Yayi met la boîte des Démocrates et compagnie en liquidation.

Piqué par les propos du Président de la République parus dans Jeune Afrique, Yayi Boni conduit les Démocrates et certains résistants en aventure. L’homme qui reste visiblement arrimer au port des vieilles guéguerres (entre lui et son successeur), ne voudrait apparemment ni voir bouger les lignes, encore moins s’égarer seul. Sinon pourquoi conduire Soglo, les Démocrates,… en zone sismique ? A peine lui signifie-t-on de « retrouver son rang et son niveau », que tout saignant de colère, Boni Yayi décide riposter.

Dans l’incapacité d’inonder les plateaux de télévision, l’ex-président retrouve son tabouret et déverse sur facebook une réplique puérile et formulée à la va-vite: “C’est bien lui qui doit se ressaisir…” Bref, plus que de l’adversité politique, c’était du tac au tac ; un épisode fou que les béninois ont vite zappé. Mais Boni Yayi nous aurait charmés d’un tweet !

« Le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions » dit-on. S’il y a malgré tout une volonté évidente de servir l’opposition notamment les démocrates, Boni Yayi s’y est pris comme un manche et ; bienvenue la catastrophe.

En effet, il croyait avoir trouvé le filon pour se repositionner dans le nouvel environnement politique de la Rupture où en dépit de ses efforts, il reste toujours dépaysé, isolé avec un quota résiduel de camarades résistants. Alors, pris d’une fièvre soudaine, celle du grand « Come back », l’ex-chef de l’Etat est tombé bien bas. Ce qu’il pensait être l’acte de la renaissance politique de l’opposition, a tôt fait de devenir le spectacle du piètre danseur de « Kaléta » effondré sous les cailloux des passants. Depuis lors, ses SOS ont accentués la cacophonie dans l’opposition. Se compromettant dans de veines batailles, Boni Yayi met la boîte des démocrates de Eric Houndété et compagnie en liquidation.

Alors qu’en 2021, « il y a compétition. » dixit Patrice Talon.

Charles Christel ADOMASSE