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Les révélations de l’enquête Afrobaromètre: La corruption régresse au Bénin

Le niveau de la corruption a nettement régressé au Bénin. Une récente enquête d’Afrobaromètre sur le phénomène le confirme. Les sondages de ce réseau panafricain de recherche attribuent à cet effet, une bonne note au Bénin.
En effet, selon les enquêtes, les citoyens jugent encourageante la performance du gouvernement dans la lutte contre la corruption au sein de l’administration publique notamment. « Une partie grandissante de la population affirme que les gens ordinaires peuvent signaler la corruption sans peur » de nos jours au Bénin. Concrètement, quatre béninois sur 10 (soient 39 %) déclarent avoir payé des pots-de-vin afin d’éviter des difficultés avec la police. C’est l’une des révélations du sondage d’Afrobaromètre. Sans se voiler la face, 61 % de la population d’enquête note une régression du phénomène ces dernières années. Cette proportion était de 55 % en 2017.
Pour plus de crédibilité, Afrobaromètre a publié chiffres à l’appui, les secteurs affectés ou touchés par le mal. On constate dans cette même étude que par rapport à l’enquête de 2017, les citoyens ont eu moins de difficultés en 2020 à obtenir des services dans les écoles, les hôpitaux publics,… Idem pour l’obtention des pièces d’état civil (extrait de naissance, permis de conduire, passeport, carte d’électeur, ou autres autorisations officielles du gouvernement. Dans les cliniques/hôpitaux publics, le cauchemar de la corruption était très fréquent parmi les citoyens plus pauvres (13 % de ceux vivant une pauvreté élevée), les plus âgés (19 % de ceux de 56 ans et plus), et des universitaires (16 %).
L’expérience de la corruption avec la police était plus fréquente parmi les pauvres (43-45 % de ceux vivant une pauvreté modérée ou élevée), les jeunes (43 % de ceux âgés de 18-35 ans), les hommes (44 %), et les habitants des milieux ruraux (43 %).
En 2020, moins d’interviewés affirment avoir payé des pots-de-vin afin d’obtenir une pièce d’identité (15 %), des soins médicaux dans une clinique publique ou un hôpital public (11 %), ou un service dans une école publique (9 %). Les raisons de cette régression du fléau, se nichent dans les réformes en implémentation au Bénin depuis 2016.
Très regardant sur le phénomène, les Béninois estiment « les leaders religieux et les chefs traditionnels sont moins corrompus que d’autres dirigeants et officiels, surtout les juges et magistrats, les députés et les agents des impôts,… ».
Pour Afrobaromètre, les pouvoirs publics doivent poursuivre la lutte afin d’embellir l’image de certaines personnalités et corporations épinglées par les populations.
Afrobaromètre est un réseau panafricain et non partisan de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains relatives à la démocratie, à la gouvernance, et à la qualité de vie en Afrique. Les enquêtes du Round 8 (2019/2021) sont prévues pour au moins 35 pays d’Afrique. Afrobaromètre réalise des entretiens face-à-face dans la langue du répondant avec des échantillons représentatifs à l’échelle nationale.

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