Talon candidat, l’opposition tétanisée

Patrice Talon n’a pas encore annoncé s’il comptait briguer un second mandat. Mais la rumeur persistante ces derniers jours de l’imminence de cette annonce a déjà instauré un climat de fin du monde dans l’opposition béninoise. Tétanisée par la défaite de Lionel Zinsou en 2016, elle peine à redorer son blason et est toujours en débandade devant l’actuel Président de la République.

En effet, l’opposition en faillite depuis 2016, est aujourd’hui une boite en liquidation ; à moins d’un miracle. Si les images parlent…, suivons alors la posture. Absente sur l’échiquier politique, elle cède depuis le terrain aux blocs structurés et disciplinés de la mouvance (BR et UP). Et, l’apocalypse redoutée par les dernières poches de l’opposition est là, produit d’une stupide et inutile guerre alimentée par des guéguerres internes. Se reprochant tout et rien à la fois, la mesquinerie de certains et l’appétit carnassier d’autres tuent tout espoir. Cisaillée, émiettée, c’est un édifice ravagé, bien en vrac aux pieds Talon.

Même à l’abri des projecteurs, cette opposition peine à montrer une bonne image, car l’aura qu’elle dégage n’est pas de nature à présager une cohabition paisible. Face  à cette situation, elle patine, tourne en rond pendant que  la Rupture surfe sur les vagues en attendant celle du triomphe en 2021. En lambeau dans le système orageux de la division, les prochaines élections présidentielles échappent déjà à l’opposition. Telle une montagne de poissons pourris impropre à la consommation, l’ensemble de cette classe politique vomi par les béninois en 2016, court à sa perte. On s’achemine vers un bis repetita. C’est ça la vérité.

Charles Christel ADOMASSE

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