En Afrique, les entreprises dirigées par des femmes sont moins performantes que celles des hommes. Leurs affaires restent plus petites, sont moins innovantes et créent moins d’emplois que les boîtes masculines. Dans les 14 pays africains sur lesquels la Banque mondiale a mené une enquête baptisée « Profiter de la parité, libérer le potentiel des femmes entrepreneuses en Afrique », ces femmes gagnent en moyenne 34 % de moins que les hommes (45 % en Ethiopie, 54 % au Nigeria). De quoi se demander si elles sont moins bonnes en affaires ou si d’autres facteurs expliquent ces écarts.
Pour y voir plus clair, la Banque mondiale a lancé deux de ses centres de recherche – le Laboratoire d’innovation pour l’égalité des sexes en Afrique et le pôle Finance, compétitivité et innovation – sur l’analyse de ces contre-performances féminines. Les chercheurs ont scruté des centaines d’entreprises, épluché, entre 2003 et 2016, leurs comptes, leurs ventes, leurs embauches.
Ils ont ensuite observé toute une série d’indicateurs pour « dégager ce qui est différent entre l’approche business des deux sexes et pouvoir construire des politiques compensatoires », raconte Rachel Coleman, l’une des coordinatrices de ce programme d’ampleur. Si cette enquête, que Le Monde Afrique révèle en avant-première, n’a pas conclu qu’il manquait aux femmes une bosse des affaires, elle a permis de mettre au jour toute une série de facteurs qui entravent leur action dans toutes les régions du continent.
Source : Internet
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