Afrique/3 ans de transition au Burkina Faso : Damiba signe la « charte de transition ».

Quelques semaines après la destitution de Roch Marc Christian Kabore, les nouvelles autorités du Burkina Faso ont défini une charte pour diriger la transition. Le document nommé << charte constitutionnelle de la transition >>, a été signé par le nouvel homme fort de Ouagadougou ce mardi 1er Mars 2022.

On retient que le pays sera dirigé par une équipe de militaires pendant 36 mois, soit 3 ans avant l’organisation des élections générales. << la durée de la transition est fixée à trente-six mois à compter de la date de l’investiture du président de la transition >>, a stipulé la charte constitutionnelle de transition. Cette charte, en tant que document devant servir désormais de boussole à cette transition, a été adopté suites aux travaux d’assises nationales.

La commission technique ayant été mis sur pied au début du mois de février par les autorités de la transition, avait proposé une transition de 30 mois. Après plusieurs heures de discussion lors de ces assises, les participants ont finalement décidé de rallonger cette période de 6 mois.

L’autre chose qu’il convient de retenir de cette charte est que les actuels dirigeants de la transition ne sont pas autorisés à se présenter aux prochaines élections dans le pays. Le lieutenant Colonel, Paul Henri Sandaogo << n’est pas éligible aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à transition >>, a indiqué la charte. Cette disposition s’applique également aux autres membres de la transition.
Le 24 janvier 2022, l’ex président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kabore, a été renversé par un coup d’État et contraint à démissionner. Les putschistes, dans cette même journée du 24 janvier, avaient fait une sortie médiatique pour annoncer à la face du monde que la page Kabore était tournée. Depuis ce temps, c’est le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration ( MPSR) qui étaient au commande au Burkina Faso jusqu’à l’adoption de cette << charte constitutionnelle de transition>>, consacrant pour 36 mois une transition avec à la tête, l’auteur du putsch, le colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

Aristocrate Goussikinde