MONDEPOLITIQUE

Face à l’actualité sociopolitique : La réflexion de Candide Armand AZANNAÏ

DISTRACTION DE TALON ET DE SES DÉPUTÉS QUI VOTENT DES LOIS INAPPLICABLES LES YEUX FERMÉS

J’ai écouté à plusieurs reprises les propos tenus par le Chef de l’Etat Monsieur Patrice TALON à l’occasion de sa concertation avec sa majorité composée de parlementaires lui ayant fait le vœu perpétuel de voter les yeux fermés tous désirs ses érigés en lois génitrices de conflits donc des trubionnes de la paix.

C’est SENEQUE qui nous recommandait devant chaque événement, de séparer les choses du bruit qu’elles font.

Patrice TALON n’a rien dit le 06 mars 2019 qui soit différent de sa tentative de fuite en avant du 25 février 2019.

Le problème est entier; on se demande s’il n’a pas mis encore de l’huile sur le feu !

En effet, le 06 mars 2019, Patrice TALON a déclaré que le processus électoral continue.

Quel processus peut continuer avec les deux « fakes partis » de TALON, partis fantoches dits bloc républicain et union progressiste ?

Ce sont deux partis falsifiés, illégaux et dangereux pour la République, la Démocratie, l’Etat de droits, la Cohésion nationale et la Paix.

C’est la création de ces faux – partis politiques sur instruction de Patrice TALON qui a levé le voile sur le complot couvert par les prétendues réformes du système partisan et du système électoral, complot qui n’est rien d’autre que la privatisation de l’Assemblée Nationale pour pouvoir rendre obsolètes les présidentielles de 2021.

Le jeu est découvert et mis à nu à savoir opérer en coup double le vol des législatives de 2019, des présidentielles de 2021 en passant par la mise à sac de la Constitution et le vandalisme des élections municipales, communales et locales de l’an prochain.

C’est un hold-up rocambolesque de la Démocratie et sur des Acquis du Renouveau démocratique: un coup d’Etat mafieux et cynique.

Les démocrates libres et indépendants doivent faire échec à ce cynisme de la mafia ploutocratique, hydre en déploiement de tentacules mortifères contre les droits politiques pourtant consacrés par la Constitution de la République.

Devons nous oublier que c’est par les «illégales certifications» des seuls « partis politiques marionnettes de Patrice TALON » que le rubicond a été franchi le 21 février 2019 avec la « dé- légalisation » puis l’exclusion électorale des partis politiques RE, FCBE et USL?

Le 14 février 2019, à l’occasion du diagnostic fait par la « clinique électorale » du Professeur Joël AIVO, j’avais alarmé, en m’appuyant sur mes expériences de lutte contre la fraude électorale, que le « certificat de conformité » était le plus puissant et le plus dangereux moyen de fraude jamais utilisé chez nous au Bénin depuis les indépendances.

En confiant au Président de l’ Assemblée Nationale Me Adrien HOUNGBEDJI, la recherche de solution face à l’impasse créée en garde partie par le même Adrien HOUNGBEDJI est une moquerie insultante à notre peuple épris de Paix, de Démocratie moderne, d’Elections inclusives et crédibles dans un climat apaisé.

UNE EXIGENCE PRÉALABLE :

La premier acte de bonne foi devrait être le retour à la situation d’avant le 1er février 2019 à savoir l’existence dans les registres officiels de l’Etat, des partis politiques l’USL, FCBE et RE et l’inexistence des partis de Patrice TALON que sont notamment les formations politiques le bloc républicain et l’union progressiste et leurs annexes satellitaires FCDB, MOELE…

Patrice TALON doit ordonner la dissolution de ses deux partis, le bloc républicain et l’union progressiste; c’est le préalable à tout propos, car sans le favoritisme abusif du pouvoir de la rupture, ces formations politiques n’auraient jamais été considérées comme des partis politiques.

Comprendre ou agir autrement est une myopie grave et suicidaire à la Démocratie.

Les partis légaux doivent être rétablis dans leurs droits sans condition et les partis illégaux dissouts et retirés du registre du Ministère de l’Interieur.

Que cache le recours à Me HOUNGBEDJI, Président de l’Assemblée Nationale ?

En réalité, Patrice TALON cherche à gagner du temps dans un stéréotype parfaitement décrit par Noam Chomsky qui a beaucoup travaillé sur les techniques de manipulation de masse et de fabrique de l’opinion. Patrice TALON cherche à étouffer la révolte qui monte en puissance et ruse à faire culpabiliser l’Opposition par la tactique de l’auto – victimisation. Alors qu’il est pyromane, il joue à paraître le sapeur pompier; nous devons l’en empêcher.

Nous sommes dans les critères descriptifs d’un pouvoir despotique; TALON a toujours joué de la sorte depuis le 06 avril 2016.

En refusant de l’avoir à l’œil, il sera trop tard de le remarquer dans le dos.

QUELQUES CLARIFICATIONS :

1 – EXCLUSION ET DISQUALIFICATION :

Ces deux concepts traduisent deux réalités bien différentes, à ne pas confondre.

– EXCLUSION:

Tous les partis politiques ayant un numéro d’enregistrement au Ministère de l’Intérieur et qui ont été exclus de la participation aux élections législatives pour défaut d’une pièce non prévue par le Code électoral ou par la loi portant Charte des partis politiques sont victimes d’exclusion. Les seuls partis véritablement exclus sont FCBE, USL et RE, ce dernier étant le plus vieux parti politique exclu par pur et gratuit cynisme. Tous ces partis sont de l’Opposition politique.

Il est à noter que l’UDBN, DUD sont des partis politiques dont les responsables avaient refusé de se fondre dans le funeste projet de privatisation des partis politiques cher au Président Patrice TALON. Cette hostilité est manifestement la cause de leur empêchement de pouvoir participer aux élections législatives. Ce sont également des partis politiques victimes de l’exclusion électorale.

– DISQUALIFICATION:

La disqualification concerne ceux dont les déclarations de candidatures déposées à la CENA, sont rejetés pour des causes autres que le certificat de conformité .

Le PRD n’est pas exclu, mais disqualifié.

Le MOELE n’est pas exclu mais disqualifié.

Le FCDB n’est pas exclu mais disqualifié.

Il ne peut et ne doit avoir aucune confusion ni morale ni politique. Ces trois partis politiques sont disqualifiés.

Il n’y a aucune raison de pousser la confusion à les voir comme des exclus; ils sont disqualifiés par la CENA et non exclus par le Gouvernement malgré tout le zèle et le favoritisme de confort offert généreusement à eux, à cause de leur appartenance à la rupture.

2- NOTRE COMBAT

Libérer et protéger la Démocratie moderne, le Renouveau démocratique et les Acquis de la Conférence Nationale.

Exiger des élections inclusives et crédibles au Bénin.

Combattre toutes dérives autocratiques du pouvoir politique en République du Bénin. Combattre l’instauration au Bénin, d’un despotisme ploutocratique mafieux et sans foi ni loi.

Rétablir l’image d’un Bénin pionnier de la Démocratie moderne et de la stabilité politique dans la sous – région africaine.

– ORIGINE DU MAL:

La menace actuelle est créée par l’introduction de deux lois de décapitation de la Démocratie à savoir la loi portant Charte des partis politiques et la loi portant Code Électoral.

Ces deux lois sont conçues sur de faux préjugés et sur un cocktail d’incongruités techniques et dans une matrice éthique et morale fantaisiste. Elles sont votées par un parlement national dans lequel la majorité autour du Président TALON n’a aucune honte à amuser que les lois sont votées les yeux fermés.

LE PIÈGE DE LA MISE EN CONFORMITÉ :

Malgré les incongruités qui sont activées comme des pièges sans fins, les partis politiques de l’opposition ont mis les bouchées doubles pour se mettre en conformité aux nouvelles dispositions de ces lois pourtant scélérates et injustes.

Pendant ce temps, les partis dont les créations sont motivées par Patrice TALON, se sont lancés en violation flagrante de la loi, dans une campagne électorale précoce, alors même qu’ils n’avaient aucune existence légale.

Le corps électoral a été convoqué dans un contexte où aucun des deux partis de Patrice TALON à savoir le bloc républicain et l’union progressiste n’a d’existence légale, de numéro, même pas un récépissé provisoire. Logiquement ces deux formations politiques n’ayant pas de statut juridique, sont inexistantes à la date de la convocation du corps électoral.

Patrice TALON est ainsi conduit dans le gouffre par l’inconséquence de sa politique de ruse excessive et surtout par l’inefficacité du clan dit de la rupture qui l’entoure et composé de députés qui ignorent souvent, tout du contenu des lois votées pourtant par eux – mêmes.

L’AVEU DE TRIPATOUILLAGE DU 14 FÉVRIER 2019:

Devant cette situation, le Gouvernement par le Ministre de l’Intérieur Sacca LAFIA, déclare le 14 février 2019, qu’il est impossible aux partis d’exister avant la date fixée pour la déclaration de la liste des candidatures aux élections législatives ; c’est à dire du 21 au 26 février 2019.

Monsieur Sacca LAFIA dit que c’est pour aider les partis politiques ( ceux de Patrice TALON ) que la Cour Constitutionnelle, le 1er février 2019, a décidé d’imposer le soit disant certificat de conformité, pièce sortie de nulle part et d’une dangerosité contre la paix et le pacte républicain.

Le certificat dit de conformité est la malice de trop par laquelle Patrice TALON envisage le vol de la première Démocratie africaine fruit de la première Conférence Nationale pacifique au monde.

C’est contre l’instauration d’un despotisme ploutocratique que nous nous insurgeons.

– NOTRE DÉMARCHE :

Sous le couvert donc de réformes du système partisan et du système électoral, le Président Patrice TALON et les députés de sa majorité parlementaire ont conduit notre système politique à une démocratie sans parti politique alors même que nous sommes à la veille du dépôt des déclarations de candidatures aux élections législatives sensées élire la représentation nationale.

Une situation inédite dans aucune démocratie moderne au monde.

Il y a impasse.

L’opposition ayant parfaitement pris la mesure de la gravité de la situation, a alerté l’opinion et le peuple à travers une historique déclaration le 18 février 2019 à l’Hôtel AZALAI à COTONOU.

Dans la foulée, les partis politiques de l’opposition sous la désignation « Les Forces de l’Opposition », ont saisi le Chef de l’Etat à l’effet qu’il prenne l’initiative d’une concertation de l’ensemble de la classe politique, de toutes les institutions concernées par l’organisation des élections législatives ; le but visé étant la recherche de solutions consensuelles pour une élection transparente, crédible, libre, véritablement concurrentielle et inclusive dans un climat apaisé.

C’était pour l’opposition la seule issue pour contourner le complot de l’impasse électorale et pour prévenir et épargner notre pays des conséquences des conflits pré – électoraux, électoraux et post – électoraux.

Patrice TALON s’offusque contre les rameaux d’oliviers à lui offerts ce faisant par l’opposition et dresse contre cette démarche pacifique un mur d’arrogance, de mépris, de dénigrement sur une rampe ignoble et revancharde d’exclusion de toute l’opposition politique et de tous les partis politiques qui lui paraissent hostiles.

Le 25 février 2019, il humilie et menace l’opposition qu’il livre aux dénigrements abjects de sa cellule de communication et des organes publics d’information et de communication de l’Etat.

Sa volonté affichée est de nommer les 83 députés du parlement à répartir entre ses deux partis politiques et éventuellement quelques miettes aux PRD ou autres formations de sa monstrueuse vision pré – monarchique du pouvoir, et vernir le tout par une parodie électorale.

Il apparaît que nous sommes devant un coup de force politique et il est évident que nul béninois ne laissera passer un tel acte crapuleux, délinquant et psychopathe. Il s’agit d’une folle et flagrante violation du serment du 06 avril 2016.

La révolte monte partout:

Les premières victimes tombent; le sang a coulé à KILIBO. Partout le mécontentement ne décolère pas, la tension menace…

Le pouvoir dit de la rupture a versé le sang du peuple.

Les Forces de l’opposition prennent à témoin le Peuple du Bénin et la Communauté internationale.

Tous les Présidents des Institutions de la République sont informés par courriers. Les leaders des confessions religieuses et confessionnelles, la Conférence épiscopale, l’Union Islamique, les dignitaires des religions et cultes endogènes sont saisis par courriers.

Le Contre – amiral AHO, Chef d’Etat major général des Forces Armées de notre pays est saisi par courrier.

Toutes les principales représentations diplomatiques accréditées au BÉNIN sont saisies par courriers. Les organisations internationales de prévention et de maintien de paix sont saisies par courriers et par d’autres voies indiquées en de pareilles circonstances.

Une seule revendication: pas d’élection sans l’opposition. Pas d’exclusion .

Nous appelons au consensus dans le cadre tracé par le Protocole A /SP1/12/01 de la CEDEAO et surtout par la prise en compte du Mémorandum de l’opposition politique transmis à la mission préélectorale et d’évaluation de la situation politique nationale de la CEDEAO, le 05 mars 2019.

– QU’EST-CE QUE LE CONSENSUS ET COMMENT PEUT-ON Y PARVENIR ?

1- La CENA, le 05 mars 2019, après maintes pressions déclare les deux partis créés sur instructions et recommandations de Patrice TALON, les seuls aptes à prendre part aux élections législatives du 28 avril 2019.

• Conséquence: Patrice TALON désignera les 83 députés lui seul et les répartira lui seul, en minorité et majorité parlementaire entre son bloc républicain et son union progressiste…

Quelle comédie pathologique !

2- Une mission préélectorale et d’évaluation de situation politique conduite par la CEDEO a reçu à Cotonou, une forte délégation de l’opposition qui lui a transmis un mémorandum assorti de propositions concrètes de sortie de crise.

Plusieurs personnalités ont été rencontrées par la mission de la CEDEAO.

• Conséquence: Aurelien AGBENONCI , Ministre des Affaires Étrangères de Patrice TALON, nie qu’il y a impasse électorale et affirme sans retenue, qu’il n’y a pas crise au BÉNIN.

Pourtant le monde entier sait que l’impasse s’est dressée et que la crise s’est installée.

>- Impasse électorale et crise politique :

Le Président Patrice TALON, convoque dans la foulée les « formations politiques ayant manifesté l’intention de prendre part aux élections législatives, à une concertation » à la Présidence de la République le 06 mars 2019 sans aucune autre indication.

L’opposition connaissant le mode opératoire du Président Patrice TALON, évite de servir de caution à une ruse de plus .

Tirant leçons de l’option jusqu’au-boutiste qui caractérise Patrice TALON, l’opposition n’a pas voulu prêter flanc à sa stratégie de diversion et de pourrissement que tout le monde reconnaît être la marque d’un homme que gênent les valeurs et les principes de la Démocratie moderne et de l’Etat de droits.

Devant ses seuls partisans, le 06 mars 2019, Patrice TALON reconnaît l’impasse qu’il a provoquée et la crise dans laquelle il est entrain de conduire le pays tout entier. Normalement, Aurelien AGBENONCI qui niait l’impasse électorale et la crise installée, ainsi contredit par Patrice TALON, devrait démissionner.

Patrice TALON tente une fuite en avant avec son complice du «parlementarisme aveugle» Me HOUNGBEDJI en pensant piéger de fort belle manière, le peuple comme il en a l’habitude avec sa cynique interjection : « vous allez en souffrir mais vous ne pouvez rien ».

En réalité Monsieur Patrice TALON est en plein dans la technique de manipulation décrite par N. CHOMSKY.

Après avoir créé le problème, il l’a laissé pourrir, puis tente de troquer la révolte du peuple victime par la culpabilisation de l’opposition.

Dans son registre, il cherche à infantiliser les adultes ( crier sur le Président de l’Assemblée Nationale , traiter le Vice Président de menteur, imposer à tort sa compréhension biaisée de la loi comme si il était l’interprète authentique de la loi …)

Il s’installe dans le registre de la diversion et de la manipulation tel que décrit par les spécialistes de l’ingénierie de la fabrique de l’opinion.

>- Consensus et sortie de crise :

Le consensus doit être réalisé par la large majorité de l’ensemble de la classe politique dans la configuration majorité / minorité.

Ce n’est pas le Président de l’Assemblée Nationale qui réalise le consensus, il n’est pas la classe politique; il en est un membre au surplus. C’est à la classe politique de réaliser ce consensus.

Le Président de l’Assemblée Nationale parce que à la fois President du PRD, parti politique ayant été complice de tous les « faux coups » parlementaires et politiques du pouvoir dit de la rupture et de Patrice TALON, est disqualifié pour conduire le processus de réalisation du consensus.

La démarche devra débuter par la réunion de l’ensemble de la classe politique dans la configuration paritaire majorité, minorité.

Le Président de l’Assemblée Nationale Me HOUNGBEDJI est un des complices de bout en bout du Président de la République Patrice TALON dans l’artifice de l’impasse électorale et de cette crise politique sans précédent dans notre pays depuis l’avènement du Renouveau démocratique 1990.

Quelle serait son attitude si son parti, le PRD qui n’a jamais été exclu n’était pas disqualifié pour des raisons étalées au grand jour par la CENA?

Me HOUNGBEDJI peut bien continuer d’offrir son service mortifère contre la Démocratie et l’Etat de droits à Patrice TALON si par des arrangements occultes, il est rassuré de voir repêcher son PRD avec le concours acrobatique de l’actuelle Cours Constitutionnelle.

La farce de Patrice TALON dont le peuple devra se méfier est bien le fait d’avoir confié à Adrien HOUNGBEDJI une si délicate mission pour laquelle depuis trois ans, le commun des béninois reconnaît qu’il en a perdu toute qualité.

LA RÉALITÉ DE LA SITUATION :

La CENA, Commission Electorale Nationale Autonome est totalement minée. On se demande si certains de ses membres savent à quoi ils jouent, en se prêtant aux jeux de soumission préjudiciable au serment prêté par eux avant leurs entrées en fonction.

La nuit du 04 mars 2019, certains parmi ces membres de la CENA, peuvent-ils jurer qu’ils ne se sont pas rendus chez le Président Patrice TALON, d’abord vers 21 heures et puis un peu après minuit ?

Le véhicule AG 34 57 RB était – il derrière la CENA cette nuit? Si oui, que cherchait ce véhicule et qui en est le propriétaire ? Le peuple béninois veut savoir la vérité et toute la vérité.

Des membres de la CENA, incapables de résister aux pressions visant à les détourner de leur serment, doivent être démis de leur fonction de membres de la CENA, qui peuvent – ils être.

En réalité, les partis du Président Patrice TALON, à savoir le bloc républicain et l’union progressiste ont déposé des bouillons d’irrégularités comme dossiers de déclarations de candidatures.

1- inexistences légales dans aucun registre de l’Etat comme partis politiques dûment enregistrés jusqu’au 14 février 2019;

2- bénéficiaires par favoritisme d’une reconnaissance comme partis politiques pouvant déposer une déclaration de candidatures aux élections législatives du 28 avril 2019;

3- admission à déposer des dossiers de déclarations de candidatures à polémiques à la CENA;

4- validation de dossiers malgré le relevé de plusieurs irrégularités et nonobstant les réserves de plusieurs membres présents aux séances plénières de validation des dimanche 03, lundi 04 et mardi 05 mars 2019.

Le climat dans lequel la CENA a examiné les dossiers est surréaliste et porteur de discrédit sur la réalité de son autonomie, sur sa réelle neutralité.

a)- l’union progressiste ( up ) :

Le peuple béninois doit exiger la vérité sur le cas de Sieur Aristide GNANSUNU, sur celui de Abdul-Razak FEFEFE relativement à la qualité de leurs procurations. Qu’en est-il ?

Le peuple béninois doit exiger la vérité sur la déclaration de candidatures de l’union progressiste ( up ) relativement à la justification de la signature du Sieur Eric SANGAN. Qu’en est-il ?

Qui a introduit postérieurement au dépôt de déclaration de candidatures le logo de l’up qui manquait au dossier de l’up ? Qu’en est-il? Et puis, il nous faudra dire en ce qui concerne le Sieur MONTCHO YAO, ce qu’il a mis en lieu et place de la photocopie de sa carte d’électeur ? Un simple récépissé ?Qu’en est-il ?

Le signataire de cette déclaration a – t – il justifié avoir reçu mandat à cet effet ? Pourquoi? Et qu’en est-il ?

Voilà autant de flous qui appellent à ne pas accepter que le dossier de l’up, un des partis politiques de Patrice TALON, puisse être retenu pour les élections législatives du 28 avril 2019.

– Le bloc républicain :

La déclaration sur l’honneur du candidat OGUWALE porte t – il sa signature, veut savoir le peuple béninois ? Qu’en est-il ?

Le signataire de la déclaration de candidatures du bloc républicain a t – il justifié avoir reçu mandat pour le faire ? Qu’en est-il ?

Outre ces graves irrégularités, si les responsables de la CENA n’apportaient pas sans délai les justifications les disculpant, il y a les graves anomalies quant au traitement de faveur dont ils – ces deux partis de Patrice TALON – ont visiblement bénéficié de la part de plusieurs autorités et services de l’Etat…

Des voix commencent par s’élever déjà, de l’intérieur même de la CENA; il serait bon d’après des sources bien sérieuses, interpeller la conscience de chaque membre de cette institution, la CENA chargée pourtant d’un rôle central dans l’organisation, la collecte, le traitement et la proclamation primaire des résultats.

• LE FAUX BRUIT DU CAMP TALON:

C’est en cherchant à analyser le contraste entre le Président Patrice TALON du 25 février 2019 orgueilleux, vindicatif, revanchard et piteusement aristotélicien sur des lois bidonnes et le Président Patrice TALON du 06 mars 2019 avouant l’échec de ses fausses lois électorales jonchées d’incongruités que l’on s’est aperçu des raisons de son nouveau cirque dont il a confié la mise en scène à son homme Adrien HOUNGBEDJI.

1 – Aucun des deux partis de Patrice TALON n’a satisfait aux exigences du Code électoral et à l’examen rigoureux et sans complaisance des dossiers de déclarations de candidatures pourtant annoncé par la CENA.

2 – Aucune élection législative n’est possible sans l’Opposition en système démocratique conçu sur la base du pluralisme politique, du multipartisme et de l’Etat de droits.

3 – Ne voulant pas porter la responsabilité du constat ridicule de zéro parti politique qualifiable aux élections législatives du 28 avril 2019, la CENA certainement aurait été contrainte au honteux et ridicule service minimum au demandeur que personne n’ignore, d’où la farce du 05 mars 2019 à la CENA comme coulisse arrangée de l’aveu de l’impasse électorale et de la crise politique qui en est conséquente.

QUE FAIRE ?

Deux axes de combat pour la libération de la Démocratie:

Ce que préparait depuis fort longtemps Patrice TALON est un coup de force pour voler la Démocratie et installer une ploutocratie mafieuse cynique et sans foi ni loi, devons nous rappeler.

Le Peuple doit lui barrer la route par tous les moyens constitutionnels y compris le recours à l’article 66 de la Constitution.

1 – LA VOIE DU CONSENSUS :

Le consensus est un principe à valeur constitutionnelle. Le consensus a été à la base de la réconciliation des béninois entre eux à la Conférence Nationale de 1990.

Les accords de BAMAKO, de LOMÉ, de DAKAR que ce soit dans le cadre de la francophonie ou de la CEDEAO en matière de prévention des conflits électoraux, de la transparence et de la crédibilité électorales recommandent à l’instar de la Charte africaine sur les élections, le consensus de l’ensemble de la classe politique devant des situations d’impasse comme c’est le cas actuellement chez nous en République du Bénin.

Il s’agit d’un consensus parfait autrement dit un consensus absolu qui vide tous écueils préjudiciables à un climat apaisé et à l’inclusion de tous les partis politiques et de tous les béninois désireux d’être candidats aux élections législatives du 28 avril 2019.

Il s’agit de l’identification et de la proscription de tous les éléments, de tous les obstacles porteurs de germes d’exclusion électorale sous quelque forme que ce soit.

En cas d’obstruction ou de mauvaise foi, ou de tout blocage devant conduire à un consensus mou ou obsolète, le seul recours est la voie de la mobilisation générale du peuple.

2 – La voie de la mobilisation générale du Peuple. Elle est l’ultime option face aux manœuvres des faucons extrémistes du pouvoir dit de la rupture qui s’obstinent à franchir les valeurs et principes indiscutables et non négociables qui constituent les présupposés de la Démocratie moderne et de l’Etat de droits.

NOTES SPÉCIALES LA MÉTHODOLOGIE POUR UN CONSENSUS PARFAIT DEVANT LA GRAVITÉ DE L’IMPASSE ÉLECTORALE ACTUELLE :

• ÉTAPE DE LA RÉALISATION DU CONSENSUS :

Réunir toute la classe politique dans la configuration majorité et minorité autrement dit Mouvance présidentielle et Opposition politique.

Cette concertation sera présidée par le Médiateur de la République qui aura un rôle de facilitation.

Des observateurs peuvent être associés ( partenaires au développement, ONG, Autorités morales indépendantes)

C’est à ce niveau que le consensus est recherché.

• ÉTAPE DE LA TRADUCTION CONTENU DU CONSENSUS EN ACTES LÉGISLATIFS OU LOIS:

Cette étape est dévolue au Parlement.

• ÉTAPE RÉGLEMENTAIRE :

Cette étape est dévolue à toutes autres institutions et à toutes structures impliquées et concernées relativement à la mise en œuvre diligente des mesures préconisées.

La stratégie TALON est biaisée et n’augure d’aucune issue, sauf à encourager le faux fuyant des thuriféraires de la politique de ruse, rage et de dépouillement de la Démocratie et de l’Etat de droits et de saccages des Acquis du Renouveau démocratique.

La classe politique doit se réunir en urgence et elle doit autour d’une table, rechercher au plus tôt le consensus.

Il appartient au Peuple souverain de libérer sa Démocratie par l’exigence d’élections crédibles et inclusives dans un climat apaisé.

Toute patience a des limites, celle également du Peuple béninois a des limites déjà entamées.
NB: Premier avertissement sans frais. Que personne ne dise après que tous, nous n’avons pas été avertis.

Candide Armand Marie AZANNAÏ.DISTRACTION DE TALON ET DE SES DÉPUTÉS QUI VOTENT DES LOIS INAPPLICABLES LES YEUX FERMÉS

J’ai écouté à plusieurs reprises les propos tenus par le Chef de l’Etat Monsieur Patrice TALON à l’occasion de sa concertation avec sa majorité composée de parlementaires lui ayant fait le vœu perpétuel de voter les yeux fermés tous désirs ses érigés en lois génitrices de conflits donc des trubionnes de la paix.

C’est SENEQUE qui nous recommandait devant chaque événement, de séparer les choses du bruit qu’elles font.

Patrice TALON n’a rien dit le 06 mars 2019 qui soit différent de sa tentative de fuite en avant du 25 février 2019.

Le problème est entier; on se demande s’il n’a pas mis encore de l’huile sur le feu !

En effet, le 06 mars 2019, Patrice TALON a déclaré que le processus électoral continue.

Quel processus peut continuer avec les deux « fakes partis » de TALON, partis fantoches dits bloc républicain et union progressiste ?

Ce sont deux partis falsifiés, illégaux et dangereux pour la République, la Démocratie, l’Etat de droits, la Cohésion nationale et la Paix.

C’est la création de ces faux – partis politiques sur instruction de Patrice TALON qui a levé le voile sur le complot couvert par les prétendues réformes du système partisan et du système électoral, complot qui n’est rien d’autre que la privatisation de l’Assemblée Nationale pour pouvoir rendre obsolètes les présidentielles de 2021.

Le jeu est découvert et mis à nu à savoir opérer en coup double le vol des législatives de 2019, des présidentielles de 2021 en passant par la mise à sac de la Constitution et le vandalisme des élections municipales, communales et locales de l’an prochain.

C’est un hold-up rocambolesque de la Démocratie et sur des Acquis du Renouveau démocratique: un coup d’Etat mafieux et cynique.

Les démocrates libres et indépendants doivent faire échec à ce cynisme de la mafia ploutocratique, hydre en déploiement de tentacules mortifères contre les droits politiques pourtant consacrés par la Constitution de la République.

Devons nous oublier que c’est par les «illégales certifications» des seuls « partis politiques marionnettes de Patrice TALON » que le rubicond a été franchi le 21 février 2019 avec la « dé- légalisation » puis l’exclusion électorale des partis politiques RE, FCBE et USL?

Le 14 février 2019, à l’occasion du diagnostic fait par la « clinique électorale » du Professeur Joël AIVO, j’avais alarmé, en m’appuyant sur mes expériences de lutte contre la fraude électorale, que le « certificat de conformité » était le plus puissant et le plus dangereux moyen de fraude jamais utilisé chez nous au Bénin depuis les indépendances.

En confiant au Président de l’ Assemblée Nationale Me Adrien HOUNGBEDJI, la recherche de solution face à l’impasse créée en garde partie par le même Adrien HOUNGBEDJI est une moquerie insultante à notre peuple épris de Paix, de Démocratie moderne, d’Elections inclusives et crédibles dans un climat apaisé.

UNE EXIGENCE PRÉALABLE :

La premier acte de bonne foi devrait être le retour à la situation d’avant le 1er février 2019 à savoir l’existence dans les registres officiels de l’Etat, des partis politiques l’USL, FCBE et RE et l’inexistence des partis de Patrice TALON que sont notamment les formations politiques le bloc républicain et l’union progressiste et leurs annexes satellitaires FCDB, MOELE…

Patrice TALON doit ordonner la dissolution de ses deux partis, le bloc républicain et l’union progressiste; c’est le préalable à tout propos, car sans le favoritisme abusif du pouvoir de la rupture, ces formations politiques n’auraient jamais été considérées comme des partis politiques.

Comprendre ou agir autrement est une myopie grave et suicidaire à la Démocratie.

Les partis légaux doivent être rétablis dans leurs droits sans condition et les partis illégaux dissouts et retirés du registre du Ministère de l’Interieur.

Que cache le recours à Me HOUNGBEDJI, Président de l’Assemblée Nationale ?

En réalité, Patrice TALON cherche à gagner du temps dans un stéréotype parfaitement décrit par Noam Chomsky qui a beaucoup travaillé sur les techniques de manipulation de masse et de fabrique de l’opinion. Patrice TALON cherche à étouffer la révolte qui monte en puissance et ruse à faire culpabiliser l’Opposition par la tactique de l’auto – victimisation. Alors qu’il est pyromane, il joue à paraître le sapeur pompier; nous devons l’en empêcher.

Nous sommes dans les critères descriptifs d’un pouvoir despotique; TALON a toujours joué de la sorte depuis le 06 avril 2016.

En refusant de l’avoir à l’œil, il sera trop tard de le remarquer dans le dos.

QUELQUES CLARIFICATIONS :

1 – EXCLUSION ET DISQUALIFICATION :

Ces deux concepts traduisent deux réalités bien différentes, à ne pas confondre.

– EXCLUSION:

Tous les partis politiques ayant un numéro d’enregistrement au Ministère de l’Intérieur et qui ont été exclus de la participation aux élections législatives pour défaut d’une pièce non prévue par le Code électoral ou par la loi portant Charte des partis politiques sont victimes d’exclusion. Les seuls partis véritablement exclus sont FCBE, USL et RE, ce dernier étant le plus vieux parti politique exclu par pur et gratuit cynisme. Tous ces partis sont de l’Opposition politique.

Il est à noter que l’UDBN, DUD sont des partis politiques dont les responsables avaient refusé de se fondre dans le funeste projet de privatisation des partis politiques cher au Président Patrice TALON. Cette hostilité est manifestement la cause de leur empêchement de pouvoir participer aux élections législatives. Ce sont également des partis politiques victimes de l’exclusion électorale.

– DISQUALIFICATION:

La disqualification concerne ceux dont les déclarations de candidatures déposées à la CENA, sont rejetés pour des causes autres que le certificat de conformité .

Le PRD n’est pas exclu, mais disqualifié.

Le MOELE n’est pas exclu mais disqualifié.

Le FCDB n’est pas exclu mais disqualifié.

Il ne peut et ne doit avoir aucune confusion ni morale ni politique. Ces trois partis politiques sont disqualifiés.

Il n’y a aucune raison de pousser la confusion à les voir comme des exclus; ils sont disqualifiés par la CENA et non exclus par le Gouvernement malgré tout le zèle et le favoritisme de confort offert généreusement à eux, à cause de leur appartenance à la rupture.

2- NOTRE COMBAT

Libérer et protéger la Démocratie moderne, le Renouveau démocratique et les Acquis de la Conférence Nationale.

Exiger des élections inclusives et crédibles au Bénin.

Combattre toutes dérives autocratiques du pouvoir politique en République du Bénin. Combattre l’instauration au Bénin, d’un despotisme ploutocratique mafieux et sans foi ni loi.

Rétablir l’image d’un Bénin pionnier de la Démocratie moderne et de la stabilité politique dans la sous – région africaine.

– ORIGINE DU MAL:

La menace actuelle est créée par l’introduction de deux lois de décapitation de la Démocratie à savoir la loi portant Charte des partis politiques et la loi portant Code Électoral.

Ces deux lois sont conçues sur de faux préjugés et sur un cocktail d’incongruités techniques et dans une matrice éthique et morale fantaisiste. Elles sont votées par un parlement national dans lequel la majorité autour du Président TALON n’a aucune honte à amuser que les lois sont votées les yeux fermés.

LE PIÈGE DE LA MISE EN CONFORMITÉ :

Malgré les incongruités qui sont activées comme des pièges sans fins, les partis politiques de l’opposition ont mis les bouchées doubles pour se mettre en conformité aux nouvelles dispositions de ces lois pourtant scélérates et injustes.

Pendant ce temps, les partis dont les créations sont motivées par Patrice TALON, se sont lancés en violation flagrante de la loi, dans une campagne électorale précoce, alors même qu’ils n’avaient aucune existence légale.

Le corps électoral a été convoqué dans un contexte où aucun des deux partis de Patrice TALON à savoir le bloc républicain et l’union progressiste n’a d’existence légale, de numéro, même pas un récépissé provisoire. Logiquement ces deux formations politiques n’ayant pas de statut juridique, sont inexistantes à la date de la convocation du corps électoral.

Patrice TALON est ainsi conduit dans le gouffre par l’inconséquence de sa politique de ruse excessive et surtout par l’inefficacité du clan dit de la rupture qui l’entoure et composé de députés qui ignorent souvent, tout du contenu des lois votées pourtant par eux – mêmes.

L’AVEU DE TRIPATOUILLAGE DU 14 FÉVRIER 2019:

Devant cette situation, le Gouvernement par le Ministre de l’Intérieur Sacca LAFIA, déclare le 14 février 2019, qu’il est impossible aux partis d’exister avant la date fixée pour la déclaration de la liste des candidatures aux élections législatives ; c’est à dire du 21 au 26 février 2019.

Monsieur Sacca LAFIA dit que c’est pour aider les partis politiques ( ceux de Patrice TALON ) que la Cour Constitutionnelle, le 1er février 2019, a décidé d’imposer le soit disant certificat de conformité, pièce sortie de nulle part et d’une dangerosité contre la paix et le pacte républicain.

Le certificat dit de conformité est la malice de trop par laquelle Patrice TALON envisage le vol de la première Démocratie africaine fruit de la première Conférence Nationale pacifique au monde.

C’est contre l’instauration d’un despotisme ploutocratique que nous nous insurgeons.

– NOTRE DÉMARCHE :

Sous le couvert donc de réformes du système partisan et du système électoral, le Président Patrice TALON et les députés de sa majorité parlementaire ont conduit notre système politique à une démocratie sans parti politique alors même que nous sommes à la veille du dépôt des déclarations de candidatures aux élections législatives sensées élire la représentation nationale.

Une situation inédite dans aucune démocratie moderne au monde.

Il y a impasse.

L’opposition ayant parfaitement pris la mesure de la gravité de la situation, a alerté l’opinion et le peuple à travers une historique déclaration le 18 février 2019 à l’Hôtel AZALAI à COTONOU.

Dans la foulée, les partis politiques de l’opposition sous la désignation « Les Forces de l’Opposition », ont saisi le Chef de l’Etat à l’effet qu’il prenne l’initiative d’une concertation de l’ensemble de la classe politique, de toutes les institutions concernées par l’organisation des élections législatives ; le but visé étant la recherche de solutions consensuelles pour une élection transparente, crédible, libre, véritablement concurrentielle et inclusive dans un climat apaisé.

C’était pour l’opposition la seule issue pour contourner le complot de l’impasse électorale et pour prévenir et épargner notre pays des conséquences des conflits pré – électoraux, électoraux et post – électoraux.

Patrice TALON s’offusque contre les rameaux d’oliviers à lui offerts ce faisant par l’opposition et dresse contre cette démarche pacifique un mur d’arrogance, de mépris, de dénigrement sur une rampe ignoble et revancharde d’exclusion de toute l’opposition politique et de tous les partis politiques qui lui paraissent hostiles.

Le 25 février 2019, il humilie et menace l’opposition qu’il livre aux dénigrements abjects de sa cellule de communication et des organes publics d’information et de communication de l’Etat.

Sa volonté affichée est de nommer les 83 députés du parlement à répartir entre ses deux partis politiques et éventuellement quelques miettes aux PRD ou autres formations de sa monstrueuse vision pré – monarchique du pouvoir, et vernir le tout par une parodie électorale.

Il apparaît que nous sommes devant un coup de force politique et il est évident que nul béninois ne laissera passer un tel acte crapuleux, délinquant et psychopathe. Il s’agit d’une folle et flagrante violation du serment du 06 avril 2016.

La révolte monte partout:

Les premières victimes tombent; le sang a coulé à KILIBO. Partout le mécontentement ne décolère pas, la tension menace…

Le pouvoir dit de la rupture a versé le sang du peuple.

Les Forces de l’opposition prennent à témoin le Peuple du Bénin et la Communauté internationale.

Tous les Présidents des Institutions de la République sont informés par courriers. Les leaders des confessions religieuses et confessionnelles, la Conférence épiscopale, l’Union Islamique, les dignitaires des religions et cultes endogènes sont saisis par courriers.

Le Contre – amiral AHO, Chef d’Etat major général des Forces Armées de notre pays est saisi par courrier.

Toutes les principales représentations diplomatiques accréditées au BÉNIN sont saisies par courriers. Les organisations internationales de prévention et de maintien de paix sont saisies par courriers et par d’autres voies indiquées en de pareilles circonstances.

Une seule revendication: pas d’élection sans l’opposition. Pas d’exclusion .

Nous appelons au consensus dans le cadre tracé par le Protocole A /SP1/12/01 de la CEDEAO et surtout par la prise en compte du Mémorandum de l’opposition politique transmis à la mission préélectorale et d’évaluation de la situation politique nationale de la CEDEAO, le 05 mars 2019.

– QU’EST-CE QUE LE CONSENSUS ET COMMENT PEUT-ON Y PARVENIR ?

1- La CENA, le 05 mars 2019, après maintes pressions déclare les deux partis créés sur instructions et recommandations de Patrice TALON, les seuls aptes à prendre part aux élections législatives du 28 avril 2019.

• Conséquence: Patrice TALON désignera les 83 députés lui seul et les répartira lui seul, en minorité et majorité parlementaire entre son bloc républicain et son union progressiste…

Quelle comédie pathologique !

2- Une mission préélectorale et d’évaluation de situation politique conduite par la CEDEO a reçu à Cotonou, une forte délégation de l’opposition qui lui a transmis un mémorandum assorti de propositions concrètes de sortie de crise.

Plusieurs personnalités ont été rencontrées par la mission de la CEDEAO.

• Conséquence: Aurelien AGBENONCI , Ministre des Affaires Étrangères de Patrice TALON, nie qu’il y a impasse électorale et affirme sans retenue, qu’il n’y a pas crise au BÉNIN.

Pourtant le monde entier sait que l’impasse s’est dressée et que la crise s’est installée.

>- Impasse électorale et crise politique :

Le Président Patrice TALON, convoque dans la foulée les « formations politiques ayant manifesté l’intention de prendre part aux élections législatives, à une concertation » à la Présidence de la République le 06 mars 2019 sans aucune autre indication.

L’opposition connaissant le mode opératoire du Président Patrice TALON, évite de servir de caution à une ruse de plus .

Tirant leçons de l’option jusqu’au-boutiste qui caractérise Patrice TALON, l’opposition n’a pas voulu prêter flanc à sa stratégie de diversion et de pourrissement que tout le monde reconnaît être la marque d’un homme que gênent les valeurs et les principes de la Démocratie moderne et de l’Etat de droits.

Devant ses seuls partisans, le 06 mars 2019, Patrice TALON reconnaît l’impasse qu’il a provoquée et la crise dans laquelle il est entrain de conduire le pays tout entier. Normalement, Aurelien AGBENONCI qui niait l’impasse électorale et la crise installée, ainsi contredit par Patrice TALON, devrait démissionner.

Patrice TALON tente une fuite en avant avec son complice du «parlementarisme aveugle» Me HOUNGBEDJI en pensant piéger de fort belle manière, le peuple comme il en a l’habitude avec sa cynique interjection : « vous allez en souffrir mais vous ne pouvez rien ».

En réalité Monsieur Patrice TALON est en plein dans la technique de manipulation décrite par N. CHOMSKY.

Après avoir créé le problème, il l’a laissé pourrir, puis tente de troquer la révolte du peuple victime par la culpabilisation de l’opposition.

Dans son registre, il cherche à infantiliser les adultes ( crier sur le Président de l’Assemblée Nationale , traiter le Vice Président de menteur, imposer à tort sa compréhension biaisée de la loi comme si il était l’interprète authentique de la loi …)

Il s’installe dans le registre de la diversion et de la manipulation tel que décrit par les spécialistes de l’ingénierie de la fabrique de l’opinion.

>- Consensus et sortie de crise :

Le consensus doit être réalisé par la large majorité de l’ensemble de la classe politique dans la configuration majorité / minorité.

Ce n’est pas le Président de l’Assemblée Nationale qui réalise le consensus, il n’est pas la classe politique; il en est un membre au surplus. C’est à la classe politique de réaliser ce consensus.

Le Président de l’Assemblée Nationale parce que à la fois President du PRD, parti politique ayant été complice de tous les « faux coups » parlementaires et politiques du pouvoir dit de la rupture et de Patrice TALON, est disqualifié pour conduire le processus de réalisation du consensus.

La démarche devra débuter par la réunion de l’ensemble de la classe politique dans la configuration paritaire majorité, minorité.

Le Président de l’Assemblée Nationale Me HOUNGBEDJI est un des complices de bout en bout du Président de la République Patrice TALON dans l’artifice de l’impasse électorale et de cette crise politique sans précédent dans notre pays depuis l’avènement du Renouveau démocratique 1990.

Quelle serait son attitude si son parti, le PRD qui n’a jamais été exclu n’était pas disqualifié pour des raisons étalées au grand jour par la CENA?

Me HOUNGBEDJI peut bien continuer d’offrir son service mortifère contre la Démocratie et l’Etat de droits à Patrice TALON si par des arrangements occultes, il est rassuré de voir repêcher son PRD avec le concours acrobatique de l’actuelle Cours Constitutionnelle.

La farce de Patrice TALON dont le peuple devra se méfier est bien le fait d’avoir confié à Adrien HOUNGBEDJI une si délicate mission pour laquelle depuis trois ans, le commun des béninois reconnaît qu’il en a perdu toute qualité.

LA RÉALITÉ DE LA SITUATION :

La CENA, Commission Electorale Nationale Autonome est totalement minée. On se demande si certains de ses membres savent à quoi ils jouent, en se prêtant aux jeux de soumission préjudiciable au serment prêté par eux avant leurs entrées en fonction.

La nuit du 04 mars 2019, certains parmi ces membres de la CENA, peuvent-ils jurer qu’ils ne se sont pas rendus chez le Président Patrice TALON, d’abord vers 21 heures et puis un peu après minuit ?

Le véhicule AG 34 57 RB était – il derrière la CENA cette nuit? Si oui, que cherchait ce véhicule et qui en est le propriétaire ? Le peuple béninois veut savoir la vérité et toute la vérité.

Des membres de la CENA, incapables de résister aux pressions visant à les détourner de leur serment, doivent être démis de leur fonction de membres de la CENA, qui peuvent – ils être.

En réalité, les partis du Président Patrice TALON, à savoir le bloc républicain et l’union progressiste ont déposé des bouillons d’irrégularités comme dossiers de déclarations de candidatures.

1- inexistences légales dans aucun registre de l’Etat comme partis politiques dûment enregistrés jusqu’au 14 février 2019;

2- bénéficiaires par favoritisme d’une reconnaissance comme partis politiques pouvant déposer une déclaration de candidatures aux élections législatives du 28 avril 2019;

3- admission à déposer des dossiers de déclarations de candidatures à polémiques à la CENA;

4- validation de dossiers malgré le relevé de plusieurs irrégularités et nonobstant les réserves de plusieurs membres présents aux séances plénières de validation des dimanche 03, lundi 04 et mardi 05 mars 2019.

Le climat dans lequel la CENA a examiné les dossiers est surréaliste et porteur de discrédit sur la réalité de son autonomie, sur sa réelle neutralité.

a)- l’union progressiste ( up ) :

Le peuple béninois doit exiger la vérité sur le cas de Sieur Aristide GNANSUNU, sur celui de Abdul-Razak FEFEFE relativement à la qualité de leurs procurations. Qu’en est-il ?

Le peuple béninois doit exiger la vérité sur la déclaration de candidatures de l’union progressiste ( up ) relativement à la justification de la signature du Sieur Eric SANGAN. Qu’en est-il ?

Qui a introduit postérieurement au dépôt de déclaration de candidatures le logo de l’up qui manquait au dossier de l’up ? Qu’en est-il? Et puis, il nous faudra dire en ce qui concerne le Sieur MONTCHO YAO, ce qu’il a mis en lieu et place de la photocopie de sa carte d’électeur ? Un simple récépissé ?Qu’en est-il ?

Le signataire de cette déclaration a – t – il justifié avoir reçu mandat à cet effet ? Pourquoi? Et qu’en est-il ?

Voilà autant de flous qui appellent à ne pas accepter que le dossier de l’up, un des partis politiques de Patrice TALON, puisse être retenu pour les élections législatives du 28 avril 2019.

– Le bloc républicain :

La déclaration sur l’honneur du candidat OGUWALE porte t – il sa signature, veut savoir le peuple béninois ? Qu’en est-il ?

Le signataire de la déclaration de candidatures du bloc républicain a t – il justifié avoir reçu mandat pour le faire ? Qu’en est-il ?

Outre ces graves irrégularités, si les responsables de la CENA n’apportaient pas sans délai les justifications les disculpant, il y a les graves anomalies quant au traitement de faveur dont ils – ces deux partis de Patrice TALON – ont visiblement bénéficié de la part de plusieurs autorités et services de l’Etat…

Des voix commencent par s’élever déjà, de l’intérieur même de la CENA; il serait bon d’après des sources bien sérieuses, interpeller la conscience de chaque membre de cette institution, la CENA chargée pourtant d’un rôle central dans l’organisation, la collecte, le traitement et la proclamation primaire des résultats.

• LE FAUX BRUIT DU CAMP TALON:

C’est en cherchant à analyser le contraste entre le Président Patrice TALON du 25 février 2019 orgueilleux, vindicatif, revanchard et piteusement aristotélicien sur des lois bidonnes et le Président Patrice TALON du 06 mars 2019 avouant l’échec de ses fausses lois électorales jonchées d’incongruités que l’on s’est aperçu des raisons de son nouveau cirque dont il a confié la mise en scène à son homme Adrien HOUNGBEDJI.

1 – Aucun des deux partis de Patrice TALON n’a satisfait aux exigences du Code électoral et à l’examen rigoureux et sans complaisance des dossiers de déclarations de candidatures pourtant annoncé par la CENA.

2 – Aucune élection législative n’est possible sans l’Opposition en système démocratique conçu sur la base du pluralisme politique, du multipartisme et de l’Etat de droits.

3 – Ne voulant pas porter la responsabilité du constat ridicule de zéro parti politique qualifiable aux élections législatives du 28 avril 2019, la CENA certainement aurait été contrainte au honteux et ridicule service minimum au demandeur que personne n’ignore, d’où la farce du 05 mars 2019 à la CENA comme coulisse arrangée de l’aveu de l’impasse électorale et de la crise politique qui en est conséquente.

QUE FAIRE ?

Deux axes de combat pour la libération de la Démocratie:

Ce que préparait depuis fort longtemps Patrice TALON est un coup de force pour voler la Démocratie et installer une ploutocratie mafieuse cynique et sans foi ni loi, devons nous rappeler.

Le Peuple doit lui barrer la route par tous les moyens constitutionnels y compris le recours à l’article 66 de la Constitution.

1 – LA VOIE DU CONSENSUS :

Le consensus est un principe à valeur constitutionnelle. Le consensus a été à la base de la réconciliation des béninois entre eux à la Conférence Nationale de 1990.

Les accords de BAMAKO, de LOMÉ, de DAKAR que ce soit dans le cadre de la francophonie ou de la CEDEAO en matière de prévention des conflits électoraux, de la transparence et de la crédibilité électorales recommandent à l’instar de la Charte africaine sur les élections, le consensus de l’ensemble de la classe politique devant des situations d’impasse comme c’est le cas actuellement chez nous en République du Bénin.

Il s’agit d’un consensus parfait autrement dit un consensus absolu qui vide tous écueils préjudiciables à un climat apaisé et à l’inclusion de tous les partis politiques et de tous les béninois désireux d’être candidats aux élections législatives du 28 avril 2019.

Il s’agit de l’identification et de la proscription de tous les éléments, de tous les obstacles porteurs de germes d’exclusion électorale sous quelque forme que ce soit.

En cas d’obstruction ou de mauvaise foi, ou de tout blocage devant conduire à un consensus mou ou obsolète, le seul recours est la voie de la mobilisation générale du peuple.

2 – La voie de la mobilisation générale du Peuple. Elle est l’ultime option face aux manœuvres des faucons extrémistes du pouvoir dit de la rupture qui s’obstinent à franchir les valeurs et principes indiscutables et non négociables qui constituent les présupposés de la Démocratie moderne et de l’Etat de droits.

NOTES SPÉCIALES LA MÉTHODOLOGIE POUR UN CONSENSUS PARFAIT DEVANT LA GRAVITÉ DE L’IMPASSE ÉLECTORALE ACTUELLE :

• ÉTAPE DE LA RÉALISATION DU CONSENSUS :

Réunir toute la classe politique dans la configuration majorité et minorité autrement dit Mouvance présidentielle et Opposition politique.

Cette concertation sera présidée par le Médiateur de la République qui aura un rôle de facilitation.

Des observateurs peuvent être associés ( partenaires au développement, ONG, Autorités morales indépendantes)

C’est à ce niveau que le consensus est recherché.

• ÉTAPE DE LA TRADUCTION CONTENU DU CONSENSUS EN ACTES LÉGISLATIFS OU LOIS:

Cette étape est dévolue au Parlement.

• ÉTAPE RÉGLEMENTAIRE :

Cette étape est dévolue à toutes autres institutions et à toutes structures impliquées et concernées relativement à la mise en œuvre diligente des mesures préconisées.

La stratégie TALON est biaisée et n’augure d’aucune issue, sauf à encourager le faux fuyant des thuriféraires de la politique de ruse, rage et de dépouillement de la Démocratie et de l’Etat de droits et de saccages des Acquis du Renouveau démocratique.

La classe politique doit se réunir en urgence et elle doit autour d’une table, rechercher au plus tôt le consensus.

Il appartient au Peuple souverain de libérer sa Démocratie par l’exigence d’élections crédibles et inclusives dans un climat apaisé.

Toute patience a des limites, celle également du Peuple béninois a des limites déjà entamées.
NB: Premier avertissement sans frais. Que personne ne dise après que tous, nous n’avons pas été avertis.

Candide Armand Marie AZANNAÏ.

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