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Animation de la vie publique: Victor Topanou évoque les deals peu orthodoxes sous Yayi Boni

Cyclone droit devant pour les fossoyeurs de l’économie béninoise. Si aujourd’hui, le professeur de droit parle, il dit être convaincu de l’opportunité des réformes politiques à l’ère du nouveau départ.

Dans une tribune, Victor Topanou déballe au grand jour les deals peu orthodoxes sous le Bénin émergent et la refondation de Yayi Boni.

A l’ère où le paysage politique est en pleine recomposition et le climat politique se rafraichit après les violences pré-électorales d’avril dernier, Victor Topanou vient de jeter un pavé dans la mare. Et on voit dans quelle mare combien boueuse baignaient au sommet de l’Etat diverses personnalités et cadres.

En effet, au prix de la corruption et à grand renfort du clientélisme et de la gabegie, on se payait une majorité à l’Assemblée nationale. Ces révélations bien graves ont de quoi faire trembler certains fossoyeurs de l’économie, toujours tapis dans l’appareil d’Etat depuis déjà une vie.

La mémoire fraiche, détails précis à la l’appui, Topanou éclaire l’opinion dans un canard de la place. Sans tapage, il déclare qu’en 2008 « pour obtenir le soutien du Député Justin Agbodjèté, il a fallu consentir à son parti, l’UTD de Barnabé Dassigli le poste de Ministre de la Jeunesse et des sports, un poste de chargé de mission et un poste de Chef d’arrondissement à Calavi. Il en est de même du Député Kindjanhoundé qui n’a accepté de soutenir le gouvernement qu’à condition d’obtenir un poste de Ministre, un poste de Préfet et des marchés publics. »

Alors « pour bénéficier du soutien d’un député à l’Assemblée nationale, un Président de la République était obligé de faire tout ça. Sans compter que plus de 80% des Députés sont des opérateurs économiques et que la seule chose qui les préoccupe, ce sont les marchés publics. » a ajouté Victor Topanou.

S’il est vrai que les faits dénoncés ne sont pas nouveaux, l’opportunité du déballage vient renforcer la position du Président Patrice Talon qui est depuis en croisade contre ces maux. Par la réforme du système partisan, le Chef de l’Etat refuse de voir « le pays coupé en morceaux, réparti entre acteurs politiques ». Ce faisant, Talon vient d’abolir la règle qui consistait à créer un parti pour avoir le ticket d’accès  pour « prendre sa part du gâteau » sans oublier « les valises d’argent que le régime en place envoie au parlement. Une situation burlesque qui a fini par enfoncer davantage le Bénin dans la misère. »

Mais depuis 2016, le Président Patrice Talon par plus d’une réforme s’attaque au système. Et si le professeur Topanou marque son soutien au Chef de l’Etat et à ses courageuses réformes, c’est dire qu’il faut davantage assainir le système afin d’asseoir définitivement les socles de la bonne gouvernance et de la reddition de compte pour l’essor du Bénin.

Charles Christel ADOMASSE

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