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Patrice Talon face à la presse nationale : « Je ne veux pas de révision » (Je ne veux pas qu’on touche une à virgule de la constitution….Moi je m’en vais )

Le Président Patrice Talon était face à la presse nationale ce jeudi 08 février 2024. Il s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité au plan national qu’au plan international . De la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 à la situation de crise qui prévaut au Sénégal en passant par la mise à la retraite d’office de certains officiers de l’armée et les sanctions de la CEDEAO contre la République sœur du Niger, l’homme du nouveau départ a livré sa vision.
Le Président Patrice Talon ne souhaite pas la révision de la Constitution du Bénin. Interrogé sur la question de la révision de la Constitution du Bénin dont le débat agite actuellement la classe politique, le Chef de l’Etat a indiqué qu’il ne souhaite pas la révision de la loi fondamentale. Il a assuré qu’il l’a déjà fait savoir aux différents partis politiques représentés à l’Assemblée nationale qu’il a rencontrés récemment.
Il faut dire que la question de la révision de la Constitution a refait surface après une décision de la Cour constitutionnelle qui a ordonné à l’Assemblée nationale de procéder à un réajustement du calendrier des élections générales de 2026. Ceci en vue de rétablir l’égalité du pouvoir de parrainer à l’égard des Maires d’une part mais aussi pour rendre conforme à l’article 49 de la Constitution, les dispositions de l’alinéa 142, alinéa 06 du Code électoral.
La question peut être résolue sans qu’on ne touche à la Constitution, selon le Président de la République. “Je ne veux aucune révision de la Constitution (…) Je ne veux pas qu’on touche à une virgule de la Constitution”, a-t-il indiqué .
Au contraire, Patrice Talon suggère aux Honorables Députés d’inverser l’ordre des élections de sorte que la présidentielle de 2026 ait lieu avant les élections législatives et les élections communales et municipales. Dans ce cas de figure, les Parlementaires et les Maires dont les mandats sont en cours actuellement seraient qualifiés pour parrainer les candidats à l’élection présidentielle de l’année électorale de 2026. Ce cas de figure suggère également que la durée du mandat actuel du chef de l’Etat soit légèrement écourtée. Mais Patrice Talon n’y voit aucun inconvénient et se dit prêt à accéder à cette requête si nécessité il y’a . “Finir mon mandat un, deux ou trois mois avant, (…) ne me gêne pas”, a confié le Président Patrice Talon.
Cependant, en cas de maintien du calendrier actuel des élections, le chef de l’Etat suggère que les corrections à apporter au Code électoral aille dans le sens où le pouvoir de parrainer les candidats à l’élection présidentielle du mois d’avril 2026 revienne aux nouveaux élus au terme des élections législatives, communales et municipales qui se seraient tenues alors avant le scrutin présidentiel.
Sur la situation au Niger, Patrice Talon a expliqué que les sanctions imposées par la CEDEAO au pays voisin n’étaient pas censées durer dans le temps. Pour le Chef de l’Etat, si la CEDEAO a été dans son rôle jusqu’ici, le réalisme suggère que les chefs d’Etat de la sous-région prennent acte de la situation au Niger, lèvent les sanctions et entament des discussions avec les autorités en place.
Le Président Patrice Talon a indiqué qu’il a entamé des échanges dans ce sens avec ses pairs de la sous région et qu’il espère que ces sanctions seront levées à court terme. Pour autant, le Bénin n’envisage pas de prendre des mesures unilatérales de réouverture de ses frontières avec le Niger en violation des sanctions prononcées par la CEDEAO.
Le Président de la République a également réagi à la récente décision de mise à la retraite d’office de plusieurs centaines d’officiers des forces de défense et de sécurité. Sur ce sujet, le chef de l’Etat a expliqué que ce choix répond à un besoin d’efficacité dans un contexte de menaces sécuritaires sur le pays. Le constat, selon le Président de la République, fait état d’un dysfonctionnement dans la structuration du personnel. “Au Bénin, nous avons une pyramide inversée où il y a plus de gens au commandement que de personnes à commander”, a expliqué le chef suprême des armées. Pour lui, la décision vise à inverser cette tendance lourde de conséquences négatives sur le bon fonctionnement et l’efficacité des structures de commandement. “C’est en appliquant les ratios recommandés, qu’il a fallu qu’on sorte des gens”, a justifié Patrice Talon. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, insisté sur les mesures d’accompagnement octroyées aux personnes concernées par la mise à la retraite d’office.
L’autre sujet sur lequel le chef de l’Etat a été interrogé au cours de sa conférence de presse est l’annonce de la mise en place d’un collège de ministres conseillers pour seconder les membres de l’exécutif en exercice. Cette décision se justifie par la nécessité d’associer les acteurs politiques et les experts non politiques pour conduire l’action gouvernementale.
“Il est impératif que ceux qui ont la tête dans le guidon aient aussi à leurs côtés des conseillers, des gens qui portent la vision, qui connaissent les réalités du terrain, qui peuvent apporter les recommandations qu’il faut pour ajuster les choix et même faire le suivi de l’action gouvernementale (…). Mais ce sont les partis politiques qui devront pourvoir à ces nominations parce que c’est l’action politique qu’on voudrait remettre au centre des choses”, a expliqué le Président Patrice Talon.
Alors qu’il n’avait pas été interrogé sur le sujet, Patrice Talon a brièvement abordé la situation politique tendue actuellement au Sénégal après le report de l’élection présidentielle par le Président Macky Sall. “Ce qui se passe au Sénégal est regrettable”, a commenté le chef de l’Etat.
Les journalistes ont souhaité avoir périodiquement ces genres de rencontres avec le premier responsable de l’Exécutif.

Mick de BADAR

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