SOCIETE

Affaire passeports à des camerounais : 10 ans de prison requis pour l’ex DEI

L’ex Directeur de l’Emigration et de l’Immigration sera définitivement fixé sur son sort ce jour. 10 ans de réclusion a été requis contre Florent Agbo. Son procès et celui de ses co-accusés s’est rouverte ce vendredi 04 Mars 2022 à la CRIET. 22 personnes au total sont poursuivies dans ce dossier dont plusieurs agents de police.

A cette dernière audience, l’ex patron de la Direction de l’émigration et de l’Immigration (DEI), Florent Agbo, s’est défendu à la barre suite à plusieurs révélations l’ayant accablées. Florent Agbo a été, entre autres, interrogé sur un long coup de fil entre lui et sa secrétaire. L’audience est ouverte et le sieur M. Gbenou, propriétaire d’une entreprise de transfert d’argent en face de la DEI, à Cotonou, a été convié à la barre.

Selon le juge, des conversations avec un nommé Hervé, le prévenu a demandé à voir 5 agents de police. Le juge l’interroge sur ses rapports avec des contacts de policiers retrouvés dans son téléphone. Dans sa déposition, l’accusé a reconnu avoir envoyé des récépissés de certains usagers à qui il fait la demande en ligne à ses << amis policiers >> pour l’aider à vérifier la position des dossiers dans le processus d’établissement de passeports.
M. Gbenou a confié avoir créé son entreprise pour aider les usagers à faire leurs demandes de passeports en ligne dans le cadre de la dématérialisation. Ensuite c’est le ministère public qui démarre son interrogatoire en posant la question à l’accusé sur une conversation avec un agent de la DEI appelé Aristote. Dans cette conversation, selon le magistrat, le jeune entrepreneur a demandé au policier de bloquer un dossier. << Pourquoi vous avez demandé de bloquer un dossier ?>>, a interrogé le ministère public.

Plusieurs agents de police , en service à la DEI sont poursuivis dans ce dossier de passeports béninois à des étrangers. Depuis le début de ce procès, en dehors de l’ex DEI, c’est pour la première fois que les agents de police inculpés prennent la parole. Après les interrogatoires effectués aux policiers, ce fut le tour de la secrétaire de l’ex DEI , Adjagba qui a été conviée une nouvelle fois à la barre. Elle redit avoir reçu les passeports établis aux Camerounais, des mains de son patron. Elle a assuré n’avoir jamais rencontré auparavant le Sieur Abdoulaye, agent d’une agence de voyage et un des principaux mis en cause dans ce dossier. << Quand le directeur m’a remis les passeports et Mr Abdoulaye m’a appelée par la suite, je me suis dit certainement qu’ils se connaissent et qu’ils ont certainement échangé >>, a-t-elle laissé entendre.

Dans sa déposition, Mme Adjagba a reconnu avoir demandé au moins une fois, les services du directeur pour l’établissement de passeport à un parent. Mais c’est rare, a-t-elle ajouté. Au terme des débats, le ministère public a requis contre l’ex DEI 19 ans de prison ferme et 5 millions d’amende pour abus de fonction et 5 millions d’amende . Mme Adjagba, elle à 10 ans aussi dont 5 avec sursis et 5 millions d’amende.

Aristocrate Goussikinde

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