Selon l’Agence du médicament, 53 cas d’un cancer très rare ont été recensés depuis 2011 chez des femmes ayant des prothèses mammaires.
Ne pas relâcher la surveillance. Ce mercredi, l’Agence du médicament (ANSM) a annoncé qu’elle allait réévaluer début 2019 «la sûreté des implants mammaires, utilisés en chirurgie esthétique et reconstructrice», après avoir recensé des cas d’une forme rare de cancer chez des femmes qui en portent.
Les chiffres ne sont pas alarmistes, mais ils pointent un risque léger, et surtout un risque non expliqué. Sur 500 000 femmes porteuses d’implants en France, on a recensé 53 cas de lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC), une forme très particulière de cancer. Et cela concerne essentiellement «des implants à enveloppe texturée». Ces derniers représentent 85% du marché français, contre 15% pour les implants à enveloppe lisse.
Plus généralement, depuis 2001 en France, ce sont plus de 610 000 implants mammaires en silicone qui ont été vendus. Et environ 400 000 femmes seraient porteuses ces implants ou l’auraient été. Actuellement, huit sociétés commercialisent ce type d’implants en France. Pour rappel, les implants en gel de silicone PIP ne sont plus commercialisés. Ce sont eux qui avaient déclenché une véritable affaire en 2010, car leur production s’était révélée reposer sur une escroquerie dans les matériaux utilisés. Ces fameux implants PIP avaient fait l’objet de plusieurs rapports pour mesurer leur impact sur la santé.
Un registre de suivi préconisé
La dernière synthèse, publiée en juillet 2016, avait montré une stabilisation des cas de signalements par rapport au précédent paru en juillet 2015. Aujourd’hui, la surveillance porte sur toutes les types de prothèses mammaires. «A ce jour, les experts ont constaté que la texture est un facteur de risque accru mais que les données disponibles ne permettent pas d’apprécier le type de texture pouvant être plus impliquée dans la survenue d’un LAGC», note l’ANSM. D’où cette vigilance maintenue. Les experts préconisant «la mise en place d’un registre de suivi de la pose d’implants mammaires notamment comme outil de surveillance des pathologies liées au port d’implants». L’ANSM recommande également aux professionnels de santé «d’utiliser de préférence des implants mammaires à enveloppe lisse».
Source : Internet
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