Liberté de la presse au Bénin : Zakyath Latoundji pour la révision des textes

<< La liberté de ton des journalistes a fortement diminué ces dernières années au Bénin. Le paysage médiatique du pays est diversifié, mais marqué par l’absence de grandes entreprises de presse viables >>, a justifié RSF, dans son classement du Bénin, en matière de manifestation de liberté de la presse, en le mettant à la 121e place sur 180 Etats. Par ce classement, le pays a reculé de 7 places par rapport à son rang en 2020 où il occupait la 114 e place.

La présidente de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), Zakyath Latoundji, a donné son opinion sur ce classement, à la solde d’une déclaration de presse, à Cotonou. Elle a insisté sur les textes de régulation des médias, très sévères et suffisamment contraires aux normes qu’ils devront avoir pour une bonne marche de l’exercice du journalisme au Bénin. Ces textes plombent la liberté dont devrait jouir le journaliste pour s’épanouir à faire convenablement son Job, et font craindre à tout instant, à ce dernier, une épée de Damoclès en promenade sur sa tête. En un mot, le journaliste, selon la présidente de l’UPMB, a la peur au ventre à tout moment quand il prend sa plume, à cause des textes de lois qui regulent aujourd’hui la profession.

Et donc, Zakyath Latoundji déplore l’arrivée en République du Bénin << de normes de régulation des médias aux antipodes des standards en la matière >>. Elle a recommandé aux décideurs du Bénin et particulièrement à l’institution s’occupant de la profession des journalistes au Bénin, la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC), << de rendre opérationnel le fonds d’appui au développement des médias, de procéder à la relecture de la loi portant code du numérique en République du Bénin et de mettre fin aux actes de condamnation sans cause des médias >>.

Aristocrate Goussikinde