Bénin – Campagne électorale pour les communales 2020: les gestes barrières violés

La campagne a officiellement démarré, ce vendredi 1er mai 2020, dans le cadre des élections communales et municipales. En dépit des communications gouvernementales pour limiter la propagation du coronavirus, certains leaders politiques ont décidé de fouler aux pieds les règles élémentaires.

Nul doute que le coronavirus est quasiment partout au Bénin. En témoignent les cas suspects puis confirmés du nord au sud du pays. En vertu de cette évidence, le gouvernement n’a pas voulu croiser les bras pour envoyer les électeurs aux urnes. Il a pris une batterie de mesures en vue de freiner la propagation du virus.

Au nombre de ces mesures, il y a la médiatisation de la campagne électorale à la charge des caisses de l’Etat. Les radios et télévisions sont réquisitionnées pour aider les formations politiques à passer leurs messages dans plusieurs langues; ce qui voudra dire que la campagne électorale, compte tenu du contexte sanitaire actuel, devrait être exclusivement médiatique.

Des candidats têtus pour exposer les populations ignorantes

A peine démarrée, la campagne électorale prend une allure ordinaire. Comme si de rien n’était, des membres de coordination de campagne des candidats parcourent des concessions, tiennent des réunions clandestines avec des électeurs. Le plus dangereux est l’organisation de meeting dans deux localités sans aucune mesure barrière. Dans le département de l’Atlantique, c’est sous la houlette d’un député que les populations se sont ensardinées pour écouter les messages des candidats.

Plus loin, dans le Zou, ce sont les femmes d’un marché qui chantent, sans aucune mesure, les louanges d’un candidat déjà en situation délicate. Ces événements prouvent à suffisance combien les politiciens s’aiment et se soucient du bien-être des populations auxquelles ils promettent ciel et terre. La police républicaine et les parquets doivent veiller au grain pour décourager, de la plus belle des manières, les auteurs, co-auteurs et complices de ces actes qui tendent à plomber les efforts du gouvernement dans la lutte contre le coronavirus. Cela y va de l’intérêt de la République.

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