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Énième coup d’Etat au Sahel : Que se passe t’il en Afrique ? (Un recul démocratique de plus de trois décennies)

Ce mercredi 26 juillet 2023 sera gravé dans les anales de l’histoire politique de la République du Niger. Les militaires ont encore fait parler d’eux dans ce pays qui a connu il y’a deux (02) ans, une alternance démocratique enviable. Mohamed Bazoum succedait au Président Mahamadou Issoufou et c’était une première au Niger depuis 1960. Un Président élu et réélu n’avais jamais fini ses deux (02) mandats et passé démocratiquement la main à un autre élu par les urnes. Beaucoup, en son temps, avaient apprécié le peuple Nigerien et particulièrement sa classe politique. Personne n’aurait imaginé que ce serait pour une courte durée. Malheureusement !!!
Les militaires ont décidé autrement ce mercredi 26 juillet 2023 en faisant un coup d’Etat au nouvel élu à la magistrature suprême, Mohamed Bazoum. Ce qui déstabilise ce pays et même tous le Sahel qui était déjà suffisamment atteint.
Dans la nuit du mercredi à jeudi, des membres de la garde présidentielle ont annoncé la destitution de ce Président considéré, à tort ou à raison, comme l’un des farouches soutiens de la France en Afrique de l’ouest.
Disons que la journée de ce mercredi était mouvementée et le peuple Nigerien était plongée dans l’incertitude totale. Ce n’est que tard le soir, aux environs de minuit que l’opinion nationale et internationale sera fixée sur ce qui se passe réellement. La scène est désormais bien connue des téléspectateurs ouest-africains. A la télévision nationale, les programmes sont tout à coup interrompus et des militaires en treillis apparaissent sur le petit écran pour proclamer la destitution du Président de la République. Dans ce cas précis, il s’agit du Président Mohamed Bazoum qui vient d’être destitué par les militaires. Après donc le Mali, secoué par deux (02) coups d’Etat en 2020 et 2021, et le Burkina Faso, où deux (02) putschs ont eu lieu en 2022, c’est au Niger voisin que des soldats mutins ont annoncé avoir pris le pouvoir dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 juillet 2023.
Il faut signaler que ce scénario était redouté depuis des mois par les alliés du Président déchu Mohamed Bazoum, au premier rang desquels la France, qui avait redéployé dans le pays, le cœur de son dispositif de lutte contre les groupes djihadistes. Ce coup de force pourrait modifier encore les équilibres au Sahel, en défaveur, depuis peu, aux Occidentaux.
Il était environ minuit de ce mercredi 26 juillet 2023, lorsque dix (10) hommes en tenue militaire sont apparus à l’antenne de la télévision nationale nigérienne. « Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS) réunies au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Mohamed Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, annonçant la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu. « Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale », a-t-il ajouté.
C’est donc désormais clair, le Président Mohamed Bazoum est destitué après Ibrahim Boubacar Keita au Mali, Alpha Condé en Guinée et Rock Marc Koboré au Burkina Faso. Les régimes démocratiques tombent comme de feuilles mortes. Qu’est ce qui se passe sur le continent africain ? Il y’a t’il au niveau du peuple africain, une aversion contre la démocratie ? Ou c’est le Président Jacques Chirac qui a raison quand il disait que les africains n’étaient pas encore mûre pour s’engager dans la démocratie ? Il disait en effet ceci pour qui veut l’entendre : « Le sage pour répondre à la question sur la démocratie a répondu, Pour quel pays, pour quel peuple et pour quelle époque ? ». Quel est le réel problème de l’Afrique avec la démocratie, plus de trente (30) ans après le Renouveau démocratique entamé depuis 1990? Quelle solution trouvée à cette vague de déstabilisation des régimes démocratiques installés ? On peut bien affirmer aujourd’hui que nous assistons à un recul démocratique sur le continent et qu’il faille que le génie africain puisse trouver la formule appropriée pour la construction de ce continent qui est à la traîne depuis des lustres.
Demain n’est peut-être pas vei.

Mick de BADAR

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