Émission sur France 24 : Lionel Zinsou toujours pondéré

La France accueille depuis le 17 mai à Paris un sommet sur l’économie africaine. Ce jour 18 mai, deuxième journée de la rencontre, la question de  la relance des économies africaines après la crise de la Covid-19 est au menu des échanges et activités.

Mais, cette crise sanitaire sévère, il importe de le rappeler a donné lieu depuis un quart de siècle, à la première récession de l’Afrique. L’économiste franco-béninois Lionel Zinsou, l’ancien premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle de 2016, était reçu hier sur le plateau de la télévision française France 24 afin de clarifier et d’édifier l’opinion par ses analyses objectivement peaufinées et réalistes. A ses côtés sur le plateau d’autres invités dont  Alain Foka, le journaliste de RFI intervenant en direct dans l’émission.

Lionel Zinsou a son habitude à très clairement surfé sur la question de récession africaine. Pour lui, nous faisons face à une « récession des matières premières ». M. Zinsou décryptant les rouages de l’économie africaine dans ses moindres méandres, fait savoir que c’est « une crise importée, la crise des prix des matières premières… »  Et, l’effondrement des cours du pétrole, du cuivre et du fer… a touché les pays qui en sont dépendants, explique-t-il.

Très au parfum de l’économie nationale, l’économiste franco-béninois ajoute : « Vous prenez un pays comme le mien, le Bénin qui n’était pas dépendant des prix d’une matière première minérale (pétrole ou cuivre), est à plus 2% de croissance en 2020.»

Dans ces propos, il y a de quoi ravir le pouvoir de Cotonou notamment le Président Talon et son Gouvernement qui y ont cru malgré tout et tenu bon. Sans compter que la bonne santé de l’économie béninoise découlent des réformes et autres actions inscrits au PAG.

Dans son analyse, il précise que les pays qui ont des économies plus diversifiées, plus agricoles, plus tournées vers les services ont une croissance négative de moins 1%. En Afrique, on a « une récession très différenciée…», conclut-il au terme de sa démonstration.

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