Pour cette commémoration du Mardi 03 Mai 2022, Reporters Sans Frontières (RSF) a travaillé sur la base d’une nouvelle méthodologie, qui paraît, dans la démarche, différente des anciennes manières de procéder de l’ONG. En effet, pour cette 20e édition, RSF s’est campé sur cinq nouveaux indicateurs dans la grille d’évaluation, différemment des évaluations antérieures où c’est deux éléments, de critères quantitatif et qualitatif.
Mais avant tout ceci, c’est d’abord sur la terminologie même de » liberté de la presse » que RSF, par les travaux d’un comité de sept experts issus du monde universitaire et des médias, a décidé de redéfinir en lui conférant une vision plus élargie et complexe de son contenu. La liberté de la presse, selon la définition retravaillé, c’est << la possibilité effective pour les journalistes, en tant qu’individus et en tant que collectifs, de sélectionner, produire et diffuser des informations dans l’intérêt général, indépendamment des interférences politiques, économiques, légales et sociales, et sans menaces pour leur sécurité physique et mentale >>.
Et donc par cette nouvelle définition, le contexte politique, légal, économique, socioculturel et sécuritaire sont les cinq nouveaux indicateurs pris en compte pour avoir exécuter l’évaluation de cette 20e édition, consacrant la célébration de la journée de la liberté de la presse, ce Mardi 03 Mai 2022.
Pour ce qui est de l’ancienne pratique, le classement s’opérait sur la base d’un score compris entre 0 et 100 attribué à chaque pays avec comme appui deux éléments : un critère quantitatif, basé sur le nombre et la quantité des exactions et violences faites ou commises à l’encontre des professionnels des médias dans l’exercice de leurs fonctions, d’une part, et des médias en eux mêmes, d’autres part. Ensuite, un second critère, qui lui est fondé sur la qualité de la situation de chaque Etat, critères de qualité, évaluées à partir d’analyses, de points de vues et de réponses de spécialistes de la liberté de la presse (journalistes, chercheurs, universitaires, défenseurs des droits humains…), sur comment se porte la liberté de la presse et sa santé, et ce, dans toutes ses manifestations au sein des États. Ces analyses sont données par ces experts, chercheurs et journalistes, sur la base d’un questionnaire élaboré par RSF même, dans plusieurs langues.
Aristocrate Goussikinde.
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