A LA UNEAFRIQUE

Côte d’Ivoire : Un troisième mandat validé dans des troubles

 

Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a validé la réélection du président Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé. Plusieurs personnes sont mortes dans des violences dans le centre du pays, le lundi 9 novembre dernier.

Neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées lors de violences dans le centre de la Côte d’Ivoire ce lundi 9 novembre, jour de la validation par le Conseil constitutionnel de la réélection du président Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé.

Alors que l’opposition, qui avait boycotté le scrutin du 31 octobre et créé un « Conseil national de transition », avait appelé à une nouvelle journée d’action, trois personnes ont été tuées et 41 blessées dans des affrontements intercommunautaires à Daoukro (centre-est), fief de l’ancien président et principal opposant Henri Konan Bédié.

Parmi ces trois morts « une (personne) a été décapitée et une autre » est morte brûlée, a indiqué la préfète de région Solange Aka, précisant que le blocage des routes par des militants rendait difficile l’évacuation des blessés.

À Elibou (centre), trois personnes ont été tuées dans des affrontements entre des gendarmes et des habitants de plusieurs localités de la zone qui manifestaient en bloquant l’autoroute, selon les témoignages de plusieurs habitants. Au moins vingt personnes sont mortes lors de violences pendant le scrutin ou dans son sillage. Avant l’élection, une trentaine de personnes étaient déjà mortes dans des troubles et des violences intercommunautaires depuis le mois d’août, pour un total d’une cinquantaine de morts.

Lundi midi, le président du Conseil constitutionnel Mamadou Koné a proclamé la réélection au premier tour d’Alassane Ouattara avec 94,27 % des voix, affirmant que le scrutin avait été « régulier »« aucune irrégularité grave » n’ayant été relevée dans les bureaux de vote pris en compte. Mamadou Koné a également souligné qu’il n’y avait eu « aucune réclamation » des candidats. La mission d’observation du Centre Carter avait jugé en revanche l’élection pas « crédible ».

Près de 5 000 bureaux de vote n’avaient pas pu ouvrir, selon la commission électorale, privant de la possibilité de voter 1,5 million d’électeurs inscrits sur 7,5 millions. Plusieurs leaders de l’opposition, dont l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, son porte-parole, ont été arrêtés, alors que d’autres comme Henri Konan Bédié sont bloqués à leur domicile par les forces de l’ordre.

Laissez un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles Liés

L’éphéméride de l’espoir : Président Eyadema Gnassingbé.

Etienne Eyademah Gnassingbé, né le 26 décembre 1935 à Pya (Nord-Togo) est...

Élections en Inde : Narendra Modi, le 3ème mandat (970 millions d’électeurs pour un scrutin qui va durer six semaines)

Narendra Modi, l’homme qui a révolutionné l’Inde ces dernières années, est en...

Dialogue national au Gabon: Un bilan positif à mi-parcours

Le dialogue national entamé le 02 avril vient de franchir la mi-parcours....