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Rencontre du chef de l’Etat avec les centrales syndicales : Une avancée pour les travailleurs (Le point indiciaire augmenté de 3% et le Smig passe à 52000. Lire l’intégralité des comptes rendus de laCOSI et de la CSA )

Rencontre du chef de l’Etat avec les centrales syndicales :
Une avancée pour les travailleurs
(Le point indiciaire augmenté de 3% et le Smig passe à 52000. Lire l’intégralité des comptes rendus de laCOSI et de la CSA )

Une augmentation du point d’indice de 3% qui va frapper tous les agents de l’État en fonction et les retraités, donc les pensions seront impactées et les salaires également. Quant au deuxième niveau d’augmentation, la forme d’un montant fixe. Ce montant varie de 40 mille à 10 mille en partant des salaires les plus bas vers les salaires les plus élevés de la fonction publique.
Par rapport aux privés et les retraités du privé, l’application du Smig fixé à 52.000 a été exigée par le gouvernement. Au sujet de la hiérarchisation des salaires proposée par les partenaires sociaux, le gouvernement s’est opposé à cela. Pour l’exécutif, il n’est pas question d’imposer systématiquement une hiérarchisation des salaires et la date d’effet des mesures prises commence à partir de janvier 2023 et non en 2024 comme proposée par le gouvernement. Cette question sera débattue au cours du Conseil des ministres de ce mercredi 07 décembre 2022. Lire l’intégralité du compte rendu issu des échanges rapporté par la COSI-BENIN, débat qui a duré 3 heures de temps, de 17h à 20h.

COMPTE RENDU :

Ce mardi 06 décembre 2022, le Chef de l’Etat et les membres de son gouvernement ont échangé avec les représentants des Organisations Syndicales Représentatives des travailleurs à savoir la COSI-BENIN, la CSA-BENIN et la CSTB en présence des représentants du patronat, au sujet de la revalorisation des salaires des travailleurs. La séance de travail présidé par le Chef de l’Etat a connu la présence d’un parterre dont de ministres dont les Ministres d’Etat Abdoulaye BIO TCHANE et Romuald WADAGNI, le Ministre de la Fonction Publique, les trois Ministres du secteur de l’Education pour ne citer que ceux-là. L’ordre est relatif au compte rendu du travail commandité par le Chef de l’Etat à l’issue de la rencontre avec les trois Organisations Syndicales Représentatives en avril dernier. Il s’est agi de :

-l’augmentation du SMIG ;

-la revalorisation des salaires des travailleurs du secteur public ;

-le sort réservé aux AME.

Au sujet de l’augmentation du SMIG

Il a été retenu qu’à compter du 1er janvier 2023, le SMIG passe de 40.000F à 52.000FCFA. Une discussion a été engagée par les Secrétaires Généraux en vue de la hiérarchisation des salaires. Le Secrétaire Général de la COSI-BENIN, ayant constaté que le Chef de l’Etat était rétissant à ce sujet, a attiré son attention sur le fait qu’il n’était pas normal que les travailleurs du secteur public bénéficient d’une revalorisation de leurs salaires et que ceux du privé soient laissés en rade car, les prix des denrées de première nécessité sont les mêmes pour tous. Le Chef de l’Etat a reconnu la pertinence de l’argument et a fait un plaidoyer à l’endroit des représentants du patronat présents à la séance. Il a promis continuer son plaidoyer auprès du patronat pour que ces travailleurs des secteurs privé et parapublic qui vivent les mêmes réalités que ceux du public soient aussi pris en compte.

Concernant la revalorisation des salaires du secteur public.

Le Chef de l’Etat a donné la parole à son ministre des finances pour présenter les résultats des travaux effectués. Il en ressort que la valeur du point indiciaire connaît une augmentation pour tous les agents de l’Etat. Ensuite, par pallier, en partant des bas salaires vers les salaires les plus élevés, un montant fixe qui varie en fonction du pallier est retenu pour s’ajouter aux salaires calculés avec la nouvelle valeur indiciaire. Ainsi, on constate que les salaires les plus bas ont connu une augmentation substantielle tandis que les salaires élevés connaissent une augmentation modeste. Les pensions de retraite connaîtront aussi une augmentation systématique à partir du moment où la valeur du point indiciaire a changé. La mise en œuvre de la revalorisation est prévue pour janvier 2023. Les Organisations Syndicales ont exigé que cela prenne effet à partir de janvier 2022. Le Chef de l’Etat a allégué que les difficultés rencontrées au cours de l’année 2022 ne lui permettent pas de satisfaire cette exigence. Les Secrétaires Généraux ont alors proposé que cela prenne tout au moins effet à compter du dernier trimestre de 2022, tout en reconnaissant les efforts faits par le gouvernement dans le cadre de cette revalorisation.

Du sort des AME
A ce sujet, il faut retenir que les lignes ont bougé. Ainsi, désormais, le nombre de mois de salaire payé aux aspirants change de façon significative. De même, comme l’a toujours revendiqué la COSI-BENIN à travers les différentes sorties médiatiques de son Secrétaire Général, le camarade Noel CHADARE, une passerelle est enfin établie par le pouvoir de la rupture pour permettre aux AME de passer de leur situation de précarité à une situation de Contractuel d’Etat.

Le conseil des ministres du mercredi 07 décembre 2022 et le discours du Président de la République sur l’Etat de la Nation donneront de plus amples précisions sur les différents aspects évoqués dans ce compte rendu car, les chiffres pourraient connaître des changements en faveur des travailleurs, compte tenu des suggestions faites par les Secrétaires Généraux des Organisations Syndicales Représentatives. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous nous sommes gardés de les donner dans ce compte rendu. Démarrée à 17heures, la rencontre a pris fin après 20heures, dans une ambiance conviviale.

Pour la COSI-BENIN,
Le Rapporteur
Dr Denis AKPOVO.

Compte rendu de la CSA

Sur convocation du gouvernement, la séance entre les centrales et confédérations syndicales, le patronat avec le chef de l’état a effectivement eu lieu ce mardi 6 décembre 2022 a la présidence de la république a 17h.
Étaient présents

– Les secrétaires généraux des trois centrales et confédérations représentatives (CSTB, CSA-BENIN, COSI) accompagné chacun d’un membre de leur bureau.

– Les présidents du CNP- BENIN et du CONEB.

– Le président de la république entouré des ministres des Finances, du développement, de la santé de la justice et du travail. II y avait aussi quelques membres de cabinet de président de la république et la direction générale du travail.

Le point principal à l’ordre du jour est: La revalorisation des salaires des travailleurs de la fonction publique.

La séance s’est déroulé sous la présidence effective du chef de l’Etat.
A l’ouverture de la séance, le président de la République a expliqué que le temps d’analyser et des projections de la situation n’ont pas permis de respecter l’échéance de novembre mais mieux vaut tard que jamais. Il a rappelé que les propositions que présenteront le ministre des finances sont sous réserve de validation par le conseil des ministres mais a pris l’engagement de les défendre personnellement au cours du dit conseils.
Il a ensuite donné la parole au ministre de travail qui a rappelé que cette séance fait suite à celle du 26 avril consacré au relèvement du SMIG, la situation des AME et la la Hiérarchisation des salaires

La parole fut ensuite donné au ministre des finances pour exposer les résultats des travaux sur le sujet principal qu’est la revalorisation des salaires de la fonction publique.
Deux mesures sont proposés pour débat avec les partenaires sociaux avant la validation en conseil des ministres du mercredi 7 décembre.

1- une hausse uniforme du point indiciaire de tous les travailleurs de 3%. Les retraités bénéficieront de 80% de ce relèvement suivant les textes en vigueur.

2- un sursalaire détaché du point indiciaire et défini en quatre tranches

40000F/mois pour les salaires inférieurs a 100.000f

35000F/ mois pour les salaires compris entre 100.000f et 200.000f

30.000 F/mois pour les salaires entre 200.000f et 500.000f.

10.000f pour les salaires entre 500.000f et 700.000f

Les taux d’augmentation varient entre 3% et 66% selon le ministre des finances qui a argumenté avec quelques simulations des cas réels avant de rappeler que ces chiffres seront validés en conseil des ministres demain.

Les représentations des travailleurs pour la plupart ont remercié le gouvernement avant de faire savoir que ces augmentations ne sont pas a la hauteur de la hausses des prix des produits dans le pays. Ils demandent alors au gouvernement de faire un effort de plus.
Les débats sur ce sujet ont été conclus sur la proposition du gouvernement.
Les représentants des travailleurs ont ensuite demandé au gouvernement la date d’effet en précisant que le sujet est annoncé depuis janvier 2022 et qu’il faut un effet rétroactif en 2022.
Le gouvernement a donné la date du 1er janvier 2023 pour date d’effet. Mais sur insistance des représentants des travailleurs, le président de la république a laissé une ouverture sur le sujet en précisant que le conseil des ministres verra comment faire des efforts dans ce sens compte tenue de la bonne ambiance entre les partenaires sociaux au cours de la séance

Les autres questions ont été ensuite débatus

– l’augmentation du SMIG
Le SMiG sera augmenté de 40000 a 52000 a compter du 1er janvier 2023 et tous les employeurs devront obligatoirement faire une assurance santé a leur travailleurs.

– Situation des AME.
3 Mesures ont été retenues.

1- poursuivre l’augmentation du nombre du mois de salaire en passant a 11mois sur 12, soit 10 mois de salaire au complet et 50% du salaire des mois de juillet et Août avec des séances de renforcement des capacités.

2- Augmenter l’effectif afin de couvrir le besoin.

3- A partir de 2023, les AME pourraient être reversés en ACE après trois ans d’ancienneté et un test d’évaluation.

– La hiérarchisation des salaires après l’augmentation du SMIG .
Sur ce sujet, les débats n’ont pas évolué par rapport à la séance du 26 Avril.
Malgré tous les arguments avancés par les représentants des travailleurs, le président de la république reconnais que les syndicats ont raison être que des efforts soient faits dans ce sens. L’état plaidera pour que les employeurs du privé fasse un effort mais ne peut pas le leur imposer.
Ce la concerne aussi les parapublics

Michel ZOHONKON pour la CSA BENIN

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