Nigéria : le sénat veut la démission des chefs de l’armée

Le Sénat est au Nigeria, la chambre haute de la législature du pays, l’Assemblée nationale du
Nigeria, elle-même, la plus haute législature du pays. Ce Mardi cette haute instance politique du pays, adoptait une résolution demandant le renouvellement pur et simple du haut commandement de l’armée. Un résolution adoptée en incidence de faits importants survenus ces derniers jours dans le pays et ayant directement trait avec l’armée.
Au Nigeria , la situation sécuritaire s’était progressivement envenimée depuis les violences postélectorales en 1999. Avec les insurrections dans le Delta du Niger , la menace Boko Haram et les conflits ethniques entre éleveurs et agriculteurs, des observateurs et autres institutions internationales avaient convenu de dire qu’au Nigéria, la violence avait pris des formes diverses et affecté de nombreuses couches socio-politiques du pays.
Les Chefs d’états-majors bientôt renvoyés ?
En janvier déjà, le Sénat avait débattu de la motion intitulée: «Défis de sécurité nigérians: nécessité urgente de restructurer, revoir et réorganiser l’architecture de sécurité actuelle », parrainée par le président du Sénat, le sénateur
Yahaya Abdullahi . Après quoi, les sénateurs ont demandé au gouvernement du président Buhari de déclarer une urgence de sécurité nationale dans le pays, et les chefs du service militaire à démissionner pour “performance sous-optimale”. Mais ce qui n’avait été alors qu’une proposition de fin de débat parlementaire, avait pris l’allure, ce Mardi, d’une résolution plus formelle.
Des informations avaient émergé sur la désertion de plusieurs centaines de soldats, tandis que d’autres continuaient à périrent en des embuscades meurtrières dans la guerre engagée contre les insurgés et Boko Haram au Nord. Pour les sénateurs nigérians, la situation sécuritaire actuelle exigeait une refonte profonde du système de défense. Une refonte qui ne pouvait être efficace sans un renforcement substantiel des capacités stratégiques de l’armée, mais sans aussi un renouvellement total de son commandement.

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