (Dgi). Encore sur le tapis selon le Ministre, le montant réellement détourné demeure toujours un mystère. Tout porte à croire qu’une partie des fonds (amendes) servant à payer les primes aux travailleurs de cette direction en guise de motivation s’est évaporée, alors que ceci est bien encadrée par des textes. Cette cagnotte réservée aux travailleurs qui a disparue, « c’est de l’argent des travailleurs qui était gardé en cash. »

Pourquoi tant de zones d’ombre sur cette affaire ?
« Puisqu’il s’agit de l’argent des travailleurs, la comptabilité publique n’a pas de vision sur ça. Il n’y a pas un report à nouveau, il n’y a pas une traçabilité depuis des décennies que ça existe pour savoir le solde, » a déclaré le Ministre. Donc, ce mystère sur le montant réel détourné est largement dû à la gestion manuelle et archaïque qui existait à propos de ce fonds. Puisque les enquêtes sont en cours, laissons la justice poursuivre son travail afin que toutes la lumière soit faite sur ce dossier.