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Présidentielles de 2021 : Où sont passés les autres partis politiques ?

En confirmant l’hégémonie des deux grands partis de la mouvance, on serait tenté de dire que les dernières élections au Bénin nous dictent déjà le déroulement des élections présidentielles de 2021.
Le constat élémentaire fait est que les élections communales du 17 mai ont définitivement scellé la présidentielle prévue dans quelques mois. Mais comme l’a si bien dit un proche de la mouvance présidentielle, il assure que « 2021 est encore loin » et que « dans le domaine politique, le terrain peut s’avérer très dynamique ».
Mais du point de vue statistique, le sort d’un éventuel candidat de l’opposition à la prochaine présidentielle semble être en déphasage avec l’évidence observée.

Comme par le passé, un candidat à la présidentielle de 2021 n’aura pas forcément besoin d’être porté par un parti politique ou d’en être membre. Selon la règle désormais , celles et ceux qui voudront se présenter à la magistrature suprême devront justifier du parrainage d’au moins 10 % des 83 députés et ou des 77 maires. Soit un minimum de 16 élus. Or, il se fait qu’à l’Assemblée nationale, tous les 83 députés sont du Bloc républicain (BR) et de l’Union progressiste (UP).

Pour ce qui est des mairies, ces deux formations politiques en contrôlent presque toutes, pour ne pas être sévère.
En somme, tout candidat à la présidentielle prochaine, s’il n’est pas Patrice Talon lui-même, à moins que ce dernier change d’avis, devra fortement courtiser UP et BR. Du coup, le jeu semble être orienté vers les deux partis politiques seulement.

Qu’il vous souvienne en 2016, une certaine alliance Fcbe-Prd-Rb qui a porté la candidature de l’ancien premier ministre béninois, Lionel Zinsou, et des négociations de coulisses qui ont abouti à la coalition de la Rupture autour de Patrice Talon au second tour, avec Abdoulaye Bio Tchané (parti ABT) et Pascal Irénée Koupaki avec sa ” Nouvelle conscience” et bien d’autres, il y a lieu de s’en préoccuper.

Sauf miracle, l’opposition dans son ensemble ne détient aucune rêne pour mener à bien ce combat. Sinon, quelle est aujourd’hui l’enjeu que constitue 2021 pour les autres formations politiques? Autrement dit, ces partis politiques sont-ils encore importants en termes de gains ou d’apports pour les prochains candidats?

Quand on pense à certains partis tels que le Parti du renouveau démocratique (PRD), l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), la Force cauri pour le développement du Bénin (FCDB), le Mouvement populaire de libération (MPL), l’Union Sociale Libérale (USL), Restaurer l’espoir (Re), le Parti pour l’engagement et la relève (Per), etc…, et même les FCBE, il est aisé de constater que ces derniers se comporteront comme des spectateurs ou acteurs passifs de la présidentielle.
À moins qu’on observe un retournement de situation, la carotte est déjà cuite.

Ismaïl Gnonronfin

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