Assaut meurtrier dans un poste de contrôle au Togo : les djihadistes font encore parler d’eux

Après les pays du Sahel, les pays côtiers et du Golfe de Guinée n’auront plus de quoi dormir sur leur Laurier, désormais avec les Djihadistes. Le chef de la diplomatie de l’Union Européenne (UE), Josep Borrell, a par ailleurs déjà déclaré que cette nouvelle attaque « montre que la menace terroriste se propage vers les pays du golfe de Guinée ». « Les efforts doivent être redoublés pour l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard », a pensé Joseph Borrell. C’est la toute première attaque meurtrière qui endeuille le Togo, dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai 2022, où les faits se sont déroulés aux environs de 3h heure locale. Un poste avancé du dispositif de l’opération Koundjouaré situé dans la localité de Kpinkankandi dans le nord, non loin de la frontière avec le Burkina Faso, a été le théâtre d’une attaque, la deuxième en six mois. La première, dans la localité de Sanloanga, début novembre, avait été repoussée.

Les assaillants sont arrivés à moto depuis le Burkina voisin. Certaines sources évoquent une soixantaine d’hommes armés qui s’en sont pris directement au poste de sécurité frontalier. Les échanges de tirs ont duré jusqu’au petit matin. L’armée togolaise, ayant réagi promptement a l’envoi de renforts, en vue de porter main aux soldats attaqués, a été heurté à autres désastres. En effet, leur convoi a sauté sur une mine artisanale et le bilan s’est gravement alourdi. Une source à l’hôpital de la ville de Dapaong a fait état de plusieurs forces armées hospitalisée.

Depuis la fin de l’année 2021, la région Centre-Est du Burkina Faso et notamment la province du Koulpélogo subissent des violences terroristes, attaques qui debordent jusqu’à venir au niveau du Togo. Dans un communiqué, le Gouvernement du Togo a condamné cette << attaque barbare >>. Il dit « condamner fermement cette attaque lâche, précisant tout faire pour « rechercher et mettre hors d’état de nuire ces groupes armés terroristes ». Il a exhorté les populations à la collaboration et à dénoncer tout acte suspect. Il a réitéré sa détermination et l’engagement des forces de défense et de sécurité, à toujours les protéger pour << préserver l’intégrité du territoire >>.

Selon, Mahamoudou Sawadogo, chercheur sur les questions de l’extrémisme et de la radicalisation au Sahel, ce nouvel attaque perpétrée au Togo, est un message. Un véritable message significatif qui devrait interpeller tout un chacun, plus particulièrement des dirigeants, de l’entrée et de l’encrage définitive aux portes des pays du Golfe de Guinée, des djihadistes. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans s’est déjà installé dans la région, ça c’est une claire évidence, d’après le chercheur. Il s’appuie notamment sur tout un réseau de trafics en tout genre. Avec le Burkina Faso comme base arrière, le Jnim tente ainsi de rayonner et d’étendre son champ d’action sur le Bénin et le Togo. Il s’agit d’une zone qui permet à ces groupes armés terroristes de se ravitailler et aussi d’écouler l’or qu’ils exploitent dans les régions de l’est. Le Bénin a déjà essuyé plusieurs fois à sa frontière avec le Burkina Faso, des attaques, en février et en avril.

Aristocrate Goussikindé.

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