Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation des élections législatives, la France est dans une situation inédite depuis la cinquième République. Le gouvernement Attal est démissionnaire et gère les affaires courantes depuis quarante deux (42) jours. Une situation batarde à laquelle le Président Emmanuel Macron tente de trouver une solution en rencontrant les responsables des partis politiques. Après les premières rencontres qui n’ont pas permis de décanter la situation, de nouvelles concertations sont prévues et plusieurs partis constituants le Nouveau Front populaire (NFP) ont annoncé qu’ils n’y prendront pas part. Lundi, le chef de l’État a écarté l’hypothèse d’un gouvernement du Nouveau Front populaire. Toujours en quête d’un gouvernement, le Président de la République Française, Emmanuel Macron a prévu ouvrir ce mardi 27 août 2024 un « nouveau cycle de consultations », sans Les forces insoumises (LFI) ni le Rassemblement National (RN), mais avec le renfort de « personnalités » censées l’aider à sortir de l’impasse après avoir balayé l’option Lucie Castets, suscitant de fortes colères à gauche.
« Le Président de la République a constaté qu’un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de Députés , le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale », a justifié l’Élysée par communiqué.
Espérant débloquer la situation et en recherche de « stabilité institutionnelle », Emmanuel Macron veut continuer à échanger avec les responsables des partis, mais aussi avec « des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’État et de la République », a-t-il fait savoir dans le même communiqué.
Plusieurs mouvements manqueront à l’appel. À commencer par la gauche, très remontée par le refus de nommer Lucie Castets à Matignon. Ce mardi matin, cette dernière, invitée sur France Inter, a dénoncé un « déni de démocratie ». « le Président a attendu au moins un mois avant d’entamer ces discussions, et là, on dit aux Français, vous vous êtes déplacés, mais ça ne vaut rien. On ne retournera pas à l’Élysée s’il ne s’agit pas d’avancer pour trouver une solution pour sortir la France de son immobilisme actuel », a-t-elle soutenu.
Même son de cloche chez les socialistes. Sur France 2, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a aussi annoncé son intention de boycotter ces concertations, refusant d’être « complice d’une parodie de démocratie ». Les Écologistes n’en seront pas non plus. Sur franceinfo, Marine Tondelier a dénoncé une « dérive illibérale » et que la présidence était « en train de voler l’élection ».
À l’extrême droite, le Rassemblement national (RN) et ses alliés menés par Éric Ciotti ne seront pas conviés, a indiqué un proche du Président de la République. Reçus lundi en clôture d’une première vague de consultations, ceux-ci ont accusé le chef de l’Etat d’organiser « le chaos » après la dissolution de l’Assemblée nationale.
À ce jour, la France est sans gouvernement, celui que dirige Gabriel Attal étant démissionnaire. Une situation jamais connue sous la cinquième République, en tout cas à degré de pourrissement. Le bout du tunnel est pour quand ? Difficile de répondre.
Mick de BADAR
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