L’éphéméride de l’espoir : Président Eyadema Gnassingbé.

Etienne Eyademah Gnassingbé, né le 26 décembre 1935 à Pya (Nord-Togo) est à un militaire (soldat) et homme politique togolais. Il a occupé durant 38 ans, de 1967 à sa mort, le poste de président de la République togolaise . En 1999, avec le décès du roi Hassan II du Maroc, il devient le doyen des chefs d’État en Afrique, il est considéré par plusieurs ONG et médias comme un dictateur. Issu d’une modeste famille paysanne protestante, Étienne Eyadéma (ses deux prénoms) Gnassingbé (son nom de famille) serait né le 26 décembre 1935 à Pya, dans le Nord du Togo, de Gnassinbgé et de N’danida, qui sera connue plus tard comme Maman N’Danida. Il perd son père très tôt, qui aurait succombé après avoir été passé à tabac à la suite d’une altercation avec des éléments de l’armée coloniale, les fameux Abongo sodja, dirigés au moment des faits par un certain Alfa Wissi, originaire de la même région que Gnassingbé, dans des circonstances obscures. Contrairement aux autres États qui ont incorporé les démobilisés de l’armée coloniale dans les toutes nouvelles armées nationales, le Togo a refusé d’incorporer les démobilisés dans la gendarmerie nationale togolaise, officiellement pour des raisons budgétaires. À l’époque la gendarmerie comptait 300 hommes et une seule caserne à Lomé, sous le commandement du commandant Georges Maîtrier, gendarme français envoyé au Togo comme coopérant et conseiller militaire du chef de l’État togolais. Le président Sylvanus Olympio aurait proposé aux démobilisés de leur octroyer un fonds afin qu’ils investissent dans le projet de leur choix. Cependant d’autres sources non vérifiées rapportent qu’officieusement, Olympio aurait reproché aux démobilisés d’avoir servi dans une armée coloniale et qu’il n’entendait pas incorporer « ceux qui combattent les combattants de la liberté » dans l’armée togolaise. En janvier 1963, Gnassingbé Eyadéma participe activement au renversement de Sylvanus Olympio, premier président du Togo depuis l’indépendance en 1960. Rejoignant l’armée togolaise, il devient le 1er novembre 1965 chef d’état-major des armées avec le grade de lieutenant-colonel. Le 13 janvier 1967, Gnassingbé Eyadéma renverse Nicolas Grunitzky, second président de la République et prend le pouvoir. Le 15 avril, il devient officiellement président de la République, chef du gouvernement et ministre de la Défense. En 1969, il fonde le Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti unique du pays. Le 9 janvier 1972, Gnassingbé Eyadéma est confirmé à la tête de l’État par un plébiscite ( il sera inévitablement « réélu » à cinq reprises en 1979, 1986, 1993, 1998 et 2003). Le 13 janvier 1980 est proclamée la IIIe République. Le 23 septembre 1986, à la suite de l’attaque d’un commando à Lomé, les autorités mettent en cause le Ghana et le Burkina Faso qui démentent. Le président Gnassingbé Eyadéma, en vertu des accords militaires franco-togolais, demande l’aide militaire de la France. Des soldats français débarquent à Lomé. Gnassingbé Eyadema meurt le 5 février 2005 à l’âge de 70 ans, victime des conséquences d’une crise cardiaque subie le matin même dans sa ville natale de Pya, à bord du Boeing 707 présidentiel, qui survole alors la Tunisie et l’évacue vers l’Europe pour raisons sanitaires.

Flora HOUNSOUNOU

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