Accusée de solliciter la vice-présidence de la République : Reckya Madougou réagit violemment

Si son dernier ouvrage l’a projeté sur le devant de la scène, on lui prête depuis de nombreuses intentions. En effet, Reckya Madougou est suivie de très près par certains observateurs de la vie politique, car c’est l’une des rares femmes béninoises qui séduit par ses idées et convictions politiques.

Et si son « indépendance d’esprit dérange » c’est parce que l’attractivité de l’amazone dans l’arène politique sous régionale n’est plus à démontrer. Comme tous béninois, Madougou a son mot à dire pour la présidentielle de 2021. Contrairement à ce qui se dit, elle répond n’avoir jamais « quémander » un poste auprès d’un quelconque Chef d’Etat. EIle reconnaît plutôt avoir refusé des propositions qui ne lui convenaient pas. Actrice combative, elle croit en elle et s’appuie sur des valeurs qui ont fait d’elle une consultante de renommée internationale que les instances du continent s’arrachent depuis.

Au passage, l’insoumise Madougou fut l’une des plus jeunes ministres que notre pays a connus. Proche de nombreux centres de décision sur le continent et au-delà, son expertise dans les domaines des microcrédits et l’emploi des jeunes peut booster les efforts de développement de notre pays, car ce n’est pas dans la division que nous bâtiront ce pays. En matière de compétence, la couleur politique compte peu. Reckya Madougou reste une valeur sur laquelle notre pays peut compter pour construire son développement. Pourquoi penser d’elle d’être vice-président et non candidate elle même à la présidence de la République ?

Bénin Espoir vous propose l’intégralité de sa réaction

« Je ne me laisserai plus diffamer sans réagir ….

Mes chers amis, il est des mensonges grotesques qu’on ne peut laisser traîner. Car pendant que nous nous sacrifions et que d’autres se goinfrent, qu’ils ne viennent pas s’en prendre à nous quand ils sont repus, même si on leur confie le sale boulot.

Un journaleux affabulateur encore en mission pour ceux que mon indépendance d’esprit dérangera toujours a donné dans la mythomanie en me ciblant comme une proie. Il semblerait que mon nom fait vendre et bouscule les citadelles qui croient détenir le titre foncier de la politique. Je suis sensible à la misère humaine mais pas au mépris de mon honneur.

J’ai donc décidé de porter plainte car ce menteur invétéré ignore sans doute que même lorsqu’on décrit un personnage sans citer son nom et que cette dernière apporte la preuve de sa diffamation on peut être condamné. Je ne demanderai plus le franc symbolique mais une cagnotte que je mettrai à la disposition de mes orphelins. Quitte à lui de s’acquitter de sa dette d’une manière ou d’une autre.

Contrairement aux inepties mentionnées, il ne m’est jamais arrivé de ma vie de « quémander », pas même « de solliciter » un poste pour assumer une fonction auprès d’un quelconque chef d’état, ni au Bénin, ni ailleurs. Il m’est déjà plutôt arrivé dans mon parcours de refuser des propositions qui ne me convenaient pas.

Celui même auprès de qui on prétend que j’ai « quémandé » un poste dit de moi dans un humour bon teint que je suis orgueilleuse parce que je ne demande jamais rien. Lorsqu’une personnalité à qui nombre de politiciens tendent la main vous trouve orgueilleuse, c’est le témoignage élégant de votre insoumission.

Je fus l’un des plus jeunes ministres que notre pays a connus et qui de surcroît a eu une certaine longévité au gouvernement. Par ailleurs, j’ai la chance et le privilège d’approcher de nombreux centres de décision sur notre continent et au-delà. Dieu ne vous élève pas pour que vous n’en preniez pas conscience. Alors je ne reculerai pas dans ma vie, pas plus que je ne servirai de marchepied à personne, mais j’AVANCERAI… Qu’Il nous prête le souffle.

Force à vous! »

Reckya MADOUGOU