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Décoration à titre posthume pour service rendu à son pays, le Congo Démocratique : Plaidoyer pour Marie José SOMBO (Première femme journaliste au Congo Démocratique, elle a rendu d’énormes services à nation)

Née le 27 décembre 1934, Marie José SOMBO après des études dites moyennes au Congo, devint rapidement membre de l’élite congolaise dans un pays que le colon avait orienté sur des futilités afin de mieux dominer et exploiter sans écueils.
Ainsi, dès l’âge de seize (16) ans, Marie José SOMBO, jeune fille, était speakerine à Radio Léopoldville actuelle Kinshasa.
Elle rencontrera Urbain Karim Elisio da SILVA, un béninois, le premier homme de sa vie, qu’elle épousera.
Urbain Karim Elisio da SILVA était alors patron de PUBLAFRIC, Agence de Publicité Africaine, une entreprise de publicité, comme son nom l’indique, et installé à Brazzaville.
Il faut préciser qu’à l’époque, Urbain Karim Elisio da SILVA était perçu comme un blanc noir, cette expression locale désignait le noir de peau qui avait créé une entreprise comme un blanc et traitait avec les blancs.
Dans le contexte des deux Congo en ce temps, une jeune fille de Léopoldville qui travaillait avec un blanc noir à Brazzaville, préparait les dossiers, recevait les clients à tour de rôle, discutait avec eux, d’égal à égal, était inimaginable, inadmissible et inacceptable.
Toujours est-il que c’est avec lui qu’elle reçut une formation plurielle incluant celle de journaliste.
Invité à se prononcer sur Marie José SOMBO, les impressions de celui qu’elle aimait et qu’elle préférait appeler Elisio da SILVA, sont édifiantes :
« … mon épouse, si jeune, était une femme particulièrement éveillée, curieuse de toutes les choses de la vie… Et, par-dessus tout, intelligente, toujours avide d’apprendre… »
« Après la création du dépliant publicitaire et le journal ‘’L’Echo Congolais’’ dont j’étais le rédacteur en chef, je l’initiai au métier de journalisme … Elle se révéla alors très réceptive, toujours éveillée, posant tous les jours des questions, pour mieux tout saisir, pour comprendre et savoir… »
Fin de citations.
Il n’est donc pas étonnant que des années après, Marie José SOMBO devint rédactrice du redoutable journal Congolais l’AVENIR qui paraît à Kinshasa, soit l’unique journaliste noire de son temps et de son Etat. Membre d’une délégation Congolaise à Bruxelles, elle relèvera « … qu’aucune Eve noire n’ait été invitée à faire partie d’aucune délégation de visiteurs … »
A l’échelle du continent, elle fut la première femme noire africaine journaliste. Elle a beaucoup contribué au développement de la presse au Congo Démocratique et à l’évolution de la jeune République.
Décédée en 2014, dans l’anonymat, à l’âge de 80 ans, la République Démocratique du Congo gagnerait à décorer Marie José SOMBO, à titre posthume, afin d’inspirer ou donner un exemple aux générations montantes de la gente féminine Congolaise.

Mesmin Afanou

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