Selon un décret en date du 08 juillet 2024, mais publié ce mardi 09 juillet au journal officiel français, l’activiste et Président de l’organisation Urgences panafricanistes, Kémi Séba est « déclaré avoir perdu la nationalité française sur avis conforme du Conseil d’État ». En février dernier, le ministère de l’Intérieur avait lancé une procédure pour lui retirer cette nationalité. Mais sur le réseau social X, le sulfureux polémiste se réjouit de cette décision. Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, qui critique la présence de la France en Afrique est plébiscité par une frange des diasporas africaines à travers le monde. Depuis plusieurs années, ses relations avec la Russie et l’Iran lui ont attiré les foudres des autorités françaises. Proche des régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui forment depuis novembre 2023 la nouvelle Alliance des États du Sahel, il est souvent qualifié par ses détracteurs « d’agent de désinformation contre les intérêts français ». Le ministère de l’intérieur avait demandé, en début d’année 2024, la déchéance de sa nationalité. En réponse, le militant avait publié une vidéo d’une de ses conférences de presse où on le voyait brûler son passeport français. Il déclarait à l’occasion de ce rassemblement face à la presse, à Fleury-Mérogis être un « Béninois libre » : « Votre passeport ce n’est pas un os que vous nous donnez ou nous retirez en fonction de notre degré de soumission vis-à-vis de vous, comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme noir libre. »
Flora HOUNSOUNOU
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