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L’éphéméride de l’Espoir : Colonel Alphonse Alley

Alphonse Amadou Alley, était un officier de l’armée béninoise et une personnalité politique. Il était le plus actif lorsque son pays était connu sous le nom de Dahomey. Il est né à Bassila le 9 avril 1930 au Danhomey ( actuel Bénin), et a fréquenté des écoles au Togo, en Côte d’Ivoire et au Sénégal avant de s’engager dans l’armée française en 1950. Il a combattu en Indochine de 1950 à 1953, au Maroc de 1955 à 1956 et en Algérie de 1959 à 1961. Après le coup d’État de 1965, le président Christophe Soglo promut Alley chef d’état-major de l’armée. Le jeune officier de l’armée Maurice Kouandété est nommé chef de cabinet d’Alley en 1967. Kouandété a lancé un nouveau coup d’État contre Soglo le 17 décembre, mais il a été contraint de céder le pouvoir à Alley deux jours plus tard. Son administration a supervisé la création d’une nouvelle constitution et une élection présidentielle, la première au Dahomey depuis 1964. Les résultats ont été annulés en raison d’un boycott qui a empêché près des trois quarts du pays de voter. Alley a perdu de sa popularité avec la suggestion selon laquelle les militaires devraient se retirer dans les casernes et a finalement été réduit à un rôle de porte-parole de Kouandété. Le 17 juillet 1968, Alley est contraint de céder le pouvoir à Emile Zinsou, un homme politique chevronné. La retraite d’Alley a été marquée par une série de renvois de l’armée, de procès et de peines de prison. Lors d’un procès, la conduite de Zinsou a déclenché un autre coup d’État dirigé par Kouandété. Le 26 octobre 1972, Mathieu Kérékou prend le pouvoir lors d’un coup d’État. Il mit fin à la carrière militaire d’Alley, ainsi qu’à celle de tous les autres officiers supérieurs, et nomma Alley commissaire des puits nationaux de pétrole (SNADAH), un rôle avec très peu de responsabilités. Kérékou accuse Alley d’avoir comploté contre lui le 28 février 1973 et condamne ce dernier à 20 ans de prison. Il meurt le 28 mars 1987 à Cotonou, à l’âge de 57 ans. Il est enterré à Bassila dans son propre mausolée. Il est un citoyen respecté ; une cérémonie a été tenue en avril 2012 pour marquer le 25e anniversaire de son décès.

Flora HOUNSOUNOU

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