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Présidentielle 2021 au Bénin : M. Hounkpè parle d’un match d’entrainement trop cher pour le contribuable

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Dans un contexte de parrainage où le Bénin évolue vers une élection présidentielle avec probablement des candidats issus de la mouvance, le politologue Mathias Hounkpè estime que ce rendez-vous électoral est un match d’entrainement. Et c’est cher pour le contribuable béninois d’organiser un tel match d’entrainement avec 4 à 5 milliards de FCFA. Il rappelle qu’après les élections locales et la désignation des maires, «nous Béninois devrons maintenant faire face au problème du parrainage introduit dans le Code électoral pour toute candidature à l’élection présidentielle ».

Et, «en l’état actuel des choses, seuls les partis politiques du président de la République, qui disposent des 100% des députés et de 70 maires sur 77, tout au moins, peuvent assurer le nombre de parrainages nécessaire (au moins 16 maires et/ou députés) pour tout candidat à la présidentielle de 2021 ». Alors, dans cette hypothèse, le Bénin va vers un match d’entraînement à la présidentielle de 2021. Car, le président de la République a dit très clairement, lors de sa dernière rencontre avec les partis politiques, «qu’il ne voulait pas, même au niveau local, qu’il y ait des arrangements entre sa coalition et le parti FCBE ». De plus, le président de l’Assemblée nationale, sur le plateau de la télévision de service public, le 29 juin 2020, a affirmé que «l’on ne peut pas avoir empêché le choix libre des élus locaux lors de l’élection des maires, et permettre l’octroi libre des parrainages pour la présidentielle ». Et donc en suivant la même logique que les deux personnalités, Mathias Hounkpè n’arrive qu’à une conclusion : «les élus UP et BR ne donneront leurs parrainages qu’aux candidats de la mouvance présidentielle ».

A quoi bon ?

A l’évidence donc, «la présidentielle de 2021 sera un simple match d’entraînement », même pas un match amical. Car, un match amical est généralement un match sans enjeu, mais entre deux équipes vraiment différentes. Or, un match d’entrainement est généralement le fait de la même équipe répartie en deux groupes. Mais, alors, l’administrateur du programme gouvernance politique à OSIWA, se demande «à quoi servirait-il d’engloutir 4 ou 5 milliards de FCFA dans l’organisation d’une élection entre des amis, un match d’entraînement ? ».

Pour lui, il serait beaucoup plus simple de dire «qu’il n’y a qu’une seule candidature au lieu de s’infliger ce que nous avons vécu lors des législatives de 2019, même si c’était légèrement différent ». Ainsi, «il vaudrait mieux, soit de transformer le processus en un référendum pour ou contre le ticket du pouvoir, soit de considérer que nous n’avons qu’un seul ticket et ne pas organiser d’élection ». Car, pour lui, investir 4 à 5 milliards de FCFA pour organiser ce qu’il appelle un match d’entrainement est bien trop cher pour le Bénin.

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