Drame du CNHU-HKM du 07 octobre 2022 : Le procès des 4 individus interpellés a démarré.

Drame du CNHU-HKM du 07 octobre 2022 :
Le procès des 4 individus interpellés a démarré.

Le chef de la division électricité du CNHU-HKM, deux électriciens d’une structure en charge du générateur d’oxygène du service d’anesthésie réanimation de l’hôpital et un agent qui avaient été placés sous mandat de dépôt le 14 octobre 2022 concernant le drame survenu au CNHU-HKM le 07 octobre dernier ont été présentés au juge ce mardi 25 Octobre 2022 au tribunal de première instance (TPI) de Cotonou. Poursuivis tous les quatres pour homicides involontaires, les explications de chacun d’eux devant le juge ont permis de voir un peu plus clair sur les évènements qui se sont déroulés.
Trois des prévenus ont tout simplement décliné leur responsabilité face à ce qui est arrivé, à l’exception du quatrième, qui a avoué n’avoir pas fait ce qu’il devrait faire en la matière pour éviter le drame survenu. En effet, le médecin de garde ce jour a déclaré que ce qui a constitué le véritable nœud et principale cause autour duquel les décès ont été énumérés, c’est manque d’oxygène. C’est une rupture d’oxygène et non une coupure d’électricité qui aurait été à la base du drame comme ventilée par les premiers éléments d’enquête. Maintenant, qu’est ce qui a occasionné cette rupture dans la fourniture d’oxygène ? La réponse du Directeur Général de PALUTECH, une société productrice d’oxygène dans ce centre a été claire, étant donné qu’il a été directement interpellé quant à sa responsabilité dans la fourniture de l’oxygène. C’est un agent de l’hôpital qui aurait oublié d’appuyer le bouton pour réalimenter la zone où se trouve l’appareil à oxygène, a laissé entendre le DG de PALUTECH, déclinant ainsi toute responsabilité dans un quelconque manque de fournitures de la matière grise qu’est l’oxygène dont ont besoin les patients pour respirer.
L’agent en question a reconnu en effet avoir coupé l’alimentation pour permettre la continuité dans la fourniture de l’électricité lors d’une 1ere coupure de courant intervenue aux environs de 13 heures de ce vendredi 07 octobre, jour de la survenue du drame. Au rétablissement de l’électricité, l’agent a déclaré avoir oublié de remettre les contacts en raison d’un débordement et trop plein d’occupations. Ce qui devient petit à petit clair dans ce qui est arrivé, même s’il reste encore à débattre de la question. Les mis en cause sont retournés en prison sans suite, le procès étant renvoyé 08 novembre prochain.

Aristocrate Goussikindé