Près de deux (02) mois après le coup d’État du 26 juillet 2023 contre le Président Mouhamed Bazoum au Niger, le chef de l’État sénégalais confie que, pour résoudre la crise, la CEDEAO continue de privilégier la voie diplomatique et que l’option militaire ne sera utilisée qu’en dernier ressort. Dans une interview accordée à nos confrères de RFI et France 24 à New York, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU, le Président Macky Sall déclare qu’il y a des discussions « underground », c’est-à-dire en coulisses, sous la direction du Nigeria et que Bola Ahmed Asiwaju Tinubu, le chef de l’État nigérian, qui préside actuellement la CEDEAO, a envoyé des émissaires à Niamey. Le chef de l’État sénégalais ajoute : « L’option militaire ne saurait être faite que lorsque toutes les autres pistes auront été épuisées ».
Par ailleurs, au sujet des élections présidentielles du 25 février 2024 dans son pays et face aux ténors de l’opposition, le Président Macky Sall se dit confiant dans la victoire de son dauphin, le Premier Ministre Amadou Ba et ce grâce au poids de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar. Il assume la dissolution du PASTEF, le parti de Ousman Sonko, qui est à ses yeux un mouvement « insurrectionnel » qui appelle constamment à la destruction de l’Etat. « On a fait qu’appliquer la loi » a t il signifié.
Enfin, le chef de l’État sénégalais, qui quittera le palais présidentiel en avril prochain, ne cache pas son intérêt pour un poste de responsabilité sur la scène internationale. Serait-il disponible pour succéder un jour à Antonio Guterres au secrétariat général de l’ONU ? Macky Sall ne dit pas non et avoue être sollicité par plusieurs personnalités. Mais il estime que ce n’est pas sa première vocation. Même si nous y sommes pas encore, s’il advenait que ceci arrivait, il sera dans ce cas, le troisième africain après l’égyptien Boutros Boutros Gali et le ghanéen Koffi Anan, à diriger le secrétariat général des nations unies.
Mick de BADAR
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