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Bénin : Isidore GNONLONFOUN, l’homme qu’il faut pour Cotonou

Le Maire de la ville de Cotonou par intérim, Isidore GNONLONFOUN est sorti de son silence par rapport à la gestion de la Municipalité. C’était hier, dimanche 25 novembre 2018, au cours de l’émission dominicale « Zone Franche » de Canal 3 Bénin. Un exercice auquel l’édile de Cotonou s’est livré avec aisance, précision et clarté. Au cours de son grand oral, cet administrateur civil hors classe, ancien ministre de la décentralisation, ancien chef de la circonscription urbaine de Cotonou, ancien député à l’Assemblée nationale et actuel Maire de Cotonou, a démontré sa bonne maitrise des grands dossiers de la gestion municipale. Toute chose qui confirme sa capacité à mieux gouverner la capitale économique du Bénin. Actualité politique oblige, les questions liées à la lutte contre la corruption et l’impunité, la réforme du système partisan et la qualité de la gouvernance du Président Patrice TALON ont été passées au peigne fin par le patron de l’hôtel de ville de Cotonou.

Isidore GNONLONFOUN à la tête de Cotonou, c’est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est la conclusion qui se dégage nettement après avoir suivi la sortie du Maire de Cotonou sur Canal 3. Ce cadre de conception au palmarès élogieux n’a rien occulté des grands aspects de la gouvernance locale à Cotonou. Il en a profité pour éclairer la lanterne de ses concitoyens sur les questions liées à la gestion foncière, l’assainissement, la propreté urbaine, la gestion de l’état-civil, l’utilité de la police municipale et la coopération décentralisée. De ses explications, il ressort que son administration est à pieds d’œuvre pour apporter des solutions adéquates aux différentes préoccupations pour le mieux-être de ses concitoyens.

         Sur la question de la propreté urbaine

L’actualité, c’est la condamnation par la justice de certains citoyens interpellés dans le cadre de l’insalubrité à Cotonou. Sur la question, le Maire a déploré l’incivisme de ces citoyens qui attendent la nuit pour déverser des ordures et autres déchets sur les terre-pleins centraux. Ce qui contribue à accroitre l’insalubrité dans la ville, malgré les efforts fournis  par les autorités municipales qui ne sont pas restées silencieuses.  Pour preuve, plusieurs actions ont été menées pour rendre la ville propre lors des festivités du 1er Août 2018. Selon lui, il est temps de passer à la répression vu que la sensibilisation a trop duré. C’est pour ces raisons qu’il apprécie le fait que le Parquet de Cotonou se soit invité dans la répression en vue de discipliner les auteurs du sabotage des actions de la Mairie.

Invité à se prononcer sur la pénurie récurrente de timbres à l’état-civil, le N° 1 de Cotonou explique que ces irrégularités sont dues aux nouvelles donnes en matière des procédures du code de passation des marchés publics. A cette situation, il ajoute le fait que les valeurs inactives constituent des matières sensibles dont la gestion requiert une certaine prudence. Toutefois, il rassure que son administration est à pieds d’œuvre pour régulariser la situation.

La question liée à l’utilité de la police municipale était aussi au cœur des échanges. A ce sujet, la position du Maire est sans ambiguïté. Selon lui, la police municipale étant une police de proximité, sa création a été bel et bien pensée. Seulement l’équipement nécessaire n’est pas au rendez-vous. Conséquence, pour faire des patrouilles dans la ville, les éléments de cette police souffrent énormément de moyens. C’est pourquoi, ajoute-t-il, l’administration travaille à les doter de moyens adéquats en vue de les aider à mieux accomplir leurs missions.

Parlant de la question de la coopération décentralisée, le Maire informe qu’il est  en train de réveiller certaines relations de partenariat entre Cotonou et des villes étrangères comme Créteil, Rosny-Sous-Bois, Amian et autres dans le but de mobiliser les ressources pour le développement de Cotonou.

                        15 Mois d’intérim :  

L’autre temps fort de la sortie du Maire sur Canal est bel et bien la polémique autour de sa qualité d’intérim à la tête de Cotonou. Invité à dire ce qui a pu changer depuis le départ de son prédécesseur, Isidore GNONLONFOUN a été plus clair et précis. Ce qui a fondamentalement changé, a-t-il dit, c’est la politisation de l’administration municipale. En effet, l’administration de la Mairie de Cotonou est aujourd’hui moins politisée qu’avant, précise le Maire avant d’ajouter : « A mon arrivée, il fallait mettre les gens au travail. Aujourd’hui, beaucoup de choses ont été redressées ».

Faisant recours aux dispositions des articles 60 et 61 de la loi sur la décentralisation, il rassure que sa qualité d’intérimaire n’entrave en rien la prise des décisions. Car, même en tant qu’intérimaire, la loi lui donne la plénitude de sa fonction. Par rapport à l’élection d’un nouveau maire à la tête de Cotonou, l’invité de Canal 3 fait référence aux dispositions des articles 43 et 60 pour montrer que le cas de Cotonou est un peu particulier en raison du contentieux électoral né de la révocation de l’ancien maire et qui n’est pas encore vidé.

                       Qui Dirige la Mairie ?

Répondant à cette interrogation des journalistes, Isidore GNONLONFOUN explique que l’autorité de tutelle qui est le préfet joue son rôle et le Maire également. « L’autorité de tutelle est là pour nous accompagner. Toutefois, à des moments donnés, surviennent quelques incompréhensions. Mais nous faisons en sorte que cela aille mieux. On continue de travailler la main dans la main », a-t-il confié. Il n’a pas manqué de déplorer le manque de complémentarité qui existait avant son arrivée à la tête de Cotonou, entre le pouvoir local de Cotonou et le pouvoir central. Ce qui n’avait pas favorisé le développement de la ville.

        A propos de la Grogne de certains conseillers :

Sans vouloir trop entrer dans la polémique, le Maire GNONLONFOUN parle d’incompréhensions. « Il y a des choses dites qui ne peuvent jamais ressembler à Isidore GNONLONFOUN », clame-t-il avant d’ajouter que cette situation est due à des mois d’impayés de primes aux élus. A l’en croire en effet, depuis le mois de Juin dernier, les conseillers n’ont pas perçu leurs indemnités. Ce qui les met en difficultés. Toutefois, rassure-t-il, l’administration fait des pieds et des mains pour parer au plus pressé afin de décanter la situation. C’est pourquoi, il souhaite travailler la main dans la main avec tous les membres du conseil communal pour le développement harmonieux de la ville.

                             Situation politique nationale : 

 Isidore GNONLONFOUN, également acteur politique dont le parti a adhéré au Bloc Progressiste, n’a pas manqué d’opiner sur la gestion actuelle du pays. Pour lui, le Chef de l’Etat est sur le bon chemin en matière de gouvernance au sommet de l’Etat. Il estime que le chantier de la lutte contre la corruption et l’impunité est très vaste et qu’il faille commencer par le bas pour le haut afin que personne ne soit épargné. Pour lui, la réalisation des nombreux projets initiés par le gouvernement et inscrits dans le PAG permettra à Cotonou de dépasser plusieurs villes africaines en matière de modernisation.

En somme, il s’agit de 60 minutes d’échanges enrichissants et convaincants qui ont permis à l’autorité municipale de lever des coins de voile sur certaines préoccupations importantes des populations.

Eric H.

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