Après l’élection législative et régionales au Togo : Des incidents localisés

Au Togo, le pays attend maintenant les résultats des élections législatives et régionales de lundi. Un peu plus de 4 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir 113 députés, et pour la première fois 179 conseillers régionaux. Ce double scrutin se tenait dans un contexte de changement constitutionnel controversé qui fait passer le pays à un régime parlementaire et supprime donc l’élection présidentielle. Le double scrutin s’est déroulé dans le calme mais des incidents ont tout de même été signalés par les observateurs déployés sur le terrain. L’affluence semblait faible lundi, selon des organisations accréditées pour observer les élections, pour qui cela peut traduire un désintérêt des Togolais pour ce scrutin, même s’il faut attendre le taux de participation pour être fixé. Les observateurs accrédités comme le Cacit ou la ligue togolaise des droits de l’homme ont listé plusieurs cas d’incidents relevés au cours de la journée. Elles évoquent des électeurs qui ne se sont pas retrouvés sur les listes, des représentants de partis politiques qui, dans certains bureaux, n’ont pas eu accès aux procès-verbaux de dépouillement. Selon elles, dans certains bureaux, des logos de partis étaient omis sur plusieurs bulletins de vote. Des incidents localisés, mais qu’il faut signaler, selon Maitre Claude Amegan, le président du Cacit. Ils interviennent dans un contexte de défiance envers le parti au pouvoir, plusieurs partis d’opposition dénoncent aussi des incidents. Le front citoyen Togo debout évoque, pour sa part, des cas de bourrages d’urnes ou de représentants de partis d’opposition forcés de quitter des bureaux de vote. Le chef de la mission des observateurs de la communauté des États sahélo-sahariens s’est dit satisfait après ce qu’il a vu et entendu au cours de leur mission. M.Youssouf Sangaré a déclaré au cours d’une conférence de presse que les conditions dans lesquelles le scrutin s’est déroulé et les innovations apportées lors du processus sont encourageantes. Ainsi, il juge le scrutin juste et équitable. Du côté du gouvernement, le ministre Gilbert Bawara a souligné le bon déroulement du scrutin. En cas d’allégations d’incidents, précise-t-il, il faut que des témoins soient en mesure de rapporter ce qu’ils ont constaté au niveau des commissions électorales pour que les dispositions adéquates soient prises. Le parti démocratique panafricain s’est également, par la voix de son président Innocent Kagbara, réjouti de ce scrutin. C’est le tout premier parti à déclarer sa satisfaction.

Flora HOUNSOUNOU

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