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Inondations en Afrique Selon le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (Ocha), la menace plane

Inondations en Afrique

Selon le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (Ocha), la menace plane

Les premières pluies de la saison dictent déjà leurs lois aux populations de Cotonou et environs. Toute la journée du 9 septembre dernier, il tombait des cordes sur Cotonou. Si l’on attend une pluviosité exceptionnelle cette année à l’instar de celle de 2019, alors plane sur nos populations le spectre des inondations.Après quelques précipitations, des clichés de désolations sont observés ça et là. De Sodjatimè à Fifadji en passant par Avotrou, Djidjè, Vossa, Sainte-Rita, Zogbo,… l’eau stagne dans les rues et les maisons. Et pour de nombreux béninois, le ronflement des motopompes présage de jours difficiles. Ce cauchemar, dame A. Boton le connait bien. Les pieds dans l’eau, le pagne raccourci aux genoux, un panier sur la tête, elle dit connaitre la menace mais vit avec. « Ici à Vossa à chaque saison des pluies, nos valises sont posés sur des planches, lit et fauteuils sont perchés sur des briques. Malgré cela, nous craignons la montée brusque des eaux. Surtout la nuit quand il pleut.», ajoute-telle. Inquiétude justifiée parce que face à la montée des eaux, les enfants sont souvent les premières proies.

En effet, le problème des inondations n’est ni nouveau ni exclusif à Cotonou.  Mais le cas de Cotonou est particulier. Capitale économique et vitrine du Bénin, Cotonou doit se débarrasser de ce vieux démon. Léhady Vinagnon Soglo et l’équipe intérimaire qui l’avait remplacé, s’y sont proprement cassé les dents avec le programme 3CI (Cotonou en Campagne Contre les Inondations). Opération qui n’a jamais donné des résultats probants. C’est à Luc Atrokpo l’actuel Maire qu’on a filé la patate chaude.

Au même titre que les villes de Dakar, d’Abidjan, de Niamey, de Ouagadougou,… où sévit le fléau, Cotonou doit se démarquer pour être cité en exemple. Face à la catastrophe, l’état d’urgence a été décrété dans ces pays où les sinistrés se comptent déjà par milliers. Le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (Ocha) craint pour ’Afrique de l’Ouest et une partie de l’Afrique centrale.

Si les averses des mois d’octobre et de novembre 2019 ont été si abondantes, que nous réservent celles de 2020 ?

Il est vrai que la situation est encore sous contrôle au Bénin. Mais gouverner, c’est prévoir. Il urge donc que nos autorités locales et le gouvernement se penchent sur la question. Vu les dégâts causés par les pluies diluviennes de l’an passé, le risque est réel. Les populations des communes d’Aguégué, de Sèmè-Podji, de So-Ava, de Zê, d’Athiémé, de Lokossa, de  Grand-Popo, de Malanville, …se préparent au pire. En 2019, la majorité des sinistrés des inondations se compte parmi les habitants de ces communes. Ce qui justifie ces inondations, c’est entre autres l’absence d’infrastructures adéquates, le manque d’entretien, le défaut de curage des ouvrages de drainage, l’inexistence de collecteurs dans certaines zones, l’insalubrité, les crues des cours d’eau…

Souhaitons vivement que le projet asphaltage impacte positivement nos villes pour le bonheur des populations afin que le Bénin soit épargné de la catastrophe que l’Onu craint.

 

Charles Christel ADOMASSE

 

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