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Le candidat de l’ex PASTEF à l’élection présidentielle au Sénégal: Diomaye Faye toujours en prison (Le candidat de l’ex parti de Sonko est toujours dans les liens de détention)

La campagne électorale pour le premier tour bat son plein au Senegal mais c’est sans Bassirou Diomaye Faye, Secretaire général et membre fondateur du parti dissous Pastef. Bien que faisant partie des dix-neuf (19) candidats à l’élection présidentielle désormais fixée au 24 mars 2024.
Son nom est dans toutes les bouches, chanté, scandé, son visage sur les tee-shirts, les casquettes. Et pourtant, au premier grand meeting de sa coalition dimanche 10 mars 2024 à Dakar, le candidat d’opposition, Bassirou Diomaye Faye n’occupe pas le devant de la scène : il est toujours derrière les barreaux.
Qu’importe, une foule compacte de milliers de sympathisants remplit un terrain de football sablonneux du quartier des Parcelles assainies, dans le nord de la capitale du Sénégal. Quelques-uns ont trouvé un point de vue avantageux en grimpant sur la barre transversale des buts. D’autres suivent le meeting des toits-terrasses des immeubles alentour. « Tout le monde est venu pour montrer notre force, montrer que nous sommes majoritaires dans le pays », explique Abdourahmane Sankhare.
Bassirou Diomaye Faye, candidat de l’opposition radical, est en prison depuis presque un an pour outrage à magistrat. Secrétaire général et membre fondateur du parti dissous
des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), il est l’un des dix-neuf candidats à l’élection présidentielle désormais fixée au 24 mars 2024 après avoir été ajournée.
Les spéculations vont bon train sur une prochaine sortie de prison à la faveur d’une loi d’amnistie récemment votée ou d’une remise en liberté provisoire, mais la campagne a débuté sans lui. Ses soutiens rencontrés dimanche le répètent à l’envi : l’important, c’est le projet et pas le candidat. Le fait qu’il soit encore détenu, « ça nous motive encore plus », assure Ramatoulaye Diédhiou, le « De toute façon, s’il est élu, il ne va pas gouverner en prison ! », souligne-t-elle. « Notre rêve le plus fou, c’est de le voir sortir de prison pour aller directement à la présidence », abonde Abdourahmane.
Autre grand absent incontournable des rassemblements de la coalition : Ousmane Sonko, arrivé en troisième position à la présidentielle de 2019, également en prison, et dont la candidature a été invalidée. Il a appelé à voter pour son camarade de lutte Bassirou Diomaye Faye, inspecteur des impôts et domaines comme lui. Son visage figure sur pratiquement tous les supports de la coalition, en vis-à-vis de celui du candidat officiel, avec le slogan « Ousmane mooy Diomaye » (« Ousmane, c’est Diomaye », en wolof). « Quand Ousmane dit que tout ce qui appartient au peuple doit revenir au peuple, ça me parle. Qu’il y aura plus de justice, ça me parle aussi », explique Ramatoulaye.
Samedi, les cadres de la coalition ont présenté leur programme à la presse, avec plusieurs mesures fortes : la disparition du poste de premier ministre et la création d’un poste de vice-président, la naissance à terme d’une monnaie nationale en lieu et place du franc CFA et la renégociation des contrats sur les hydrocarbures dont la production doit débuter en 2024. « Notre programme est long et riche. On n’aura pas assez de dix ans pour tout mettre en œuvre », affirme Fary Yague, étudiante de 26 ans en cinquième année de transport et logistique. « Il nous faudra cinquante ans au pouvoir », précise-t-elle en souriant.
La plupart des supporteurs rencontrés se disent persuadés d’une victoire dès le premier tour. D’après les analystes politiques, l’élection s’annonce comme très indécise, et personne n’est assuré d’être au second tour.
Le candidat du camp présidentiel, Amadou Ba, qui revendique le bilan des douze années au pouvoir du président, Macky Sall, devait faire un déplacement en périphérie de Dakar dimanche, avant son « meeting d’ouverture de campagne » lundi à Mbacké, à 200 kilomètres à l’est de la capitale. L’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et l’ex-premier ministre Idrissa Seck, également cités comme des prétendants, ont eux aussi commencé à aller à la rencontre des électeurs et des électrices.
Dimanche soir, des clips de campagne des candidats ont commencé à être diffusés par la télévision publique. Sauf celui du camp de Bassirou Diomaye Faye, qui avait été enregistré par son directeur de campagne : le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a justifié cette décision en arguant que ce temps d’antenne était réservé aux seuls candidats.

Mick de BADAR
(Sources internet

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