MAMANE ABOU, LE PIONNIER DE LA PRESSE NIGÉRIENNE, EST DÉCÉDÉ

Mamane Abou, pionnier de la presse nigérienne a rendu l’âme à 72 ans après un AVC dont il ne s’est jamais remis depuis 2019. Rigoureux et responsable cet illustre journaliste, ancien militant du parti au pouvoir, n’hésitait pas critiquer voire dénoncer les pratiques irrégulières de corruption. Il est resté un grand défenseur des droits de l’homme comme de la démocratie dans ses éditoriaux engagés et passionnés qu’il signait lui-même. Sa plus récente publication date de 2019 sous forme d’enquête où il a mis en évidence les détournements de fonds alloués à la lutte contre le terrorisme au ministère de la défense. Il faut noter que son engagement à ce genre de cause lui a valu d’être emprisonné plusieurs fois.

Informaticien de formation, ce nigérien de culture Touareg a débuté dans le journalisme en 1991 à l’hebdomadaire « Le Républicain », un important titre de presse au Niger dont il est devenu plus tard le Directeur de publication. Avec son engagement, il a ainsi beaucoup favorisé le développement du journalisme d’investigation et d’une presse libre dans son grand pays. Dans ce sens, il compte à son actif également les bases de la Nouvelle imprimerie du Niger dont il est fondateur et il est l’un des membres fondateurs de l’association nigérienne de défense des droits de l’homme (ANDDH).

Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux comme les presses et tous sont unanimes sur le fait d’avoir perdu un « un professionnel attaché aux valeurs de son travail ». Mamane Abou sera inhumé ce jeudi dans son village natal à Belbedji situé à 1200 km de la ville de Niamey, la capitale du Niger.
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