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Affaire bastonnade au palais Ogboni : La Cour d’appel condamne Owolobè à 36 mois de prison avec sursis

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Après un an d’accalmie, l’Affaire « Bastonnade au palais Ogboni » refait surface.
Sa majesté Kabiessi Owolobè à été condamné le vendredi 17 Juin 2022, à 3 ans de prison avec sursis par la Cour d’appel de Cotonou, un nouveau verdict après celui du Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, le 26 octobre 2021. Le jugement de premiere instance l’avait relaxé Au bénéfice du doute. Au moment des faits, Owolobè et huit de ses ministres avaient été interpellés et présentés au procureur de la République en juillet 2021. L’empereur des Ogboni, par cette audience, avait été mis sous convocation et ses huit ministres, déposés en prison. Mais, quatre des huit ministres de la confrérie poursuivis dans le dossier, ont fait appel. Et c’est l’appel interjeté qui a connu une fin par la condamnation de l’empereur, n’ayant pas échappé cette fois-ci à la justice de la Cour d’appel.

Selon la décision rendue par le juge, Kabiessi Owolobè a été condamné à 36 mois de prison avec sursis et une amende de 100 000 francs Cfa. Les 8 ministres ayant écopé en première instance de 3 ans ferme de prison, ont vu leur peine allégée. Les sieurs Yèkini Adébayo, Jordy Houéto, Germain Adanlé et Ludovic Tchénavè sont les ministres auteurs de l’interjetion en Appel et ont été condamnés à 12 mois de prison ferme et une amende de 100 000 francs Cfa chacun. Par contre, les 4 autres, ont été condamnés à 1 an et demie de prison ferme et une amende de 100 000 francs Cfa chacun. Il s’agit de Alice Bidouzo, Germaine Gbaguidi, Louis Tchogninou et Williams Nanhounmè.

À la grande satisfaction de l’homme battu, la responsabilité collective de tous les acteurs directs ayant participé à la commission du délit, les 8 ministres, y compris Kabiessi Owolobè, acteur indirect, devront dédommager à gros frais la victime en payant ensemble 7millions de FCFA. Tout remonte en juin 2021 à partir de la diffusion de vidéos de flagellation d’un jeune homme sur les réseaux sociaux, en raison d’une histoire de transfert d’argent effectué par la victime et qui se serait mal passé.
En effet, des images de torture et de flagellation de la victime, amarrée dans une corde avec la voix du jeune homme entrain de crier de douleur et de supplications et battu par des ministres de l’empereur mondial de la confrérie Ogboni, sont directement tombées dans les mains de la justice qui s’est autosaisie de l’affaire. Rappelons que les images enregistrées se faisaient totalement à l’insu des bourreaux, ne sachant pas qu’ils se faisaient enregistrer. L’auteur de l’enregistrement, restant toujours inconnu.

Aristocrate Goussikindé

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